La journée a été dense pour Penda Ba et Amy Collé Dieng. Les deux jeunes dames ont été déférées au parquet ce lundi et présentées au procureur. La première, inculpée pour injures publiques et propos ethnicistes, a été placée sous mandat de dépôt. Elle a passé sa première nuit en prison.
La seconde, poursuivie pour «offense au chef de l’Etat», et diffusion de «fausses nouvelles», a bénéficié d’un retour de parquet. Elle voit ainsi sa garde à vue prolongée. Elle sera, ce mardi, présentée à nouveau au procureur qui décidera de son sort.
Amy Collé risque une peine allant de 6 à 24 mois d’emprisonnement ferme. En cause, un enregistrement diffusé sur les réseaux sociaux plusieurs sites d’informations dans lequel elle se montre très critique envers le chef de l’Etat en le taxant de «bandit froid, manipulateur qui emprisonne des innocents et qui est prêt à tout pour garder le pouvoir».
Quant à Penda Ba, elle s’est illustrée dans une vidéo postée sur Facebook dans laquelle elle déverse une pluie d’insultes sur les wolofs. Elle s’est présentant, sous un tee-shirt de Benno Bokk Yakaar, comme une militante de l’Apr habitant à Agnam, commune dont le maire est Farba Ngom, une figure importante du parti présidentiel.
Les deux ont été arrêtés en fin de semaine dernière, à un jour d’intervalle, après une traque de quelques heures de la Division des investigations criminelles (Dic) sur instruction du procureur de la République qui s’est autosaisi.
Ce dernier, a d’ailleurs, sorti un communiqué pour mettre en garde les «personnes mal intentionnées qui utilisent les réseaux sociaux et autres sites internet pour diffuser des images ou propos obscènes, injurieux et même à caractère ethnique». Et a promis l’application de peine pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.
Les mises en cause ont présenté leurs excuses face aux enquêteurs, invoquant des forces invisibles qui les auraient poussées à commettre les actes pour lesquels elles sont poursuivies. Amy Collé a souligné qu’elle est enceinte, sous-entendant peut-être qu’elle est victime de son état. Reste à convaincre le procureur ! Penda Bâ, elle, a présenté ses excuses devant le Doyen des juges. Ce qui n’a pas empêché ce dernier de la placer sous mandat de dépôt
57 Commentaires
Stockholm
En Août, 2017 (07:24 AM)Anonyme
En Août, 2017 (07:29 AM)Anonyme
En Août, 2017 (07:41 AM)Anonyme
En Août, 2017 (07:41 AM)Anonyme
En Août, 2017 (07:49 AM)c'est ridicule
nous sommes vraiment dans une république bananière.
Cette loi doit être changé
Anonyme
En Août, 2017 (07:52 AM)Anonyme
En Août, 2017 (07:57 AM)Anonyme
En Août, 2017 (08:15 AM)Dans tous les pays civilisés on se moquera volontiers de notre prétendue démocratie. Incrimer quelqu'un parce qu'il a traité le président de manipulateur! Oh mon dieu! Le sénégal est perdu pour de bon. Surtout quand je vois de jeunes sénégalais poster des commentaires du genre "oui djitou rew daniouko wara respecté...bref tout ce bla bla hypocrite auquel nous avons droit ces derniers jours. Respecter le Djitou rew nous empêche-t-ils de le critiquer? Dites nous donc si celui que nous avons comme président nous rend le respect que nous lui donnons? Dites bandes d'hypocrites!!! Un président incapable d'organiser des élections!!!
Anonyme
En Août, 2017 (08:17 AM)la justice doit ferme envers cette femme Penda BA
Anonyme
En Août, 2017 (08:19 AM)Anonyme
En Août, 2017 (08:22 AM)merci
La_verite
En Août, 2017 (08:27 AM)- Eviter de publier ou de partager n’importe quel contenu dans les réseaux sociaux car les réseaux sociaux tels que Wattsapp et Facebook constituent les moyens qu’utilisent les mécréants pour nous diviser et nous détourner de la foi.
- Eviter la fornication, car elle diminue tes richesses, ta durée de vie et te rend misérable
- Eviter le tabac et l’alcool, car ils détériorent ta santé mentale et physique
- Suivez scrupuleusement les conseils de vos parents, car pendant des années ils se sont occupés de vous. Vous leur devez reconnaissance et respect.
