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Un collaborateur de Macron accusé de violences, enquête ouverte

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Une enquête ouverte contre un collaborateur de Macron

Le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête préliminaire pour violences et usurpation de fonctions après la mise en cause d’un collaborateur d’Emmanuel Macron, dont les agissements lors d’une manifestation ont provoqué un tollé dans l’opposition. La polémique est née d’une vidéo dans laquelle on peut voir Alexandre Benalla, responsable de la sécurité lors de la campagne présidentielle de 2017 puis chargé de mission à l’Elysée, frapper un manifestant le 1er mai dernier, dans le Ve arrondissement de Paris.

Alors avertie, la présidence de la République avait suspendu 15 jours cet adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron sans faire la publicité de cet événement jusqu’à des révélations du Monde, parues mercredi soir. Alexandre Benalla a par la suite été réintégré à l’Elysée, où il a perdu officiellement ses attributions en matière d’organisation des déplacements présidentiels.

Le porte-parole de l’Elysée Bruno Roger-Petit et le secrétaire d’Etat Julien Denormandie ont parlé jeudi d’un “comportement inacceptable”, tout en insistant sur les mesures disciplinaires déjà prises à l’encontre d’Alexandre Benalla. Dans une déclaration d’un genre inédit enregistrée à l’Elysée, Bruno Roger-Petit a précisé qu’Alexandre Benalla avait été autorisé par sa hiérarchie à observer, sur un jour de congé, le travail des forces de l’ordre.

BRASSARD DE POLICE

“Il a largement outrepassé cette autorisation et (...) est intervenu physiquement pour participer aux opérations de maintien de l’ordre”, a déclaré le porte-parole, confirmant la nature de la sanction infligée, “la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l’Elysée”. “Cette sanction vient punir un comportement inacceptable et lui a été notifiée comme un dernier avertissement avant licenciement”, a encore dit Bruno Roger-Petit.

Le conseiller d’Emmanuel Macron a fait état d’un autre cas, celui d’un gendarme réserviste également mis à pied 15 jours, avec suspension de salaire, pour des faits similaires commis le même jour et dans les mêmes conditions.  A l’Assemblée nationale, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a déclaré qu’Alexandre Benalla “était sur cette manifestation sans autorisation, ce qui évidemment pose une difficulté”.

Jeudi, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour “violences par personne chargée d’une mission de service public”, “usurpation de fonctions” et “usurpation de signes réservés à l’autorité publique”. Sur les images, qui ont largement circulé sur les réseaux sociaux, Alexandre Benalla porte un casque des forces de l’ordre et est entouré de CRS. Sur d’autres documents datant apparemment du même jour, on peut le voir arborer un brassard de police.

“DEUX POIDS, DEUX MESURES”

Selon l’ex-ministre socialiste Arnaud Montebourg, cité par le Monde, ce spécialiste de sécurité, un temps membre du service d’ordre de Martine Aubry puis de François Hollande, s’était déjà distingué en 2012 en provoquant un accident de la route. L’ensemble de l’opposition, de droite comme de gauche, a exhorté jeudi l’Elysée à revoir la nature des sanctions et à faire preuve de transparence. “Il est évident qu’Emmanuel Macron doit s’exprimer et faire la lumière sur ces faits”, selon Laurent Wauquiez, président des Républicains (LR), invité d’Europe 1.

“Aujourd’hui, le sentiment qu’on a, c’est qu’à l’Elysée on se croit au-dessus de tout (...), on se croit au-dessus des lois.” Evoquant un “deux poids, deux mesures”, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a pour sa part demandé sur France 2 des sanctions disciplinaires et une réaction de la justice. Même message d’Alexis Corbière de La France insoumise (LFI), interrogé par BFM TV, pour qui “tout cela mérite sanction, non seulement professionnelle mais devant la justice”.

Pour Richard Ferrand, chef de file des députés de la république en marche (LaRem), la présidence n’a pas cherché à passer l’affaire sous silence. “Ce n’est pas le genre de la maison”, a-t-il jugé sur LCI. “Ce que je connais de l’Elysée, ce n’est absolument pas une tendance à étoffer les affaires.” Les syndicats de forces de l’ordre ont également fait part de leur malaise,

Alliance-Police nationale déplorant dans un communiqué “que l’image de la police soit ternie par le comportement d’un individu extérieur aux forces de sécurité et que s’ouvre à nouveau un débat sur les violences policières”. Alternative Police-CFDT estime, dans un autre communiqué, “que si ces faits avaient été perpétrés par un policier (...) il aurait fait immédiatement l’objet d’une procédure judiciaire et placé en garde à vue, d’une procédure administrative avec une suspension ou un changement de service”.

Jean-Baptiste Vey et Simon Carraud, édité par Yves Clarisse



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