Une violente explosion a touché le centre de Bangkok, lundi 17 août dans la soirée, faisant au moins dix-neuf morts et 123 blessés selon la police. Au moins dix Thaïs, un Chinois et un Philippin font partie des victimes.
La bombe avait été placée à l’intérieur du sanctuaire hindouiste d’Erawan, très fréquenté par les touristes asiatiques, à proximité du carrefour de Ratchaprasong et de grands centres commerciaux et d’hôtels 5 étoiles de la capitale thaïlandaise. Elle a explosé un peu après 18 h 30 (heure locale), alors que de nombreux fidèles bouddhistes et visiteurs se pressaient devant cet autel à ciel ouvert. L’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment.
« Porter atteinte au tourisme »
Selon le correspondant de la BBC sur place, la déflagration a provoqué de nombreux dégâts. Des passants auraient été blessés alors qu’ils se situaient à plusieurs centaines de mètres du lieu de l’explosion. La rue, au-dessus de laquelle passe le métro aérien, était jonchée d’éclats de verre et plusieurs motos carbonisées gisaient sur la chaussée.
D’après le ministre de la défense, « c’était une bombe de TNT (...), les gens qui ont fait ça visaient les étrangers pour porter atteinte au tourisme et à l’économie ». Pour le porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri, l’attentat était motivé par des raisons politiques et fait pour semer le « chaos » dans un pays dirigé par une junte militaire depuis 15 mois. Un porte-parole du gouvernement a toutefois indiqué qu’il était trop tôt pour savoir qui était derrière cette attaque.Plusieurs médias thaïlandais ont affirmé, dans un premier temps, que deux autres bombes avaient été trouvées à proximité du site. Le chef de la police a confirmé qu’un bagage suspect avait été retrouvé près du sanctuaire mais qu’il s’était révélé inoffensif.
Le porte-parole du Conseil national pour la paix et le maintien de l’ordre, nom officiel de la junte militaire au pouvoir, a démenti les rumeurs circulant sur les médias en ligne à propos d’une fermeture des écoles et des institutions financières mardi. L’état d’urgence n’a pas été déclaré.
L’attaque a suscité la condamnation unanime de la communauté internationale. Le premier ministre indien, ainsi que le secrétaire général des Nations unies et les ambassadeurs britanniques et européens ont notamment réagi sur Twitter.
Deux bombes artisanales avaient déjà explosé en février près du centre commercial Siam Paragon, blessant légèrement deux personnes. Quelques semaines plus tard, une attaque à la grenade avait également visé la cour criminelle de Bangkok. Les deux hommes arrêtés et suspectés par la police d’avoir mené ces opérations seraient, selon les autorités, des partisans des « chemises rouges », mouvement populaire qui soutient le parti des anciens premiers ministres Yingluck et Thaksin Shinawatra et s’oppose à la junte au pouvoir.
Bangkok : l'explosion d'une bombe fait au moins... par lemondefr
3 Commentaires
Anonyme
En Août, 2015 (20:40 PM)Anonyme
En Août, 2015 (20:41 PM)Algeria
En Août, 2015 (21:21 PM)Participer à la Discussion