- Evitez de perdre du temps dans des futilités, si vous avez du temps libre apprenez car le savoir est une richesse inestimable.
- Suivez votre religion avec Foi et Persévérance, car on peut vivre 100 ans ou 120 ans on finira par mourir un jour.
- Evitez la tentation et la manipulation vers les mauvaises choses. Ne soyez pas pressé, tout viens à point nommé. Soyons des jeunes conscients, respectueux, et disciplinés.
- Ne nous laissons pas être manipulés par les personnes mal intentionnées qui ne cherchent qu’à perturber la stabilité
- Respectons et suivons les recommandations de nos guides religieux
J’exhorte la Police et la DIC à une tolérance zéro par rapport aux fouteurs de troubles, pour chaque dérive une punition adéquate ! Mass lakha bi dafa doyy, kou tothe kass da fayy kass!! Et aussi nous pensons qu’il est temps d’avoir des lois pour modérer la navigation sur Internet et la modération des contenus du web. (« Les loups sont dans la bergerie »).
J'aime Mon Pays
En Août, 2017 (08:35 AM)Encore une fois, il faut en faire des exemples pour que personne ne fasse propager la haine dans notre société. Si non demain c'est des choses comme la tristement célèbre "Radio des mille collines" de Rwanda qui a véhiculé la haine qui a engendré le génocide rwandais qui risque de tomber sur nous.
Puisse Dieu nous en préserver.
Faites fonctionner pleinement la JUSTICE et que le DROIT soit dit. C'est la cohésion sociale qui est en jeu.
Anonyme
En Août, 2017 (08:39 AM)Que nos Lois et Règlements continuent d'être fermement et avec vigueur et rigueur, et quelque soit qui dirigera le Sénégal demain!
Que le Procureur ne fasse montre d'aucune clémence pour chacun des 2 cas bien différents, nonobstant les excuses présentées, qui ne peuvent aucunement être retenues : Nul n'est sensé ignorer la Loi!
Que le Senegal reste le Sénégal !
Anonyme
En Août, 2017 (08:44 AM)Anonyme
En Août, 2017 (09:00 AM)Anonyme
En Août, 2017 (09:00 AM)Anonyme
En Août, 2017 (09:08 AM)Anonyme
En Août, 2017 (09:16 AM)Opposition moom wakh rék, ragal ba dé
Ounk bi nakh na lén, noot na lén.
Yééna niaak fayda rék.
Reveillez vous
Niaani bagne naaa ngone laatir, Niaani bagne naaa
Tchiiim
Anonyme
En Août, 2017 (09:24 AM)Oui Monsieur le Président ! Il est temps de sauver les meubles à Kaolack commune.
Nous avons certes gagné les élections dans la commune de Kaolack, mais notre campagne a été, osons le dire, très difficile.
Partout où nous sommes passés, les kaolackois nous ont manifesté leur mécontentement et leur volonté de sanctionner une gestion « calamiteuse » de la municipalité.
Dans nos visites de proximités, les kaolackois ont relevé, dans une constance inquiétante, l’incompétence et l’inaptitude de la mairesse à gérer la commune qui croule sous le poids de l’obscurité, des ordures, des épaves, des animaux en errance perpétuelle, des eaux usées entre autres eaux stagnantes.
Le sentiment le mieux partagé à Kaolack est que l’équipe Municipale dirigée par Madame Mariama SARR n'a aucune créativité aucune initiative et doit être dégagée sinon il s'agit de non-assistance à personne en danger.
En conséquence, pour ces élections législatives Monsieur le Président, vous pouviez avoir plus mais vous avez misé sur un cheval boiteux comme tête de liste. Heureusement qu'il y'a eu l’implication des autres leaders de l'APR et de Benno dont Madame Aminata Toure.
Si aujourd’hui, le score de Benno Bokk Yaakaar a doublé dans la commune de Kaolack par rapport aux locales de 2014, nous devons cette performance à ces leaders venus prêter main-forte à une équipe en décrépitude politique.
Pour cela nous remercions les kaolackoises et kaolackois pour avoir compris qu'il n’était pas question d’une Mairesse incompétente mais qu’il s’agissait plutôt de donner une majorité à l'assemblée nationale au Président Macky SALL.
