L’immense espoir de centaines de milliers d’opérateurs économiques, à travers l’étendue du territoire national de voir enfin la représentation au sein de ces institutions légitimée, est en train de fondre comme du beurre au soleil. Cela résulte des reports successifs du processus d’organisation des élections des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal (Ccias) qui mobilisent le secteur privé dans son ensemble et ses ressources. Processus relancé par une déclaration solennelle de Alioune Sarr, ministre du Commerce, du Secteur informel, des Organisations de consommateurs et de la Promotion des produits locaux et des Pme par arrêté N° 01078 du 1er février 2016 portant ouverture et révision des listes électorales des Ccias que la tutelle a formellement acté le scrutin consulaire.
Mohamadou Falilou Ba, (1er Vice-président de la Chambre de commerce de Kaolack) ; Aliou Diouf (secrétaire élu), Djibril Diop (président section agricole), des opérateurs économiques réunis avec d’autres collaborateurs au sein du Mouvement Jappo Aar Cciak, sont alors montés au créneau pour dénoncer ces reports qui, à leurs yeux, profiteraient à certains acteurs.
«La prolongation, par 02 fois, des délais de clôture des listes de révision et d’inscription en est une preuve éloquente. Toutes les conditions semblent réunies pour des élections des Ccias libres et transparentes à date échue. Sauf que des individus tapis dans l’ombre, faussement auréolés du titre de patrons ou d’employeurs se démènent pour saper le processus», dénoncent-ils, dans un Mémorandum envoyé à Seneweb.
Selon eux, c’est «sentant le vent d’une cuisante défaite souffler à leur égard, que ceux-là s’arcboutent en jouant la montre, histoire de profiter, pour la toute dernière fois, des avantages et prébendes que leur confèrent des mandats, depuis longtemps illégitimes». Favorables à «des élections des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture libres, transparentes et à date échue», ils ont affirmé que «l’incompatibilité entre des élections consulaires, et la mise en place prochaine de Chambres Agricoles autonomes, utilisé comme argumentaire n’est qu’«une énième imposture qui ne saurait prospérer».
Autant de faits qui ont poussé ledit mouvement à réclamer l’intervention des autorités étatiques. «Nous sollicitons de la part du Président Macky Sall, du Premier ministre et du ministre du Commerce de veiller au respect du calendrier électoral fruit de larges concertations des acteurs du secteur. Nous appelons les pouvoirs publics à discuter avec les élus des chambres consulaires sur toutes les questions concernant leurs organisations en lieu et places d’individus ne disposant pas d’entreprises déclarées ne représentant que leurs intérêts individuels et ne pouvant, à ce titre, agir nullement pour le compte du secteur privé dans sa globalité», a indiqué le document.
Ils disent mettre en garde certaines organisations autoproclamées se réclamant représentant unique du secteur privé (…) mais aussi le gouvernement contre les velléités de blocage dudit processus de la part de soi-disant acteurs manœuvrant à vue pour ce funeste objectif».
3 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2016 (23:24 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (10:38 AM)Anonyme
En Juin, 2016 (13:30 PM)Alors nous réclamons nos élections
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