L’heure est grave entre le Sénégal et la Mauritanie. Le risque de conflit est réel. Le différend est si profond que les populations des deux pays vivent des misères de part et d’autre des frontières. L’opposant Mauritanien, Mohamed Oul Maloum donne les détails de cette brouille. Dans une interview accordée à PressAfrik, il fait la genèse et décortique la chronologie du différend de ces deux chefs d’Etat qui relève plus, selon lui d’un ego surdimensionné des deux présidents Abdoulaye Wade et Mohamed Oul Abdel Aziz. Les conséquences en termes économiques et sociales sont incalculables surtout avec la fermeture des espaces aériens, le blocage des licences de pêche destinées aux pêcheurs de Saint louis et les tracasseries à la frontière. Ce cocktail explosif fait peur et ramène au goût du jour les douloureux événements de 1989 entre Sénégalais et Mauritaniens.
Il y’a des raisons qui sont à mon avis d’ordre techniques liées au mauvais fonctionnement de la commission qui est censée faire le recensement qu’ils appellent curieusement, «Enrôlement». Il y a aussi évidement des raisons relatives à des politiques générales. Il ne faut pas se leurrer car les manifestations dans le Fouta, il y a une semaine y sont pour quelque chose. Malheureusement, il y a déjà un mort à Magama, il y a de cela trois à sept jours. On espère que cela en reste là. Mort d’homme c’est toujours grave qu’il y ait un ou beaucoup.
Il y a deux grandes raisons. Les populations négro-africaines de Mauritanie se sentent, à tort ou à raison, marginalisées dans le cas de ce recensement. Il (l’Etat) veut procéder à la modernisation de l’Etat civil avec un système biométrique. Ce qui est louable. Tout Etat Africain a le devoir de faire un état civil fiable pour savoir combien y a-t-il de citoyens, combien y a-t-il d’étrangers. Sans un état civil fiable, on ne peut pas faire de la planification ou de la prospective économique.
L’enrôlement risque de réveiller les contradictions identitaires
Cependant lorsqu’un pays comme la Mauritanie est assis sur énormément de contradictions d’ordre identitaires, notamment entre les arabes, les maures et les négro-africains, il faut manier avec des pincettes toute chose qui touche à la nationalité, à l’identité. Et c’est ce qui à peut- être manqué. Le projet en lui-même qui est de vouloir faire un état civil fiable est louable. Mais les gens qui sont censés l’exécuter c'est-à-dire les membres de la commission surtout celles qui sont dans les régions n’ont pas été assez formés sur la sensibilité de ce point et la manière avec laquelle ils posent des questions qui finissent par faire rejaillir les vieux démons et faire sentir aux négro-africains que ce recensement est orienté contre eux et qu’on veut faire d’eux des bannis de la citoyenneté dans leur propre pays. Après je ne veux pas rentrer dans la polémique à savoir est ce que c’est orienté contre eux ou pas. Tout ce que j’en sais c’est qu’en communication politique, il est dit que même si vous avez un projet, une idée qui est bonne et tout mais quant elle produit l’effet inverse, c’est qu’elle n’a pas été comprise. Donc il faut absolument la suspendre le temps que les choses soient revues autrement. Aujourd’hui, on est à un mort et des manifestations depuis hier (mercredi) à Nouakchott qui a failli dégénérer. Il y a eu 56 arrestations, il y’a eu un peu de casse, la situation est très tendue et c’est un pays très sensible.
Ce recensement peut réveiller les démons de 1989
J’espère que les événements de 1989 sont encore dans les mémoires et que la sagesse des Mauritaniens toute ethnie confondue fera qu’il n’aille pas plus loin que cela. Je l’espère surtout. J’adresse un appel surtout aux autorités mauritaniennes pour qu’elles fassent en sorte que ce recensement, qui dans son essence est une bonne chose mais finalement qui a été dévoyé par des individus peut être malveillants, ne mette pas le feu aux poudres. Qu’elles reviennent à la case de départ jusqu'à ce qu’elles établissent de nouvelles règles, qu’on puisse refaire un recensement sur la base où les négro-africains, les maures, les arables, les personnes d’origine sahraoui, que personne ne se sent visé ou exclu par ce recensement qui est indispensable.