Avec tous ces éléments d’appréciation, nous pensons, Monsieur le Président, qu’il est temps de remettre les pendules à l’heure en réglant définitivement le cas Mariama SARR qui sape le moral des troupes et gangrène sévèrement le rayonnement de BBY dans la commune de Kaolack.
En perspective de la présidentielle de 2019, aucune anomalie ne doit être négligée parce qu’un 2nd tour nous serait fatal.
C’est pourquoi, nous suggérons au Président Macky SALL de répondre favorable au cri du cœur des kaolackois. Nous demandons au Président de la République de mettre d'urgence la commune de Kaolack sous délégation spéciale afin d’éviter à Benno Bokk Yaakaar tout vote sanction en 2019.
Monsieur le Président, juste vous rappeler, pour terminer, qu’il est bon d’avoir des amis en politique mais comme disait l’autre : « en politique, les amis sont souvent plus encombrants que les adversaires ».
Fait à Kaolack, le 07 août 2017
Doudou MBOUP
Juriste, membre de l’APR
Coordonnateur de la JRK
[email protected]
Mr All
En Août, 2017 (09:38 AM)Anonyme
En Août, 2017 (09:40 AM)Oui Monsieur le Président ! Il est temps de sauver les meubles à Kaolack commune.
Nous avons certes gagné les élections dans la commune de Kaolack, mais notre campagne a été, osons le dire, très difficile.
Partout où nous sommes passés, les kaolackois nous ont manifesté leur mécontentement et leur volonté de sanctionner une gestion « calamiteuse » de la municipalité.
Dans nos visites de proximités, les kaolackois ont relevé, dans une constance inquiétante, l’incompétence et l’inaptitude de la mairesse à gérer la commune qui croule sous le poids de l’obscurité, des ordures, des épaves, des animaux en errance perpétuelle, des eaux usées entre autres eaux stagnantes.
Le sentiment le mieux partagé à Kaolack est que l’équipe Municipale dirigée par Madame Mariama SARR n'a aucune créativité aucune initiative et doit être dégagée sinon il s'agit de non-assistance à personne en danger.
En conséquence, pour ces élections législatives Monsieur le Président, vous pouviez avoir plus mais vous avez misé sur un cheval boiteux comme tête de liste. Heureusement qu'il y'a eu l’implication des autres leaders de l'APR et de Benno dont Madame Aminata Toure.
Si aujourd’hui, le score de Benno Bokk Yaakaar a doublé dans la commune de Kaolack par rapport aux locales de 2014, nous devons cette performance à ces leaders venus prêter main-forte à une équipe en décrépitude politique.
Pour cela nous remercions les kaolackoises et kaolackois pour avoir compris qu'il n’était pas question d’une Mairesse incompétente mais qu’il s’agissait plutôt de donner une majorité à l'assemblée nationale au Président Macky SALL.
Avec tous ces éléments d’appréciation, nous pensons, Monsieur le Président, qu’il est temps de remettre les pendules à l’heure en réglant définitivement le cas Mariama SARR qui sape le moral des troupes et gangrène sévèrement le rayonnement de BBY dans la commune de Kaolack.
En perspective de la présidentielle de 2019, aucune anomalie ne doit être négligée parce qu’un 2nd tour nous serait fatal.
C’est pourquoi, nous suggérons au Président Macky SALL de répondre favorable au cri du cœur des kaolackois. Nous demandons au Président de la République de mettre d'urgence la commune de Kaolack sous délégation spéciale afin d’éviter à Benno Bokk Yaakaar tout vote sanction en 2019.
Monsieur le Président, juste vous rappeler, pour terminer, qu’il est bon d’avoir des amis en politique mais comme disait l’autre : « en politique, les amis sont souvent plus encombrants que les adversaires ».
