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Rentrée scolaire 2015 : Les frais d’inscription dans les écoles publiques préoccupent les parents d’élèves

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Rentrée scolaire 2015 : Les frais d’inscription dans les écoles publiques préoccupent les parents d’élèves
La rentrée des classes est effective depuis le 07 octobre sur toute l’étendue du territoire. Une rentrée qui est particulière. Particularité liée au peu d’engouement qu’affichent les parents ainsi que les élèves par rapport aux années passées.

Dans ce début d’année scolaire, un phénomène requiert notre attention : le bourdonnement des parents d’élèves qui est dû au fait que la plupart des écoles leur impose des frais d’inscription. Ce qui est une aberration pour eux puisque disent-ils « l’Etat Sénégalais a rendu gratuit les frais d’inscription dans les écoles publiques comme celle-ci ». La scène se passe dans une école publique de la banlieue Dakaroise.


Le constat est amer dans cet établissement scolaire où 3500F CFA est la somme demandée aux parents pour inscrire leurs enfants. Dans la banlieue où nous sommes, le Directeur soutient que ce sont des contributions volontaires décidées après l’assemblée générale. Par ailleurs il souligne que cette décision a été prise en consentement avec l’association des parents d’élèves.


Une contribution volontaire qui est obligatoire ?


Une situation qui laisse perplexe certains parents d’élèves qui sont intransigeants sur cette décision. Deux parents d’élèves rencontrés sont catégoriques sur cette « arnaque » des directeurs d’écoles. « Nous ne payerons pas ces 3500 F CFA, et nos enfants rentreront dans leurs salles de classes » déclare une mère de famille.


Après cette localité de la banlieue nous nous sommes rendus dans une autre école cette fois-ci dans le cercle de Dakar au petit matin du jeudi 08 octobre pour vérifier l’effectivité de la rentrée des classes et les couacs liés aux frais d’inscription. Le deuxième jour de la rentrée est moins animé ici, un peu à l’image des jours ordinaires. La queue est moins longue devant la direction de cette école. Et Le même problème de frais d’inscription ou de « contribution » devons nous dire, se pose.


Une femme de teint clair du nom de Miriam est venue accompagner de trois enfants, tous en classe de primaire. Cette mère de famille déclare qu’elle fera du « forcing » et est prête à intégrer de gré ou de force ses trois fistons dans leurs salles de classes, n’en déplaise au directeur. En outre souligne cette dame que «le directeur demande une somme de 8000fcfa comme frais d’inscription ce qui est inadmissible pour moi », dit-elle. Il faut dire que Maman Miriam a certes de l’argent avec elle mais c’est pour les frais scolaires et non d’inscription. « Cela fait 24000f Cfa supplémentaires que je dois débourser alors que le directeur est sensé savoir que nous sommes dans une période d’après Tabaski ». Le directeur interrogé à son tour sur ce sujet a déclaré «De toutes les façons elle est obligée de trouver cette somme si elle tient vraiment à ce que ses enfants continuent d’étudier dans cette école».


A l’image de « l’amazone » Miriam nombreux sont ceux qui dans cet établissement scolaire d’un des quartiers de Dakar ont cette même angoisse. Joseph, jeune menuisier, accompagné de son enfant a la même inquiétude. « Je ne comprends pas le directeur qui nous parle d’un consensus avec l’association des parents d’élèves avant cette prise de décision. Je participe aux différentes réunions de l’association et en aucun moment cette décision n’a jamais fait objet d’une de nos réunions. Donc qu’il arrête de nous baratiner », lance Joseph qui est aussi ferme sur sa position à savoir ne pas payer ces frais d’inscription.


Le phénomène prend une ampleur très considérable dans cette école puisqu’il faut noter que les voix s’élèvent de plus en plus contre le directeur de l’établissement. Presque sur toutes les lèvres l’intransigeance est au rendez vous. Les femmes sont beaucoup plus bavardent dans ces genres de situation et quand aux hommes qui sont d’ailleurs moins calmes, les autorités ont leurs mots à dire dans cette « arnaque » soutiennent-ils.
D’un autre côté, nombreux sont aussi les parents d’élèves qui n’hésitent pas à payer les frais d’inscription.