Les tracasseries ralentissent processus de recensement
Les manifestations ne sont pas si spontanées. Comme toutes les manifestations, il y a toujours des politiques, forcement il y’a un soubassement d’une revendication politique qui est vieille de l’indépendance de la Mauritanie. Les observations savent qu’il y’a toujours eu des revendications politiques dans ce genre de situations. Les politiques sont assez intelligents ils surfent toujours sur une question de droit est absolument importante et qui touche malheureusement beaucoup de gens qui ne sont pas politisés. Quand j’étais parti en Nouakchott, je suis allé moi-même voir le recensement comment cela se passe et effectivement j’ai vu des questions qui ne sont pas très décentes qu’on pose aux gens. C’est du genre : «est ce que ton père est Mauritanien ? Sil est en vie il faut l’amener, s’il n’est pas en vie amener nous une attestation qui prouve qu’il était Mauritanien. Des tracasseries qui paradoxalement touchent tout le monde parce qu’en six mois de recensement il y a encore très peu de gens qui ont été recensés dans toute les communautés. Mais c’est vrai que pour les négro-africains, c’est plus compliqué parce qu’il y a cette susceptibilité, cette sensibilité, cette histoire, cette charge émotionnelle très forte qui peut exploser pour un rien à plus forte raison pour ce genre de chose.
Les germes des déchirures entre Mauritaniens et Négro-mauritaniens
Pour un petit rappel, le Fouta est un bastion passion d’une civilisation d’un royaume historique qui est extrêmement fière. C’est le royaume des Foutankais qui plus tard est devenu le royaume des Almamoubais. Et c’est a mon avis le fondement de beaucoup de nationalistes arabes. En Mauritanie, les gens ne comprennent pas que les Hal pulaar ont toute une histoire dans le Fouta qui n’était ni sénégalaise ni mauritanienne à l’époque coloniale et même avant le colon. Le problème c’est que quand les colons sont arrivés et se sont installés à Saint- Louis, ils ont pacifiés le Fouta à un moment donné les deux pays sont devenus indépendants et il fallait choisir. C’est là, le nœud du problème d’entente entre les Guelewar et les Maures mauritaniens. En 1960 avec l’indépendance, il y a eu un pays qui s’appelle «Le Sénégal» et un autre qui s’appelle «La Mauritanie» alors qu’historiquement cela n’existait pas. Ces gens étaient chez eux avec les deux rives du fleuve. Et ce choix de nationalité a posé problème. Forcement le Kane, le Bâ, le Dia, qui est en Mauritanie instituteur à son frère qui est à Saint-Louis. C’était tout à fait normal à l’époque. Sauf que malheureusement en 1989 quand il y a eu les événements et même avant les événements, tous ces secteurs marchaient correctement en parfaite harmonie.
Ce qui me fait aujourd’hui peur c’est qu’on demande aux gens : «est-ce que vous êtes Mauritanien ou Sénégalais. Et c’est très difficile. Et malheureusement, c’est un problème récurrent pour toutes les frontières. Toutes les populations du monde qui ont eu le malheur de se retrouver sur les frontières ont ce problème. Cela nous ramène un autre sujet très complexe lié à l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. La charte de l’Oua devenue UA ou encore la convention de l’Union Africaine qui fait qu’il ne faut pas toucher aux frontières héritées de la colonisation. Sauf que sur ces frontières, il y a des populations de part et d’autres et il suffit qu’il y est une étincelle et deux ego entre deux présidents et les populations se retrouvent confrontées à des événements malheureux comme ceux arrivés en 1989.
Comment la plaie de 1989 a été pansée ?
S’il n’y avait pas d’antécédent, il n’y aurait pas de problème sur ce qui se passe aujourd’hui. Mais avec l’antécédent et les accumulations de 20 ans de dictature à l’époque de Ould Taya et il y a eu l’histoire des déportés etc. tous les ingrédients pour une confrontation ou des hostilités. Ce qui me fait peur, c’est que tous ces démons ne soient pas aplatis. Il faut tout de même reconnaître qu’il y a eu quand même des avancées. L’ancien président Abdallah avait commencé à résoudre ce problème, l’actuel président a fait une prière de pardon a Kahédi là où l’affaire a démarré, il y’a justement 2 ans et a demandé pardon. Il a reconnu officiellement la responsabilité d’Etat et les réfugiés de Mauritanie au Sénégal sont retournés en Mauritanie.
Ce qui me fait mal et qui fait peur à la fois, c’est le processus de réconciliation qui a été bien installé. Ce qui justifie que pratiquement 80 % des réfugiés sont rentrés, le processus d’indemnisation a déjà commencé, ceux qui devaient être réinsérés dans leur travail sont en train d’être insérés. Il y avait un climat de pardon et même le président actuel était pro négro-africain. Nous sommes opposants et étions contre lui aux élections. Moi je suis originaire du Fouta, je suis marié à une Foutankaise mais quand j’étais en campagne électorale, les négro-africains étaient avec Aziz contre moi. Ce sont eux qui ont fait élire le président Aziz.