Anonyme
En Août, 2017 (09:42 AM)Anonyme
En Août, 2017 (09:55 AM)Sidiki Diouf
En Août, 2017 (09:59 AM)Anonyme
En Août, 2017 (10:04 AM)Maa naame elles ont été toutes maraboutées Sénégal tcha kanaam
Cisse M
En Août, 2017 (10:08 AM)Senegalese tout est bouleverser nos juges et le
Procureur ont des choses plus importants à s'occuper
Exemple l argent publics de lapider au vue et aux sue
de tous
Abdoul Ndongo
En Août, 2017 (10:36 AM)Arissoi
En Août, 2017 (10:46 AM)IL YA LA JUSTICE AUTONOME ET LA POLITIQUE JUDICIAIRE
Replaye
En Août, 2017 (10:46 AM)Kénén
En Août, 2017 (10:51 AM)Anonyme
En Août, 2017 (10:53 AM)Anonyme
En Août, 2017 (11:01 AM)Anonyme
En Août, 2017 (11:07 AM)Anonyme
En Août, 2017 (11:52 AM)Anonyme
En Août, 2017 (11:54 AM)Anonyme
En Août, 2017 (11:55 AM)Anonyme
En Août, 2017 (12:08 PM)Homo Sénégalensis
En Août, 2017 (12:09 PM)Anonyme
En Août, 2017 (12:16 PM)Urgent
En Août, 2017 (12:19 PM)TANDIS QUE PENDA BA ELLE A INSULTE UN GROUPE ETHNIQUE!!
ET PUIS ELLE INSULTE LES WOLOFS ET DUNE MANIERE INSOLENTE, VULGAIRE, INCORRECTE... NON , JETAIS CHOQUEE..
DI WAKH AYE CARTE BI AM BOPOU FASS BOU MARRON BI... APRES DIAR FOU BONN.. SENEGAL DIEKH NA.. WALAHI SENEGAL GASSI JONI!!
JE SUIS HAAL PULAR, MAIS JE SAIS QUE CETTE FILLE PEUT DECLENCHER UNE GUERRE CIVILE ET ELLE DEVRAIT ETRE SURVEILLEE MEME APRES SON SEJOUR CARCERAL.. CETTE FEMME EST MAUDITE ET RANCUNIERE.. ELLE EST CAPABLE DE FAIRE PIRE... ELLE A LA HAINE DANS SES YEUX. MON CONSEIL EN TEMPS QUE SENEGALAISE: LA POLICE ET LES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS DU PAYS DEVRAIENT SUIVRE DE PRES ET DE LOIN CETTE PENDA BA APRES SON SEJOUR CARCERAL.. SES ACTES, SES SORTIES, TOUT DOIT ETRE SURVEILLE..
UNE CHOSE M'EST CLAIRE: TOUT CECI EST TENU SUR UN PETIT BOUT DE FIL: LE SENEGAL VA DE MAL EN PIRE.. ET UNE TOUTE PETITE CHOSE PEUT DECLENCHER UNE GUERRE.. TEH LI YEUP LI YEUP ABDOULAYE WADE EN EST POUR QUELQUE CHOSE.. ABDOULAYE WADE LA RAISON POUR LAQUELLE SENGHOR DIKO DON KHEKH... PARCEQUE WADE IL N'AIME PAS LE SENEGAL.. WADE NEST PAS UN RASSEMBLEUR.. IL AIME DIVISER POUR REIGNER ET IL AIME L'ARGENT, LE PRESTIGE ET LA GUERRE.. IL FAIT TOUT CELA POUR SON FILS.. JE VOUS DIS QUE FAISONS ATTENTION .. CETTE SITUATION PEUT SEMER UNE GUERRE CIVILE, UNE VENGEANCE ET LES MAURITANIENS VONT Y PENETRER, LES GUINEENS ET LES GAMBIENS. TOUT LE MONDE Y TROUVERA UN MOYEN POUR SEMER LE DESORDRE.. ET RETENAIT BIEN UNE CHOSE: IL Y A BEAUCOUP DE PENDA BA DANS LE PAYS... ELLE NEST PAS LA SEULE AVEC CETTE HAINE!! LES PENDA BA.. ONT EN TROUVE AUSSI DANS D'AUTRES ETHNIES QUI SONT PRETS A TUER, ET SE VENGER.. QUE DIEU NOUS GARDE DANS LA BARAKA DU PROPHETE ( PSL)..
Anonyme
En Août, 2017 (12:21 PM)ATTEBTION
ATTENTION
TOUT CELA EST L OEUVRE D ABDOULAYE WADE,SACHANT KIL TOUS LES MOURIDE EN SA GUISE IL VA TOUT FAIRE POUR METTRE LE PAYS DANS LE CHAOS.WAIT AND SEE
Anonyme Golo
En Août, 2017 (12:25 PM)Justice est de constater que c'est fini pour des Sénégalais qui veulent l'émergence.