Payer ces frais « supplémentaires », est-ce un acte de résignation, de courage ou de citoyenneté?


Karim Diedhou, un jeune docteur nous affirme qu’il ne trouve aucun inconvénient dans le payement de cette « maudite somme ». Pour lui le directeur a été clair dans son raisonnement. « Les frais contributifs auxquels nous devons verser sont destinés aux biens êtres de nos progénitures. Ils seront utilisés pour augmenter les tables bancs, désinfecter les salles des insectes, mettre les enseignants dans de bonnes conditions en attendant le signal du ministère » poursuit Karim.


Si Karim a compris le directeur dans son raisonnement, Yacine D. une maman de deux enfants, par contre a préféré tout simplement payer. Elle dit n’avoir qu’une seule préoccupation : voir ces deux enfants intégrer leurs salles de classes le plus rapidement, peu importe le prix à payer. Avant de nous confier qu’elle réserve une grande admiration aux corps enseignants « ils font un travail remarquable et ce ne sont pas nos miettes qui les enrichiront », a-t-elle déclaré.


Il est vrai que les inscriptions ou contributions scolaires ont créé un malaise entre les directeurs d’école et les parents d’élèves et chacun prétend être dans une bonne posture pour défendre ses arguments. Un terrain d’attente doit être trouvé le plus vite possible pour éviter de nouvelles perturbations dans les écoles publiques. Mais en attendant que le ministre tranche le mieux pour les parents est d’essayer de négocier avec les administrateurs des écoles afin que leurs enfants puissent regagner les classes.



5 Commentaires

  1. Auteur

    Parent D'élève

    En Octobre, 2015 (15:10 PM)
    IL FAUT DIRE LA VÉRITÉ AUX GENS. Nous sommes fatigués par ces frais d'inscription qui ne finissent pas. J'interpelle le Ministre Mr Mbaye THIAM à savoir si son ministère les autorise? pour quelle raison? et à quelle hauteur ? A St Louis et précisément au lycée Charles De Gaulle, les frais d'inscription sont de 10.000 F par élève. Les parents ont plusieurs élèves à inscrire il faut être réaliste car après ce sont les fournitures qui viennent alourdir les coûts . Je demande au Ministre de revoir tout cela. A Faidherbe les frais sont de 7.000 F alors que rien n'est donné comme fourniture. On est fatigué messieurs.
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2015 (15:32 PM)
    au lycée de patte d'oie c'est au environ de 16000f
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    Auteur

    Watt

    En Octobre, 2015 (15:52 PM)
    On trompe les populations avec ce cinéma de "bourses familiales' et l'Etat trouve l'intelligence de tout récupérer des mains des mème parents d'élèves. Quand Macky Sall dit devant le peuple: je vous ai donnez ! ayez le courage de lui dire qu'il a tout repris par le truchement des inscriptions et fournitures scolaires. Puisque c"est l'argent du contribuable, il n'a fait que vous prèter et vous lui avez tout rendu.

    Ce président est minable, si les gens trouvent des difficultés à joindre les deux bouts, c'est par la faute de sa mauvaise vision social. On ne met pas de béton dans les marmites !
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    Auteur

    Mamadou

    En Octobre, 2015 (17:11 PM)
    Où est M. le Ministre de l'Education Nationale? Où sont les organisations des consommateurs? Où sont les associations de défense des droits des enfants? Où est la Justice Sénégalaise: la loi dispose que l'inscription au primaire dans les écoles publiques est gratuite. Ces Directeurs d'écoles sont des lâches sans scrupule et l'Etat Sénégalais un Etat qui protège ceux qui volent et spolient les populations en croyant peut-être qu'avec ces millions de FCFA entre leurs mains ces enseignants ne feront pas de grèves!!! Simplement honteux
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    Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2015 (17:26 PM)
    je crois qu'il faut qu'on aide les populations en revoyant dans l'ensemble les frais d'inscriptions et autres. nous ne pouvons pas garder de l'argent par ce que les salaires ne sont pas fameux , s'il faut en plus faire face a certaines depenses , cela pose probleme
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