Les ressources globales de l’Etat sénégalais sont évaluées à 1445,1 milliards FCFA, sur onze mois de l'année 2012, soit une progression de 10,2% en glissement annuel, a appris APA mardi auprès de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
La DPEE ajoute, dans son point mensuel de conjoncture du mois de novembre 2012, que ces ressources sont constituées des recettes budgétaires (hors Fonds de soutien à l'énergie(FSE) pour 1274,8 milliards FCFA, des ressources du FSE pour 37,9 milliards ainsi que des dons évalués à 132,4 milliards.
« La progression des ressources est tirée essentiellement par celles budgétaires, celles du FSE et les dons qui ont connu par rapport à fin novembre 2011 des augmentations respectives de 93,9 milliards (plus 8 %), 8,5 milliards (plus 28,9%) et 31,4 milliards (plus 31,1%) ».
Selon toujours la DPEE, l'accroissement des recettes budgétaires fait suite, d'une part, à la bonne tenue du recouvrement des droits de douane, de l'impôt sur le revenu et des taxes sur la consommation hors pétrole avec des hausses respectives de 11,6%, 13,5% et 15,1%, et d'autre part, à la prise en compte des redevances sur les appels entrants avec une progression de 33 milliards sur un an.
Ces performances ont en partie atténué les baisses des taxes spécifiques sur le pétrole (moins 11,2%) et de la TVA intérieure sur le pétrole. Quant aux dépenses totales et prêts nets, ils sont évalués à 1764,6 milliards en cumul à fin novembre 2012 s'inscrivant ainsi en légère baisse de 0,1% en glissement annuel.
« Cette baisse traduit le repli des dépenses d'investissement de 67,6 milliards conjugué à la progression des dépenses courantes à hauteur de 94 milliards », signale la DPEE.
Les dépenses de fonctionnement de 600,8 milliards et les charges de personnel de 421,7 milliards ont, en effet, enregistré en glissement annuel des hausses respectives de 12,6% et 9,4%.
Ainsi, la masse salariale s'est établie à 35,2% des recettes fiscales, dépassant de 0,2 point le plafond communautaire fixé à 35%. En revanche, les charges d'intérêt sur la dette publique, évaluées à 106,9 milliards, se sont inscrites en retrait de 8,1%.
« Celle-ci reflète, selon toujours la DPEE, la baisse des intérêts sur la dette extérieure de 38,1% atténuée par la hausse enregistrée sur ceux de la dette intérieure à hauteur de 51,3% ».
Quant aux dépenses en capital, elles sont estimées globalement en repli de 9,7% imputable aux investissements sur ressources intérieures qui ressortent en baisse de 17,5% pour s'établir à 395 milliards. Cette tendance a été atténuée par la progression des investissements sur ressources extérieures de 7,3%.
Toutefois, malgré le repli des investissements sur ressources intérieures, leur ratio par rapport aux recettes fiscales se chiffre à 33%, soit nettement au-delà du plancher communautaire fixé à 20%.
Au total, le déficit budgétaire global dons compris est évalué à 319,5 milliards contre 444 milliards en 2011.
1 Commentaires
Beugeu Réwam
En Janvier, 2013 (11:08 AM)Economistes et financiers Sénégalais, please, fournissez à notre pays des idées pour diversifier nos sources de revenus et des modes de financement appropriés.
Que Dieu bénisse le Sénégal et toute l'Afrique.
Participer à la Discussion