Samedi 20 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Justice

19 ans de prison requis contre le beau-frère du roi

Single Post
Palma de Majorque (Espagne), vendredi 10 juin 2016. La princesse Cristina quitte le tribunal avec son mari, l'ex-champion olympique de handball Iñaki Urdangarin.reuters / Enrique Calvo

Le procureur a requis, ce vendredi, 19 ans et six mois d'emprisonnement à l'encontre du beau-frère du roi d'Espagne, Iñaki Urdangarin, jugé pour des détournements de fonds publics aux côtés de son épouse, l'infante Cristina, poursuivie pour fraude fiscale.

Le couple était exceptionnellement présent au procès qui dure depuis six mois. Il n'a été contraint d'assister qu'à de très rares audiences, parmi les 17 prévenus jugés pour la retentissante affaire Noos, du nom d'une fondation présidée Iñaki Urdangarin. Avec son ancien associé, le beau-frère du roi est accusé d'avoir détourné quelque 6 M€ de subventions attribuées à Noos entre 2004 et 2007 notamment par les gouvernements autonomes des Baléares et de Valence alors dirigés par le Parti populaire (PP, droite).

L'Institut Noos, une fondation à but non lucratif, organisait pour le compte de plusieurs régions espagnoles des congrès sur le sport et le tourisme. Urdangarin aurait utilisé sa position de gendre du roi Juan Carlos pour obtenir de juteux contrats et surfacturer les prestations de Noos. 

La princesse victime d'un chantage

Devant le tribunal des Iles Baléares à Palma de Majorque (îles Baléares), le procureur chargé de la lutte contre la corruption Pedro Horrach a maintenu ses réquisitions initiales contre Iñaki Urdangarin – 19 ans et six mois de prison – et demandé qu'une amende de quelque 980 000 € lui soit infligée. En revanche, le parquet ne requiert, depuis le début, aucune condamnation à l'encontre de Cristina de Bourbon.

La princesse n'est jugée que sur plainte d'une association anticorruption, Manos limpias (Mains propres), dont l'avocate a de nouveau réclamé vendredi qu'elle soit condamnée à huit ans de prison. Mais en plein procès, le dirigeant de cette association avait cependant été accusé d'avoir soumis les avocats de Cristina à un chantage en réclamant plusieurs millions en l'échange du retrait de la plainte. Il a été écroué en avril, soupçonné d'avoir coorganisé un vaste réseau d'extorsion de fonds pendant des années. De son côté, l'administration fiscale a toujours considéré que Cristina, qui détenait la moitié d'une «société-écran» présumée, Aizoon, dont son mari se serait servi pour détourner plusieurs centaines de milliers d'euros, n'avait commis aucun délit fiscal.

Le procès, retransmis en direct sur des sites internet d'information, doit reprendre mardi avec les plaidoiries. Iñaki Urdangarin comparaît pour malversations, prévarication, faux en écritures publiques, escroquerie, fraude fiscale et blanchiment d'argent. Le procureur a demandé une peine de 16,5 ans de prison à l'encontre de son ancien associé, Diego Torres. Selon des sources judiciaires, Iñaki Urdangarin et Diego Torres ont refusé de conclure un accord avec le parquet qui aurait pu leur accorder des réductions de peines s'ils avaient reconnu leur culpabilité. Le procureur a toujours considéré qu'ils avaient créé Noos dans «le seul but» de profiter du «prestige social de prétendues actions altruistes» et d'«avoir accès à des subventions».

Le ministre s'était mis à table

Le procureur Pedro Horrach a réduit de onze à cinq ans d'emprisonnement la peine requise à l'encontre de l'ancien ministre conservateur (2000-2003) Jaume Matas, jugé en tant qu'ex-président des Baléares. Le parquet a tenu compte de ses «révélations» et de ses remboursements. Jaume Matas avait admis avoir donné l'ordre d'attribuer, sans appels d'offres, des contrats publics de 2,5 M€ à la fondation présidée par l'ancien médaillé olympique Iñaki Urdangarin parce qu'il était membre de la famille royale.

 

Palma de Majorque (Espagne), vendredi 10 juin 2016. Jaume Matas, ex-président des Baléares, a admis avoir donné l'ordre d'attribuer, sans appels d'offres, des contrats à la fondation présidée par Iñaki Urdangarin.

L'affaire a terni l'image de la royauté au point de précipiter l'abdication du père de Cristina, Juan Carlos Ier, en 2014, et l'arrivée sur le trône du frère cadet de la princesse, Felipe VI. Ce dernier a pris en juin 2015 un «Décret Royal» par lequel il a «révoqué l'utilisation du titre de Duchesse de Palma de Majorque par l'Altesse royale, l'infante Cristina».



1 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Juin, 2016 (11:39 AM)
    et notre "infante" Sindiély elle coule des jours heureux sous d'autres cieux....la prêtesse du Fesman n'a aucun souci , les sénégalais étant sourds, muets et amnésiques sur les dérives des Wade.
    Top Banner

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email