Le maire de Dakar, Khalifa Sall, est en tournée dans les régions de Kolda et de Sédhiou. C’est une tournée de remobilisation dans le cadre du prochain congrès du Parti socialiste (Ps). A Sédhiou, il s’est adressé au correspondant de Seneweb News.
Monsieur le maire, quel est l’objet de votre visite à Sédhiou ?
C’est une délégation du Bureau politique du Parti socialiste en mission pour prendre contact avec les camarades de la région de Sédhiou et de Kolda. C’est une décision du Parti socialiste de reprendre contact avec sa base en perspective de son congrès. Nous engageons ainsi une quête de renouvellement de méthodes, des moyens et des personnes. Nous pensons qu’après 12 ans d’opposition, nous avons eu le temps de digérer notre défaite, d’approfondir ce nécessaire renouvellement des instances et, aujourd’hui, il nous faut passer aux actes. Donc, l’objet de notre déplacement ici, à Sédhiou, c’est de prendre contact avec nos militants, faire le point de la vente des cartes, des différentes activités menées et de la situation politique.
Qu’est-ce qui justifie le choix de ces régions ?
Vous savez que les régions que nous avons choisies ne sont pas innocentes. Ce sont des régions où nous avons été décapités. Dans ces régions, un effort de structuration, de réorganisation a été fait. Mais nous nous sommes rendus compte qu’avec les élections de 2012, cet effort de réorganisation n’avait pas porté ses fruits. Donc, il y a des efforts supplémentaires à faire et à partager avec les bases les plus reculées.
Comment jugez-vous la politique nationale du chef de l’Etat ?
Nous sommes comptables de l’an 1 de Macky Sall. Je fais partie de ceux qui pensent qu’il ne faut pas tomber dans le piège du bilan d’une année. On ne fait pas un bilan après un an d’exercice du pouvoir. Le président est arrivé au pouvoir à un moment difficile aux plans interne et externe. Le temps qu’il fasse le bilan de ce qui se passe, l’année était déjà écoulée. Commençons à juger Macky à partir de l’année 2013, année de son premier budget. Cette gouvernance est difficile, mais elle est porteuse d’espoir.
Quelles sont vos ambitions dans le parti ?
Servir le parti, rien de plus. Je suis un militant du parti, je l’ai toujours été, je le resterai pour servir le parti.
Qu’en est-il de la candidature de Khalifa Sall au poste de secrétariat général du Ps ?
Qui vous a dit qu’il y a des candidatures ? Vous nous apprenez des choses. Non. Aujourd’hui, nous sommes tous engagés, au niveau de la direction du parti, dans cet effort de renouvellement, d’évaluation et de rénovation de notre parti.
Partagez-vous l’idée du chef de l’Etat sur le bannissement du cumul des fonctions ?
Le cumul présente des avantages et des inconvénients. Je crois qu’il faudra en faire un débat politique pour échanger et trancher la question. Dans tous les cas, les prochaines réformes institutionnelles seront un plateau approprié pour débattre de la question. Mais, à titre personnel, je suis contre le cumul.
Quel est l’avis de Khalifa Sall sur le retour du mandat du président de l’Assemblée nationale à cinq ans ?
Le président n’a pas posé la question sous forme de débat. Il y a une commission de réformes présidée par Amadou Makhtar Mbow qui travaille sur toutes les réformes institutionnelles. Le problème, c’est que vous vous focalisez sur la durée des mandats des présidents de la République et de l’Assemblée nationale. Or, le vrai débat, de la démocratie, de la gouvernance au Sénégal, c’est comment sécuriser notre démocratie. Aujourd’hui, il ne faut plus jamais qu’un gouvernement puisse disposer de moyens pour manœuvrer la justice. Il nous faut une Cour constitutionnelle qui ne se déclarera plus incompétente, un parquet qui s’émancipera par rapport à l’Exécutif, un Conseil supérieur de la magistrature élu avec des pouvoirs élargis. Cela, ça consolide. Si vous avez une justice indépendante, ça rassure les citoyens et les investisseurs. La deuxième chose, c’est de conforter l’Assemblée nationale, un rééquilibrage des pouvoirs exécutif et législatif. Comment renforcer les pouvoirs de l’Assemblée pour qu’elle ne soit plus à la traîne de l’Exécutif, comme l’émanciper par rapport à l’Exécutif, c’est ça le vrai débat.
16 Commentaires
New Revelation
En Mai, 2013 (10:57 AM)Mr Elec
En Mai, 2013 (10:58 AM)Kilifasal
En Mai, 2013 (11:21 AM)Oh! Oooh!
En Mai, 2013 (11:26 AM)Ndiaye Lo
En Mai, 2013 (11:34 AM)Ffffff
En Mai, 2013 (11:56 AM)Hum Hum Hum
En Mai, 2013 (12:29 PM)Gsd
En Mai, 2013 (12:30 PM)Fdf
En Mai, 2013 (12:47 PM)Madof
En Mai, 2013 (12:52 PM)Petit Pére
En Mai, 2013 (14:55 PM)Ps
En Mai, 2013 (15:37 PM)Sackou
En Mai, 2013 (23:24 PM)Que le Seigneur te couvre de toute sa grâce!!!
PS: Je travailles hors du Sénégal depuis 32 ans ; je ne suis ni un laudateur ni un flatteur.
Sage
En Mai, 2013 (00:38 AM)Pepes
En Mai, 2013 (02:05 AM)Benawaay
En Mai, 2013 (02:46 AM)NON,REFLECHISSEZ!
LE PROCHAIN PRÉSIDENT SERA UN SANS PARTI,UN HOMME OU UNE FEMME QUI N'AURA PAS DE MILITANTS À CASER,PAS DE TRANSHUMANTS,PAS DE MILITANTS À LA PLACE DES CITOYENS..ETC.
LA RÉPUBLIQUE DES POLITICIENS ,C'EST FINI.
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