Ce qui me fait peur, c’est le parallélisme entre ce qui s’est passé en 1989 avec Ould Taya, qui était arrivé au pouvoir en 1984 et qui était très négrophile au départ qui adorait tout ce qui est sénégalais avec même une femme sénégalaise et tout. Malheureusement quand il y a eu cette tentative de coup d’Etat en 1987 des négro-africains et il se retrouve contre eux et commence à les massacrer. C’est de cela que j’ai peur. Qu’il ait ces événements et que les choses dégénèrent et les démons se réveillent et en ce moment, c’est le chaos général. On prie le bon Dieu pour que les frictions entre les deux chefs d’Etat et les problèmes aux frontières s’arrêtent là et que la sagesse finisse par l’emporter. Mais je continue à penser que les relations entre les deux présidents sont capitales dans cette histoire.
Les files de gens aux deux frontières sont horribles, il y a des brimades de toute sorte
Je suis passé par Rosso il y a de cela trois jours et j’ai vu une chose qui ma choquée en tant qu’observateur politique de la situation. J’ai vu ces files de gens dans une chaleur torride et horrible aussi bien à la frontière mauritanienne que Sénégalaise avec les policiers ou forces de sécurité des deux pays qui s’acharnaient sur ces communautés de part et d’autre de la frontière. J’ai eu l’impression qu’il y a une sorte de brimades dans les frontières et je suis sur que ce sont des ordres qui étaient donnés. Au moment où on parle de la circulation des biens et des personnes dans la sous région, c’est un paradoxe dans le cadre des sous groupes régionaux comme l’UEMOA, la Cedeao etc. Ce que j’ai vu est vraiment horrible et me rappelle 1989.
Genèse des frictions entre les présidents Wade et Abdel Aziz
Les frictions entre Abdoulaye Wade et Abdel Aziz, il y a un processus et c’est un peu long. Il y a un processus qui a eu lieu dans lequel il y a eu une dimension psychologique donc irrationnelle et il y a une dimension politique et d’ego, de personnalité entre les deux présidents. Il est clair que Wade fait partie des gens qui ont aidé Aziz à s’installer à se légitimer comme président de la République avec les fameux accords de Dakar de juin 2009. On sait bien que la France était derrière ce qui a poussé Wade dans cette médiation. Le président Wade débarque à Nouakchott, tout ce passe bien, Aziz se fait élire et Wade était le premier président qu’Aziz a visité et donc la relation était magnifique. Nous tous même nous les opposants à Aziz on était très content. Moi qui étais très pénétré dans la culture négro-africaine j’étais très content qu’enfin que deux présidents s’entendent. Et je me suis dit qu’on est parti pour une lune de miel malheureusement très vite au bout d’une année, les ego des deux présidents ont perturbé ces relations idylliques. Wade est considéré à tort ou à raison comme un baobab de la sagesse en Afrique de l’ouest. Il se reconnaît comme le président plénipotentiaire qui a le droit de regard sur tout ce qui se passe. Et c’est vrai que c’est un diplomate chevronné.
Chronologie du désamour entre les deux présidents
Leurs relations se sont détériorées en 2011. En janvier pour être précis, il y a eu le premier couac avec l’élection du président de l’ASECNA. Aziz avait présenté un candidat, il s’attendait que Wade l’appuie et apparemment Wade ne l’a pas appuyé et je crois que c’est un Tchadien qui a était élu. En février, il y a eu après des lobbyings pour que la Mauritanie soit membre du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur le quotta africain. Apparemment Wade a usé de sa diplomatie pour écarter de manière voilée la Mauritanie et aujourd’hui, il semble que le Maroc soit le mieux placé pour passer. Le président Aziz a mal pris cela. En mars, les problèmes se sont aggravés parce qu’ils ont touché les populations à la frontière. Les syndicalistes organisés ne voulaient plus qu’il ait des bus mauritaniens avec des passagers sénégalais parce que cela risque de tuer la commune de Rosso du côté du Sénégal et par la suite il y a eu des représailles des syndicalistes mauritaniens qui ont estimé que les camions sénégalais aussi ne devraient plus venir en Nouakchott. De fil en aiguille, ils se sont retrouvés à ce que le commerce soit bloqué entre les deux pays. Les camions ne pouvaient pas traverser.
