À l’occasion du XIVème Sommet mondial de la Francophonie, le président français fait ses premiers pas en Afrique. D'abord à Dakar, au Sénégal, à l’occasion d’une visite au Président récemment élu, Macky Sall, puis à Kinshasa, en République démocratique du Congo, où le chef de l'État français rencontrera de nombreux présidents africains qui attendent de lui un changement fort dans la voie des relations entre la France et l’Afrique. Ainsi, les mots de François Hollande détermineront-ils la fin de la Françafrique ?
François Hollande rencontre le président togolais Faure Gnassingbé à l'occasion de la Conférence de l'Assemblée générale de l'ONU, en septembre dernier. Photo : © Présidence de la République - Pascal Segrette
La Françafrique survivra-t-elle au mandat de François Hollande ? Le président français entame une nouvelle étape de son mandat, vendredi 12 octobre, en se rendant à Dakar, sur les traces de son prédécesseur Nicolas Sarkozy.
La Françafrique ou le néo-colonialisme déguisé
Pendant sa campagne, le candidat socialiste l’avait promis, s'il était élu, il ferait tout pour « rompre avec la Françafrique » et avec une « certaine vision paternaliste et ethnocentrée ».
Devant les parlementaires réunis à l’Assemblée nationale du Sénégal, les mots de François Hollande seront épiés et son message décrypté pour deviner les axes politiques que le nouveau gouvernement français comptera mener sur ce continent.
Plus de cinquante ans avant la fin de la colonisation française, la France entretient toujours de nombreuses relations privilégiées avec certains pays africains. Des relations qui déchaînent les passions tant les secteurs d’intervention de la France sur le continent africain sont nombreux et les enjeux de taille.
Qui sera François Hollande sur la scène africaine ?
Qu’il s’agisse d’enjeux financiers, militaires, économiques, si le président français est resté, jusqu’à présent, discret - jusqu’à hésiter à se déplacer pour le XIVème Sommet de la Francophonie qui se tiendra du 12 au 14 octobre à Kinshasa, en République démocratique du Congo - il n'en reste pas moins que la politique « françafricaine », empreinte d’un interventionnisme qui n’a cessé de se maintenir depuis l’ère du Général de Gaulle, poursuit son cours dans les bureaux de l’administration française.
En termes de diplomatie, d’économie ou de stratégie, la politique privilégiée de la France envers certains États africains a suivi les mandats présidentiels depuis la fin de la colonisation. Inspirée par la politique post-décolonisation du Général de Gaulle, la « Françafrique » s’est poursuivie sous François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Récemment, la France a affirmé son soutien à une intervention militaire au Nord du Mali. Dans cette région investie par trois mouvements islamistes, le gouvernement malien a demandé une intervention armée sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Pour préserver ses nombreux intérêts dans la région - qu’il s’agisse des ressources minières du triangle d’or (extrême Nord Mali, Nord de la Mauritanie et Sud de l’Algérie) ou de l’uranium des montagnes de l’Adrar -, la France est prête à soutenir une intervention. Elle aurait d’ailleurs été prête à intervenir directement si le gouvernement malien n’avait pas fait de la non-intervention d’une puissance non-africaine sur son territoire, une condition de son acceptation d’une action militaire.
Fin du néo-colonialisme sous François Hollande ?
Pourtant, le président français semble déterminer à incarner une rupture. Face à un Nicolas Sarkozy qui déclarait, en 2007, à Dakar, que « l’homme africain » n’était « pas assez entré dans l’histoire », François Hollande se veut novateur.
Le ministère de la Coopération a ainsi été transformé en ministère du Développement. À sa tête, un écologiste non-spécialiste des questions africaines, Pascal Canfin. Ensuite, c’est le ministère des Affaires étrangères, Laurent Fabius à sa tête, qui est chargé des questions africaines. Ainsi, les questions africaines, qui ont longtemps été l’apanage de l’Élysée, (une cellule spéciale avait la charge de travailler directement pour le président de la République avant d’être remplacée par un unique conseiller sous le mandat de Nicolas Sarkozy) sont désormais entre les mains de la diplomatie générale.
Autre signe de changement, la tête pensante des relations avec l’Afrique, au Quai d’Orsay, s’est féminisée. Désormais sous l’égide d’Hélène Le Gal et des conseillères Elisabeth Barbier et Sophie Makamé, les affaire franco-africaines devraient emprunter une nouvelle voie.
Le discours de Dakar déterminera la chute ou la survie de la Françafrique
Pourtant, sur place, la realpolitik a de grandes chances de rattraper François Hollande. Accueilli par le président sénégalais Macky Sall, à Dakar, qui a récemment succédé à Abdoulaye Wade, à l’occasion d’une transition politique sans accroc majeur, le président français pourra être tenté de miser sur une politique droit-de-l’hommiste qui, si elle félicitera la nouvelle administration sénégalaise, pourrait légèrement froisser les délégations présidentielles qui l’attendent ensuite à Kinshasa.
