Pour la deuxième fois en l'espace de six mois, l'armée syrienne a annoncé la démobilisation d'officiers qui ont terminé cinq ans de service obligatoire, alors que l'intensité de la guerre qui dure depuis 2011 a sensiblement baissé.
A partir du 1er janvier 2019, les conscrits et les réservistes du rang d'officiers, mobilisés en 2013 par l'armée syrienne, retourneront à la vie civile. Le nombre exact concerné par ce décret n'est pas connu, mais il s'agirait de plusieurs centaines de militaires de la classe 248.
En juin dernier, ce sont les officiers de réserve enrôlés en 2010 qui avaient été démobilisés. D'autres mesures similaires devraient intervenir l'année prochaine.
Cette démobilisation s'explique par deux raisons. La première est la réduction significative du nombre de champs de bataille sur lesquels l'armée syrienne est engagée, qui sont passés de 500 fronts, en 2013, à une quinzaine cette année. La deuxième est l'amélioration de la conscription, qui a permis à l'armée syrienne de régler le problème du manque d'effectifs, qui a constitué un handicap majeur les premières années de la guerre.
Les désertions et les défections ainsi que les lourdes pertes subies pendant la guerre ont saigné l'armée syrienne qui comptait avant le conflit trois cent mille hommes et un million de réservistes. Des milliers d'officiers et de soldats ont choisi de ne pas s'enrôler ou de rejoindre les rebelles. Et quelque cent mille militaires ou miliciens pro-régimes ont été tués dans les combats.
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