Et c’est grave parce que cela touche directement la population. Quelques temps après en avril, un mois après, la Mauritanie a bloqué unilatéralement 200 licences de pêche que la Mauritanie accordée tous les ans aux pécheurs de Guedj Ndar. Ils ont été gelés et les gens ne pouvaient plus aller pêcher et cela s’est ressenti sur le panier de la ménagère.
Au mois de mai, on retrouve encore l’ego des deux présidents. Il y a eu le sommet de l’UA à Addis-Abeba, un ami bien placé dans le système m’a fait des confidences. J’ai été alerté par des échanges de propos très durs aux allures d’une empoignade entre les présidents sénégalais et mauritaniens. Le président Aziz étant le président en exercice du Conseil de paix et de sécurité africaine, il avait présidé la réunion sur la Libye. Wade avait exigé qu’il soit mentionné dans le communiqué que «Kadhafi doit dégager». Les autres chefs d’Etat et de gouvernement dont Aziz, Olusegun Obasanjo Goodluck Johnattan, Jacob Zuma ont tous dit non. Ils ont tous dit qu’on est d’accord Kadhafi parte mais on ne peut pas le faire de manière très explicite.
Depuis, il y a une tension forte entre les deux présidents. Quelques temps après, en juin, Wade a débarqué en Benghazi pour couper l’herbe au pied à l’Union africaine. C’était au moment où l’Union africaine préparait une réunion pour donner la position commune de l’Afrique pour l’arrêt des frappes de l’OTAN. Le président sénégalais a ainsi pris le contre pied de ses pairs. Tous les présidents africains s’étaient indignés et Aziz en tête et l’avait considéré comme un coup d’épée dans le dos du papa vis-à-vis de son fils.
Toute cette succession d’événements a été clôturée par la décision du gouvernement Mauritanien de refuser que tout avion sénégalais notamment la nouvelle compagnie de Karim Wade d’atterrir en Nouakchott et même l’interdiction de l’espace aérienne Mauritanienne. Ce qui fait que depuis le mois de juillet, il y a pas d’avion entre les deux pays. Alors qu’il y avait deux avions par jour. C’est très grave pour deux pays voisins. Les problèmes sont nombreux et commencent à s’accumuler et on s’est dit nous intellectuels des deux pays, nous devons tenter quelque chose pour trouver une solution.
L’impuissance de Souleymane Ndéné Ndiaye et ses ministres
Le président Wade avait envoyé son ministre des affaires étrangères, puis celui de la Pêche, ils n’ont pas réussi à déverrouiller la situation. C’est en juillet le 28 précisément qu’il a envoyé son Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye. Toutefois cela n’a rien réglé. Je ne sais pas ce qui s’est passé mais officiellement ils vont régler les problèmes dans le cadre d’une commission mixte. C’est pour dire que la solution est renvoyée aux calendes grecques. Une commission mixte, c’est pour des choses normales, classiques, mais quand c’est très grave ce sont des solutions urgentes qui nécessitent la rencontre des présidents. Non seulement la situation est très grave, mais elle ne se sent pas, elle n’est pas tellement visible. L’opinion mauritanienne est plongée dans ces problèmes politiques et l’opinion sénégalaise encore plus surtout à quelques mois des élections. Malheureusement on connait la tradition, quand deux présidents ont des problèmes, le machiavélisme le plus abject le meilleur moyen de déporter cela de le faire oublier, c’est de créer un autre chez son voisin. Entre Wade et Aziz, aller savoir qui va donner le ton.
L’inimitié des deux présidents qui risque de «faire ressaigner gravement la plaie de 1989»
Moi ce dont j’ai peur, c’est que si on n’assèche pas la plaie du Fouta qui s’est en train de se réveiller par le biais du problème de ce recensement ou d’enrôlement, cela peut dégénérer à tout moment. Je donne un exemple médical, quand vous avez une plaie et vous ne la faite pas guérir totalement, n’importe quel germe qui rentre durant toute votre vie cela peut la réveiller et la gangréner. Elle avait saigné en 1966, 6 ans après l’indépendance, elle avait encore saigné en 1986, elle a aussi ressaigné gravement 1989 et 1991. Moi je n’ai pas envie que tous les 20 ans que cette plaie saigne. J’ai demandé au président Aziz de régler ce problème de recensement pour assécher cette plaie afin que justement des germes extérieurs ne viennent pas s’introduire et disloquer un tissu social très fragile en Mauritanie. Je n’accuse personne pour le moment. , je n’accuse aucun Etat d’ingérer l’autre mais vous êtes journaliste vous connaissez la situation. Vous savez que tous les chefs d’Etat africain et autres dans le monde, dés que votre ennemi gène, vous essayez de le faire tomber.