Anonyme
En Août, 2017 (12:41 PM)Anonyme
En Août, 2017 (12:42 PM)VOUS AVEZ COMPTE SUR LA DIVISION ETHNIQUE POUR AUGEMNTER VOTRE DEBIT DE VISITEURS ET DE COMMENTAIRE. IL EST TEMPS A PASSER A AUTRE CHOSE
NAFIK DOU METIER
Anonyme
En Août, 2017 (12:43 PM)Anonyme
En Août, 2017 (12:43 PM)VOUS AVEZ COMPTE SUR LA DIVISION ETHNIQUE POUR AUGEMNTER VOTRE DEBIT DE VISITEURS ET DE COMMENTAIRE. IL EST TEMPS A PASSER A AUTRE CHOSE
NAFIK DOU METIER
Lamine Ba
En Août, 2017 (13:02 PM)« […] Nous sommes enveloppés d’une atmosphère d’orage, d’une atmosphère de suspicion, de défiance, d’où il semble que l’éclair de la guerre puisse jaillir à tout instant. Eh bien ! C’est à dissiper, autant qu’il dépend de nous tous, autant qu’il dépend du grand peuple que nous sommes, cette atmosphère d’orage et de défiance ; c’est à combattre jusqu’en ses causes profondes le péril toujours renaissant de conflits, que nous devons nous appliquer sans cesse ; et notre premier devoir est de résister au pessimisme, au fatalisme de ceux qui disent que, quoi qu’on fasse, la guerre est inévitable ». Cette phrase, prononcée par Jean Jaurès, dans « Les forces de paix » (Chambre, 20 novembre 1911), semble avoir été formulée pour « nous » servir de « boussole » aujourd’hui.
Je dis « nous » en référence aux sénégalais. Je dis « boussole » parce que nous voguons dans une mer agitée avec un capitaine sans maitrise, dans un bateau déséquilibré, où, un espoir (un semblant de « cohésion ») est supposé nous sauver. Mais la violence des vagues nous interpelle tous. D’où cette prise de parole, de ma part, dans l’espoir que d’autres vont suivre, pour mener le bateau « Sénégal » à bon port. Car effectivement, il menace une atmosphère d’orage, il sent une atmosphère de suspicion, il se repend une motion de défiance, d’où il semble que l’éclair de la confrontation puisse jaillir à tout instant.
Le prétexte de ce texte, vous l’aurez compris, ce sont les violents affrontements verbaux par « réseaux interposés » entre une chanteuse-militante Wolof et une militante Peulh. Si l’une se réclame de Karim Wade –c’est son droit le plus élémentaire et légitime-, l’autre se réclame de Macky Sall. Des positions politiques donc. Au-delà de l’interpellation, au-delà de l’indignation individuellement affichée par les uns et l’inquiétude collectivement sentie par tous, ces cas nous interpellent tous. Ou doit nous interpelle tous. Moi, je « m’autosaisis » et m’exprime.
Amin Maalouf, dans « Les identités meurtrières », nous rappelle « qu’une réalité soit imprécise, insaisissable et fluctuante, ne veut pas dire qu’elle n’existe pas ». La réalité, à mon humble avis, c’est que peulhs, sérères, wolofs, diolas, manjacques, etc…ne se sentent pas tous sénégalais de la même manière, ne sentent pas traiter au même pied d’égalité. Tous, nous ne nous aimons pas. « Le Sénégal est une tête indivisible ». Dangereuse fierté. Inquiétant narcissisme. C’est le plus beau mensonge que nous aimons tous entendre et humer.
Il y a un fossé profond entre différents membres des groupes ethniques au Sénégal, parfois dans une même ethnie. Il faut avoir le courage de le reconnaitre. Mais on a le courage de chanter et danser une supposée « cohésion nationale ». « Truands », « tortueux », « indignes de confiance », « menteurs », « pervers », « impolis », « mal éduqués », « paresseux » « sales » « immoraux », « etc… ». Ce sont les clichés que les uns collent sur la peau des autres. Chacun a un préjugé sur l’autre. Autant que nous sommes.