François Hollande pourrait ainsi imiter son prédécesseur socialiste, François Mitterrand, qui avait durement attaqué les fausses démocraties africaines lors d’un discours historique à La Baule, à l’occasion d’une réunion interprésidentielle entre les chefs d‘État africains.
Lors de ce premier voyage africain, François Hollande, qui a été durement attaqué pour son manque d’expérience sur la scène internationale durant de la campagne présidentielle, sera confronté à certains inébranlables de la scène politique africaine dont les pays ne sont pas prêts à cette transition démocratique qui a fait ses preuves au Sénégal. Un accrochage brutal ne serait pas le bienvenu.
Ainsi, la Françafrique, si elle doit disparaître du langage courant, passera par le discours de Dakar du président Hollande et par une action diplomatique concertée et délicate lors du XIVème Sommet de la Francophonie. Si « l’homme africain » n’était « pas entré dans l’histoire » pour Nicolas Sarkozy, une nouvelle page de cette histoire s’écrira-t-elle avec François Hollande ?
16 Commentaires
Jien
En Octobre, 2012 (21:19 PM)Reply_author
En Septembre, 2023 (08:41 AM)Repugnant
En Octobre, 2012 (21:35 PM)Repugnant
En Octobre, 2012 (21:36 PM)ALORS !!:CHEIKH BETHIO THIOUNE !!,DIAMOU SERIGNE SALIOU,MOY SERIGNE SALIOU, MOY SERIGNE TOUBA MBACKE !!.”ILA TOUBA MBACKE”!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!:”BORROM KANDIA MEUNEU,MAFEE !!” !!.!!................................NIXX DIOP( BAYOU RAPPEUR YI),AK FAFADI SOUNIOU MAGUEE,DJITEE NIOU,INCHA ALLAH !!.ROYALEEMENT !!..........................WOLOFEEEEMENT !!.!!.............................WOLOFEEEEMENT!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!.
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En Octobre, 2012 (21:37 PM)1-PAPE DIOP !:”DIOP MOU MEISSAK SALLA MBOUP”!!,”KOULI KHAMANTEEnak DIAL.llllo,KOR DIOR RAY DIOR,MBAYE,MBOUP”!!..................................+”LEBOU NDOYE( NDOYE MALI MARAME.!,!!..MAME MARAME..!!) BORROM NDAKARU DIAL DIOP”!............................+”LAT-DEGUENE SAMB BOURROUPP gaane( gaane( sere,re,),DIAMOU GUEWEL,”niak bi thia niak beu !! +laisses MON ART “ !!.!!....................................+”GASTON MBENGUE( GUEWEL,BORROM LAMB J ) MOY SAMEU DIGOU DOOMOU THI MBOUP( GUEWEL)”!!
2-“FAKHAAS” DE KHADIM THIOUNE !!.!!( GUEWEL,SAMEU BENEN DIGOU DOOMOU THI MBOUP”!!
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En Octobre, 2012 (21:38 PM)Papoux
En Octobre, 2012 (21:42 PM)Guelware
En Octobre, 2012 (21:44 PM)Couloir Gauche
En Octobre, 2012 (21:49 PM)Abou
En Octobre, 2012 (22:00 PM)Focardasse
En Octobre, 2012 (22:58 PM)Kunta
En Octobre, 2012 (23:33 PM)Torontonian
En Octobre, 2012 (01:55 AM)Guem Borom Bi
En Octobre, 2012 (06:08 AM)Guem Borom Bi
En Octobre, 2012 (06:15 AM)Ben
En Octobre, 2012 (06:23 AM)BEN
Famille De Victime Du Joola
En Octobre, 2012 (06:37 AM)LES FAMILLES DE VICTIMES FRANCAISES attendent du Président Hollande qu'il tienne ses engagements concernant UNE JUSTICE INDEPENDANTE en FrANCE ET QUE LES DROITS DE L'HOMME NE SOIENT PAS BAFOUES.
Dix ans presque jour pour jour après le naufrage du ferry sénégalais Le MS/Joola, les proches des 22 victimes françaises attendent toujours une réponse de la justice pour mettre fin à leur marathon procédural et faire "leur deuil".
Engagées dans un bras de fer depuis l'information judiciaire pour homicides involontaires et non assistance à personnes en péril ouverte à Evry le 1er avril 2003, les familles des victimes françaises espèrent un renvoi devant un tribunal des responsables sénégalais de l'époque.
Le Joola a chaviré de nuit, le 26 septembre 2002, au large de la Gambie, alors qu'il reliait Ziguinchor à Dakar. Il y a eu 64 rescapés et 1.863 morts et disparus, selon le bilan officiel, ce qui en fait une des pires catastrophes maritimes de l'Histoire.
NON A L'HYPOCRITIE pour seul prétexte les intérêts économiques et politiques. Le combat des familles françaises est celui de toutes les familles de victimes.....
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