La clé de la solution aux mains de Wade
Le président Wade est à cinq à six mois des élections présidentielles cruciales apparemment très chère chez lui mais le conseil que je vais lui donné c’est de rencontré lui le plus âgé, le plus sage, le plus expérimenté de débarquer en Nouakchott, rencontré le président Aziz, réglé les trois problèmes c’est pas les problèmes des égaux, ces trois problèmes qui touches les citoyens c'est-à-dire le problème des licence de pèche, le problème de la frontière terrestre, le problème des avions et l’Etat attend que les conditions luxueuse se réunissent tous les ans, tous les trois ans, tous les quatre ans parce que la situation est très grave. Et ne peut être résolu, on a vu le premier ministre la première partie et la dernière partie c’est les chefs d’Etat et on c’est pertinemment que quand les chefs d’Etat décide de ce rencontré ils peuvent réglé tout et tant que il y a les échos et moi je crois que Wade est mieux placé pour cela parce qu’il est le plus âgé, il a plus d’expérience etc. et je lui conseil de monté dans un avion de la Sénégal Airlines et d’atterrir en Nouakchott de voir son jeune frère pour régler ce problème.
60 Commentaires
Boygolden
En Octobre, 2011 (21:49 PM)Depuis l’arrivée de maitre Abdoulaye Wade à la tète de l’Etat en mars 2000, le sentiment de nombreux Sénégalais est qu’il y a une régression démocratique. Des journalistes ont subi des pressions de la part de certains membres de l’Etat, certains ont même été agressés. C’est le cas de Kambel Dieng et de Kara Mbodji dont les agresseurs sont libres comme le vent.
Des responsables du Gouvernement ont commandité des saccages des locaux de certains groupes de presse comme Walf, l’As et 24 Heures chrono. Au passage, des membres du personnel furent bastonnés et gravement blessés. Le seul tort de ces groupes de presse est qu’ils dénoncent les pratiques scandaleuses du régime de l’Alternance.
Toujours sur cette lancée, le livre « Comptes et mécomptes de l’Anoci » qu’a publié le journaliste sénégalais Abdoulatif Coulibaly dans lequel il dénonçait l’utilisation gabégique de l’argent et l’enrichissement de certains membre de cette organisation dirigée par le fils du président de la République Karim Wade, lui a valu beaucoup de déboires. Mieux, cette publication a été censurée par le pouvoir libéral. Dès lors, on peut encore s’interroger sur la liberté d’expression dont on parle tant au Sénégal. Certains ont préféré s’exiler pour pouvoir dénoncer la politique scandaleuse de Wade et qui a conduit à la régression de la démocratie. C’est le cas du journaliste Souleymane Jules Diop qui vit aujourd’hui au Canada avec un statut de réfugié politique. Une honte pour notre cher pays que nous aimons tous et qui se targue d’être la vitrine de la démocratie en Afrique.
La vérité est que le Sénégal n’est plus un modèle de démocratie dans le monde et plus particulièrement en Afrique. Abdoulaye Wade gère le Sénégal comme sa maison qui lui appartient lui et sa famille et il en profite. Ce qui fait que, dès son arrive au pouvoir, Wade a fait appel à ces deux enfants Karim et Syndiely à qui il a confié de grands postes de responsabilité. C’est ainsi que les Sénégalais, du jour au lendemain, se virent imposer les enfants de Wade alors que ces derniers ne leur étaient pas connus à l’avènement de l’Alternance en 2000. Il paraît même que Karim et Syndiély ont eu leur carte d’identité sénégalaise qu’après 2000. Ce qui agace et étonne c’est que, durant les années d’opposition de Wade, ses deux enfants de même que certains de ses proches comme son neveu Lamine Faye n’étaient pas visibles.
Wade a lutté pendant 26 ans pour l’avancement de la démocratie au Sénégal. Opposant, il à été mis à plusieurs reprises en prison. Pour la défense d’idéaux nobles, il a lutté en utilisant des moyens remarquables. Pour défendre la démocratie, Wade a crée le plus grand organe de presse privée « Sopi »1988 pour vilipender le gouvernement d’Abdou Diouf. Etant démocrate, il a même osé entrer dans le gouvernement du partie socialiste. Un acte considéré comme un suicide politique par certains alors que pour d’autre, c’était un sacrifice politique qu’avait fait l’avocat Wade et qui avait montré en ce moment combien il tenait à la démocratie et à la liberté.
Mais durant ses 11 années de chef d’Etat, Wade a totalement changé, sa politique aussi.