Je m’amuse à provoquer (pas pour en rire mais pour écouter, apprendre et apprécier la société sénégalaise) de « petits débats » entre amis ou collègues sur de « grands sujets » sociétaux. Entre amis, on se dit tout ou tout finit par se dire. Les idées que j’entends font froid au dos. Des wolofs hostiles au Pulaar, des peulhs répugnant le wolof, des diolas maudissant le wolof, le wolof minimisant le « parleur » manding et j’en passe. Dire que rien ne nous arrivera, c’est affirmer que le lait sera de couleur noire un jour. Une mystification.
Au-delà de ces deux cas, un autre, dramatique m’a interpellé. « Un homme tue son voisin parce qu’il lui a parlé en Wolof », avons-nous lu dans un journal, la semaine dernière. Dans les revues de presse, le cas est évoqué par tous ces « remueurs de cœurs ». Je suis resté sur ma faim quand j’ai lu l’article, qui aurait pu mener à des affrontements interethniques. Car, au-delà de ce fait, qu’est ce qui a motivé le drame ? Qu’est ce qui s’est réellement passé entre eux ? Pourquoi le supposé tueur a réagi avec violence à l’ouïe du voisin lui parler wolof ? Aller plus en profondeur nous aurait mieux appris.
Je pense que les raisons doivent être plus profondes. Une étude psychosociale, une étude sociologique avec un échantillon représentatif au niveau national, nous permettrait de mieux saisir les principales raisons, celles qui nous permettront de corriger les insuffisances et d’éviter un drame pareil dans l’avenir. Saisir les perceptions et dompter les imperfections. Depuis, aucun article sur ce cas. Rangé aux oubliettes au profit de l’actualité. J’ai prié pourtant que la justice « s’autosaisisse » et que ce cas serve de leçon à tous. Je l’espère encore.
« La paix n’est pas un mot, mais un comportement », disait le pachyderme, Felix Houphouët Boigny. Ce que son pays a enduré, pendant une décennie, nous le savons tous. Les ivoiriens ne l’ont-ils pas entendu ? Quel usage ont-ils fait de cette sagesse ? « Mot », « comportement ». Deux mots que je me permets de décortiquer. C’est avec des mots que les « maux » ont été fabriqués par des intellectuels, journalistes, historiens, philosophes et autres élites ivoiriens. Ces mots (l’ivoirité) ont conduit à « comportement » (l’exclusion) qui a généré les violences que nous déplorons encore.
Les mots proférés par la chanteuse qui, à l’entame de son propos, s’affiche comme Karimiste avant d’assener ce que nous regrettons tous sont révélateurs d’un état d’esprit. Tout autant que la violente et regrettable réaction de la peulh d’Agnam. Le sénégalais est de plus en plus défiant vis-à-vis de « l’autorité » ou « l’autoritaire ». Car là aussi, nous avons différentes perceptions, selon nos chapelles et nos expériences, soit avec la justice soit avec l’autorité administrative, politique ou même religieuse. Nous, sénégalais, sommes divisés. Et le fossé est profond. Nous nous regardons en chiens de faillance. Le pays va mal. Et la justice est fébrile, sauf quand un propos discourtois est adressé au chef de l’Etat. C’est mon avis.
L’autorité semble s’érode et s’effriter. Des sénégalais se sentent victimes. Des sénégalais se sentent protégés. Un équilibre est nécessaire. Que la majorité se sente protéger et non brimer. Qu’est ce qui justifie que la police disperse des partisans de Khalifa Sall à coups de grenades lacrymogènes pour avoir osé jubilé d’avoir « remporté » la bataille de Dakar au moment où Jean Baptiste Diouf, jubile paisiblement à Grand-Dakar ? Je ne comprends pas.
En 2012, quand Abdoulaye Wade disait, publiquement, que l’élection de Macky a été une expression d’un vote ethnique, ça a choqué le temps des élections. Les voix dites « autorisées » ne se sont pas faites entendre. Et pourtant, ces propos, à une proportion, sont réels. « J’ai beau chercher sur la mappemonde, je n’en trouve pas un seul où l’appartenance religieuse ou ethnique de tous les candidats soit indifférente à leurs électeurs » partage Amin Maalouf, toujours dans « Les identités meurtrières ».
