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Journée nationale de manifestations contre la loi Travail

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Manif contre la loi du travail

La CGT, Force ouvrière et plus d'une vingtaine de mouvements de jeunesse entendent adresser ce mercredi un coup de semonce, à cinq jours de la conclusion des consultations menées par le gouvernement sur la réforme du droit du travail. Des manifestations sont prévues partout en France à l'appel de ces organisations qui réclament le retrait ou au moins la suspension de ce projet de loi, parallèlement à une grève des cheminots. Une mise en jambes avant une grande journée d'actions revendicatives d'ores et déjà prévue le 31 mars.

 

La mobilisation de la jeunesse est suivie attentivement par le gouvernement de gauche, dix ans après celle qui a contraint un Premier ministre de droite, Dominique de Villepin, à retirer le Contrat première embauche (CPE) sous la pression de la rue. "On ne peut pas faire comme si ça n'existait pas. Une dynamique est en train de se créer", confiait il y a quelques jours à Reuters un proche de François Hollande. Le chef de l'Etat a tenté mardi de Venise, en marge du sommet France-Italie, de s'adresser aux jeunes contestataires. "Je pense que nous pouvons éviter les ruptures", a-t-il dit. Un message qui aura sans doute du mal à convaincre, comme en est convenu mercredi sur BFM TV le numéro 1 de la CFDT. "Une des responsabilités des gouvernants dans ce pays, c'est de donner un cap en partant de la réalité (...) mais en même temps en donnant de l'espoir", a dit Laurent Berger. "C'est ce qui manque cruellement dans la classe politique aujourd'hui."

250 RASSEMBLEMENTS La CFDT,

principal syndicat réformiste, n'est pas partie prenante aux actions de mercredi mais exige du gouvernement une cinquantaine de modifications du texte, dont le retrait de l'article fixant un plafond pour les indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif. "Je l'invite à faire des arbitrages conséquents avec des modifications substantielles, sinon la CFDT se mobilisera", a averti Laurent Berger. En attendant, ce sont la CGT et FO qui tiendront le haut du pavé aux côtés des syndicats étudiants et lycéens Unef, Solidaires-Etudiants, Fidl et Unl, des jeunes communistes et même du Mouvement des jeunes socialistes (MJS).

Plus de 1,2 million de personnes ont signé une pétition en ligne contre cette probable dernière réforme du quinquennat. "On attend que ce clic sur internet devienne une vraie mobilisation", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, sur France Inter. "Déjà, avec le nombre de manifestations prévues il va y avoir du monde dans les rues".

Plus de 250 rassemblements ou actions diverses sont prévues, dont trois défilés à Paris, dont le premier, en fin de matinée, devant le siège de la première organisation patronale française, le Medef, pour ensuite rejoindre le ministère du Travail. Les manifestants parisiens sont invités à se joindre en début d'après-midi à une mobilisation citoyenne, place de la République. Un troisième appel, lancé sur les réseaux sociaux, donne rendez-vous aux contestataires place de la Nation et les invite à "bloquer les usines, routes, lycées et facultés".

TRAFIC SNCF PERTURBÉ

Parallèlement, les cheminots, qui réclament l'amélioration de leurs conditions de travail, perturbent fortement le trafic, avec un train sur trois sur certains axes TGV et les lignes TER, Intercités, Transiliens. Le trafic est en revanche quasiment normal pour le métro parisien. Pour Philippe Martinez, le report au 24 mars de la présentation du projet de loi en conseil des ministres pour rattraper l'absence de concertation en amont ne suffira pas à ramener le calme : "La CGT a présenté un projet (...) On a des propositions très concrètes on peut en discuter dès que ce texte-là est retiré", a-t-il déclaré.

Son homologue de FO, Jean-Claude Mailly, a réitéré sur RTL sa demande de "suspension" du projet de réforme pour le remettre totalement à plat : "Maintenant ils veulent discuter mais 15 jours de report, (...) ça ne sert à rien." Il a prédit une montée en puissance du mouvement de contestation, si le texte est maintenu. Selon l'entourage de Manuel Valls et ses interlocuteurs des derniers jours, le gouvernement est prêt à "bouger des curseurs" mais sans remettre en cause l'équilibre général du texte. Le président du Medef, Pierre Gattaz, a demandé mardi au Premier ministre de ne pas "dénaturer" un projet de loi considéré par l'organisation patronale comme une "rupture" salutaire susceptible de relancer les embauches. (Marine Pennetier et Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)



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