La Constitution votée en 2001 est l’objet de modifications intempestives en fonctions des humeurs et des intérêts du moment de Wade. C’est d’ailleurs à la suite d’une énième modification de celle-ci qu’un mouvement de contestation a vu le jour au Sénégal depuis le mois de juin dernier. Un mouvement citoyen qui est en passe de ravir la vedette aux partis politiques classiques qui peinent à proposer un programme alternatif crédible aux Sénégalais.
Pour en revenir à Wade, en dix ans à la tête de l’Etat du Sénégal, on aura tout vu : 5 premiers ministres limogés pour des raisons purement politiques, des centaines de ministres de ministres nommés.
« Dieu» le père, des denrées de premières nécessites qui ne cessent de grimper; des pénuries de gaz jamais égalées; des inondations jamais solutionnées; des coupures intempestives d’électricité avec leurs lots de promesses non tenues ; une impunité totale tel dans un royaume ; des terres bradées ; le monument de la Renaissance en est un exemple parmi tant d’autres; des chambres fantômes ne servant à rien sinon à sa clientèle politique; des déclarations scandaleusement humiliantes à chacune de ses apparitions; un ou deux avions présidentiel; des Agences comme la nébuleuse ANOCI et dont la demande de l’audit a conduit au débarquement de la présidence de l’Assemblée nationale Macky Sall. Lequel a été traité de tous les noms d’oiseaux qu’il a été son directeur de campagne en 2007 durant les élections présidentiels.
Le Sénégal tend vers la monarchie où ceux qui nous dirigent, ceux qui occupent des postes par complaisance politique, sont prêts à mourir pour garder leur maroquin. Nos dirigeant ne font que semblant de travailler et en profitent pour se faire la part belle en transférant des richesses de notre pays dans les paradis fiscaux pour leur propre compte. En commençant par le fils du président. Lequel est devenu un milliardaire du jour au lendemain. Actuellement il est parmi les hommes les plus riches du pays.
Abdoulaye est quelqu’un qui n’aime pas voir une personne qui travaille et ferait l’ombre à son fils bien aimé Karim. Pour lui, son fils est l’homme le plus intelligent de ce siècle, et que sans Karim, le Sénégal ne pourra pas se développer. C’est ce qui le pousse à vouloir imposer aux sénégalais Karim comme le futur président de la après son départ. Mais je pense que les sénégalais ne se laisseront jamais dirigés par la famille, par la dynastie Wade. Me Wade, c’est un dictateur qui est en train de soutenir les régimes militaires en Afrique. Il y a le cas de la Guinée Conakry avec moussa Dadis Camara ce traitre, ce dictateur qu’il prend comme son fils et qu’il avait aidé dans tous les plans pour qu’il reste au pouvoir quitte à tuer. Abdoulaye Wade n’est pas un homme de paix. Et c’est ce qu’il montre depuis son arrivée à la tète du pays. Le Sénégal a eu beaucoup de problèmes avec certains pays africains à cause de déclarations honteuses scandaleuses de Wade.
D’autres parts, la majeure partie des sénateurs et des députés sont les esclaves de la famille de Wade.
Demba Thiary Ndiaye
Guy
En Octobre, 2011 (21:49 PM)En Avant !marche
En Octobre, 2011 (21:52 PM)Spenc
En Octobre, 2011 (21:57 PM)Un Inconnu
En Octobre, 2011 (22:01 PM)On Na Ka Les Bombarde
En Octobre, 2011 (22:05 PM)Patisco
En Octobre, 2011 (22:10 PM)Même 100 ans de recherche génétique ne pourrait permettre de créer quelqu'un d'aussi parfait que vous !
De toutes les merveilles connues, une seule fait l'unanimité : vous, ce sublime modèle de perfection.
Si certains prennent plaisirs à chercher vos infimes défauts, c'est pour mieux oublier leurs incommensurables lacunes.
Mbeugue Beuré Bagne Baré , vive wade et ses alliés 75% au premier tour
Mbour
En Octobre, 2011 (22:11 PM)Vous êtes quelqu'un d'extraordinaire.
Vous êtes quelqu'un qui mérite d'être connu dans le monde entier.
Mbeugue Beuré Bagne Baré , vive wade et ses alliés 75% au premier tour
Ndiaganiao
En Octobre, 2011 (22:11 PM)Sur votre CV, vous êtes tout à fait en droit de mentionner que vous êtes le seul détenteur du diplôme de "l'être parfait" !
La nature a fait de vous son chef d'oeuvre le plus abouti !