Quand Abdoulaye Wade, mouride, gagne Touba, ça passe, pas de problème. Aucun cliché, ni religieux, ni confrérique. Mais quand c’est Macky Sall, peulh, qui remporte dans le Fouta, le vote est ethnique. Où est le scandale à ce niveau ? Chers consœurs et confrères, ne versons dans ce qui semble être une infondée tendance d’opinion. Dans mes cours d’Ethique et de Déontologie, dispensé par l’emblématique Mbaye Sidy Mbaye, il aimait, avec humour, nous rappeler que « le journaliste n’écrit pas pour les oiseaux, ne s’adresse pas à un chimpanzé, ne parle pas à un coq ».
J’en conclus, et l’expérience l’a démontré dans le temps et dans l’espace, que ce que nous transmettons nous transmet en même et temps. Mieux, transporte des citoyens d’un état d’esprit à un autre. Souvent du bon vers le mauvais. Ce n’est pas notre rôle. Djib Diédhiou, lui, fait tout le temps « décoller » cette phrase : « le journaliste doit être plus intelligent le citoyen lambda ». Je comprends que c’est par l’usage que nous devons faire de nos intelligences, profitable à tous et non préjudiciables au pays, au monde.
Quand, dans mes débats provoqués, je parle du bien de Macky, certains non pularophones me balancent, avec un sourire parfois, que « neddo ko bandum (la parenté vous oblige) ». Quand je critique Macky Sall, certains peulhs me traitent de traitre. Je suis ainsi déchiré mais j’arrive à penser mes maux…Jean Jacques Bourdin, dans « l’homme libre », nous enseigne que « chaque citoyen est actionnaire de la France ». (Un bien commun à protéger par la communauté). Je transpose que chaque citoyen est un actionnaire de son pays. Je le suis donc pour le mien, le nôtre, le Sénégal. Mais le constat est que les bénéfices ne vont qu’à une infime minorité. Il y a donc accumulation de maux et de frustrations qui finit par agacer et mener au désespoir.
A tous les politiciennes et politiciens (artisans, religieux, philosophe, etc…) qui nagent sur des vagues dangereuses, arrêtez ! Que vous cherchiez à plaire à vos militants, à vos sympathisants ou à votre chef de file ou autres, la paix et la stabilité n’ont pas de prix et le Sénégal est pauvre. Pour certains, « l’important est d’être vu et/ou entendu par le président, et que les autres remarquent qu’il vous a vu et/ou entendu ». J’emprunte l’expression à Jean J. Bourdin.
Je conclurais par cette autre sagesse d’Albert Einstein qui affirme que « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ». Moi, je suis journaliste, « un parleur ». Je l’aurais dit.
Mamadou Lamine BA, [email protected]
Rimbax
En Août, 2017 (13:33 PM)Anonyme
En Août, 2017 (13:34 PM)Africando
En Août, 2017 (14:08 PM)Anonyme
En Août, 2017 (15:31 PM)Anonyme
En Août, 2017 (16:14 PM)Anonyme
En Août, 2017 (16:53 PM)Anonyme
En Août, 2017 (20:03 PM)C'est une mauvaise race et très racistesympa
Ils veulent pas parler wolof du tout
Ya d'autres ethnies au Sénégal mais sont très sympa et respectent tout le monde par exemple sérares, jolis, si certains, montagne, sous ousmane, peuls sont des gentils. Ma mère est wolof mais mon père séréré.
Anonyme
En Août, 2017 (21:56 PM)Dans son théorème carré et hypocrite ,il dirait sûrement qu'une telle vulgarité,un tel manque d'éducation ,une telle arrogance, un tel mépris sont dus à une "certainisation" de Penda Bâ.
Quant à Ami Dieng ,ses propos sont d'un tout autre ordre.Pour moi c'est pas cool mais elle ne devait même pas être convoquée.C'est la dictature rampante d'un président pas du tout démocrate.Cet hypocrite de Macky que j'ai soutenu concernant les barbaries de Charlie Hebdo qui emprisonne une opposition débile de Ami Collé Dieng mais qui reste dans le cadre de l'irrévérence politique.
"Offense au chef de l'Etat" quelle bonne blague!!!!
On a déjà vu et lu des pakhoum kagnaa( le peuple à Wade),et des djam(Wade à Macky)
Pourquoi d'un seul coup ,moins de tolérance????
Notre guignol de président par défaut illustre bien la sentence de Montesquieu:"Quiconque est doté de pouvoir est tenté d'en abuser"
"Quiconque
Anonyme
En Août, 2017 (08:18 AM)Participer à la Discussion