Un jour, l'oncle de Spiderman lui a donné ce dernier conseil : " Celui qui possède un grand pouvoir a aussi de grandes responsabilités ". Vous pouvez aussi vous sentir concerné...
Mbeugue Beuré Bagne Baré , vive wade et ses alliés 75% au premier tour
Tio
En Octobre, 2011 (22:16 PM)Cleo
En Octobre, 2011 (22:18 PM)Ceci dit ne nous fatiguez pas, essayez de démocratiser votre pays au lieu de nous pomper l'air. Faute de quoi vous risquez bien la scission comme le prédit Mameediarra!!!!
Slamatann
En Octobre, 2011 (22:21 PM)Fusil D'assaut
En Octobre, 2011 (22:21 PM)Maur
En Octobre, 2011 (22:28 PM)...........
En Octobre, 2011 (22:54 PM)Sos
En Octobre, 2011 (23:14 PM)Sall Ohio
En Octobre, 2011 (23:51 PM)Aida
En Octobre, 2011 (01:41 AM)Berber
En Octobre, 2011 (02:59 AM)Ethique
En Octobre, 2011 (05:33 AM)Vraiment vous n'avez pa d'éthique.
Publier de tels articles et attiser le feu entre peuples pays est IRRESPONSBLE.
Lakarta Bayta
En Octobre, 2011 (05:57 AM)Yaoude
En Octobre, 2011 (06:28 AM)Lkj
En Octobre, 2011 (07:18 AM)Xeme
En Octobre, 2011 (07:51 AM)Dondé
En Octobre, 2011 (08:03 AM)Je suis moi même victimes de ces Evénements douloureux. Et depuis avril 1989 que je suis revenu au Sénégal après avoir laisse mes quatre enfants en Mauritanie, j ai vieilli aujourd'hui dans l'espoir de pouvoir trouver une stabilité qui me permettrait de rassembler ma famille.
Croyant en l'unité africaine, j'ai toujours considéré la Mauritanie comma mon pays, m' investissant activement dans tout ce qui allait dans le sens de son développement mais c'etait sans compter avec les les politiciens. Aujourd hui hui seuls les politiciens ont revu des financements et même des visiteurs de deux jours que les Evènements avaient trouvé sur les lieux. Je suis convaincu que cetait pour atténuer la clameur du SOPI en ces temps la donc que Notre cher Président sache que sa mission sur cette partie africaine de l'Afrique reste la recherche de la PAIX
Vf
En Octobre, 2011 (08:05 AM)Deug
En Octobre, 2011 (08:07 AM)Levirus
En Octobre, 2011 (08:20 AM)Bbto
En Octobre, 2011 (08:29 AM)Almoudel
En Octobre, 2011 (08:31 AM)le recenssement national ne doit pas poser un problème jusqu'à implique le senegal
Ukam
En Octobre, 2011 (08:37 AM)Afo
En Octobre, 2011 (08:48 AM)aurait été mieux de donner de tres belle information qui peuvent nous sortir du sous développement
Askan Wi
En Octobre, 2011 (09:00 AM)Obserbateur
En Octobre, 2011 (09:02 AM)Bref repartir sur des bases saines. pour créer une autre afrique que celle cree par des européens ETRANGERS. C´est possible, il suffit d´une volonté politique.
Observateur
En Octobre, 2011 (09:03 AM)Côte d´ivoire de même, Ouatara Nordiste porté au pouvoirpar la france, les Sudistes boycottent en sabotant l´économie. Ils détiennent les plantations.,et poursuivent ainsi la lutte.
Mauritanie,et Soudan conflits permanents entre les Arabes nordistes et les Noirs sudistes, au Zaire, au Rwanda-Burundi partout les mêmes conflits interethniques. Si les frontières naturelles des populations étaient respectées, Le ROUWANDA à forte majorité Hutu serait Hutu, le Burundi plus une petite partie du Rwanda serait Tutsi. Les colons ont sciemment confondu, melangé et c´est la CONFUSION TOTALE. Source de tous ces conflits .
Observateur
En Octobre, 2011 (09:04 AM)Eux confondent et mélangent TOUT à l´exemple de la BELGIQUE òu WAllons (francophones )du Sud et Flammands (Niederlandais/Germaniques) ne s´entendent pas du TOUT. Pas étonnant si la Belgique n´a pas encore de Gouvernement depuis plus de 7 mois.
NON non et NON, nous ne voulons pas des états tampons à l´européenne dans notre continent. La Mauritanie en est un parmi beaucoup, beaucoup d´autres.
Reply_author
En Septembre, 2022 (03:51 AM)Reply_author
En Septembre, 2022 (08:55 AM)Boy Pinetown
En Octobre, 2011 (09:06 AM)Seneralaisement
En Octobre, 2011 (09:07 AM)Joob Gey
En Octobre, 2011 (09:11 AM)Sos-journalisme
En Octobre, 2011 (09:12 AM)Bro
En Octobre, 2011 (09:14 AM)Baba Anne
En Octobre, 2011 (09:25 AM)Observateur
En Octobre, 2011 (09:28 AM)Laisses MAme Diarra en paix, elle a en plus le droit de s´exprimer, pourquoi pas?
Dimo
En Octobre, 2011 (09:35 AM)que va faire son peuple pour avoir une bonne information utile et crédible
c'est le problème majeur que nous vivons tout les jours dans notre cher pays de maitre wade qui a tout fait la liberte de presse et sa de sa dépénalisation jusqu'a leurs enlever le fisc total
Lagaffe
En Octobre, 2011 (09:44 AM)Du même avis que toi. Pas plus tard qu'hier , nous le disions à propos de ce Mohamed Ould MALOUM. C'est un SEMEUR DE ZIZANIE de la pire espèce.
Tabout
En Octobre, 2011 (09:45 AM)Centrale De Charbon
En Octobre, 2011 (09:50 AM)"Le Sénégal a signé vendredi 30 septembre 2011 avec la Chine un accord de convention portant sur huit milliards de francs CFA destinés à intensifier la capacité de production de la SENELEC et à la construction d’un hôpital à Diamniadio".
Et poutant la centrale electrique de charbon qui sera implanté à bargny reste une nébuleuse pour les populations. En effet des impenses ont été évaluées en 2009 restent toujours impayées pour un montant de 150 millions. Le site en question est entre 2 lotissements (miname 1 et 2). Le site est affecté aux populations victimes de l'avancée de la mer et jusqu'à ce jour aucun recensement n'a été fait pour déplacer et dédommager les propriétaires de parcelle de terrain. Le collectif des propriétaires de parcelles exige le meme bareme utilisé dans le cadre de l'autoroute à péage. Nous ne sommes pas demandeurs de la centrale seulement si l'Etat juge que le site de bargny miname est mieux habilité à recevoir l'infrastructure car il faudra indemniser les victimes avec le barème qui est en cours sur le projet autoroute à péage. Sinon nous n'accepterons pas 2 poids 2 mesures. Nous nous opposerons farouchement à l'injustice et quelque soit le prix
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En Octobre, 2011 (10:00 AM)En quoi être analyste nous ôte t'il notre patriotisme, en quoi les recensements de la Mauritanie est concerné par le Sénégal,25% de haal poulars,10% de soninkés,5% de wolof et faite le total vous verrez que se sont eux qui régleront leurs problèmes en leurs seins sans l'intervention de qui que soit.
lA cote d'ivoire a finit de régler son problème et c'est Mauritanie qui crée son problème, c'est au mauritaniens de régler leur problème, vouloir la paix c'est qui à fait que le premier ministre s'était rendu là-bas avant lui il avait des ministres qui se sont allés les voir, mais en vain. M BAGBO avait accusé le sénégal,maintenant c'est lui accuse on verra si Mr Wade qui le Président la commission de recensement.
Caxabal
En Octobre, 2011 (10:02 AM)extraordinaire et il entretient de tres bonne relation avec son frere aboul aziz le président mauritanien
Mook
En Octobre, 2011 (10:04 AM)Mook
En Octobre, 2011 (10:05 AM)Dupont
En Octobre, 2011 (10:20 AM)Lagaffe
En Octobre, 2011 (10:27 AM)On voit clairement que ce type use de la même rhétorique que certains opposants sénégalais. TOUT VA MAL, ON VA à la CATASTROPHE
Vu...
En Octobre, 2011 (10:49 AM)...
Man
En Octobre, 2011 (11:03 AM)Seneralaisement
En Octobre, 2011 (11:40 AM)Sicapboy
En Octobre, 2011 (11:50 AM)balayons notre propre rasisme avant celle des autres ....le pauvre senegalais tj a regarder le cul du voisin avant de labou lui-meme nous voulons la paix car nous avons d'autres chats a fouetter a court echeance
Afo
En Octobre, 2011 (16:52 PM)même si mohameth old maloum est mal intentionné est dicte aussi par nos leaders de l'opposition a qui il a partager l'université de cheikh anta diop avant de rejoindre la Tunisie
Senegalo Moritanienne
En Octobre, 2011 (19:37 PM)Gey
En Octobre, 2011 (21:50 PM)Participer à la Discussion