Ousmane Sonko dit avoir décliné l'offre de sécurité, parce qu'il ne fait pas confiance à Aly Ngouille Ndiaye qui veut substituer les forces de l'ordre à sa sécurité personnelle.
Le ministre Aly Ngouille Ndiaye a fait une sortie pour dire que le candidat Ousmane Sonko a refusé une protection proposée par l'Etat. Le leader du Pastef a profité de l'étape de sa caravane à Velingara pour répondre.
Le patron des patriotes dit avoir reçu une offre consistant à accepter que son dispositif de sécurité soit désarmé et éloigné de sa personne. En contrepartie, soutient-il, le ministère de l'Intérieur va lui affecter 4 à 6 éléments de la Bip ou de la Gign pour sa sécurité personnelle.
Une offre qui ne lui convient pas du fait, argue-t-il, qu'il n'a pas confiance au régime de Macky Sall. "Nous n'avons pas besoin d'avoir, en notre sein, des éléments étrangers envoyés par le ministre en qui nous n'avons absolument pas confiance. Nous avons des raisons objectives de ne pas lui faire confiance".
Sonko dit avoir fait savoir à l'autorité qu'il n'est pas intéressé par un tel format. Il propose la continuité du dispositif de sécurité mis en place depuis la Casamance. "Il s'agissait de mettre un pick-up de la gendarmerie à la tête du peloton et un autre pour fermer le peloton. Ce dispositif nous accompagnait en milieu rural et donner le relai à la police quand nous sommes dans une agglomération urbaine pour encadrer la manifestation", précise-t-il. Le candidat pense que c’est un excellent dispositif qui, au-delà du candidat, sécurise tout le convoi.
Sonko refuse de faire confiance à Aly Ngouille Ndiaye, parce que, rappelle-t-il, le ministre a été le premier à sortir pour le démentir quand il avait dit qu'un gendarme s'est rendu chez sa mère à Ziguinchor pour réclamer des fiches de parrainage.
"Ce ministre de l'Intérieur que nous avons récusé pour l'organisation des élections au même titre que toute l'opposition, s'est suffisamment illustré pour sa gestion partielle. S'il veut assurer notre sécurité, ils peuvent reprendre le même dispositif, c’est-à-dire que nos éléments avec lesquels nous travaillons et à qui nous avons totalement confiance, soient les plus proches de notre personne".
Seulement, le ministère n'entend pas se plier à cette exigence de l'opposant. "Il a envoyé à Ziguinchor un colonel pour insister. Nous lui avons servi la même réponse. Il nous fait savoir que ce sera tout ou rien". Face à cette réponse, le candidat affirme avoir demandé au colonel de dire à Aly Ngouille Ndiaye de retirer son escorte.
"Notre première sécurité est notre formidable jeunesse. Et nous avons parfaitement confiance à notre sécurité rapprochée. Ce n'est pas un refus, mais je ne peux pas remettre ma sécurité entre les mains de Aly Ngouille Ndiaye et au régime qu'il sert", renchérit-il. L'Etat a donc retiré ses éléments et Sonko promet de continuer à battre campagne.
Cependant, il estime que cette sortie n'est pas innocente et qu'il y a une idée derrière. "Si ces déclarations préparent l'opinion à un coup fourré pour aller créer un guet-apens quelque part et après dire que les éléments ont agi de telle sorte, je tiens à témoigner que nous n'avons jamais attaqué qui que ce soit. A chaque étape, nous rencontrons des convois de l'Apr sans problème. Mais nous n'accepterons pas que des nervis recrutés viennent s'attaquer à nos personnes ou à notre matériel", prévient-il.
Sonko appelle les tenants du pouvoir à avoir une attitude républicaine. "Nous menons une campagne civilisée. Nous considérons que nos forces de défense et de sécurité sont suffisamment outillées, en termes de renseignement, de moyens de prévention ou de gestion d'une crise civile, pour encadrer les 5 candidats durant tout le déroulement du processus sans avoir besoin d'intégrer totalement le groupe".
A son avis, le seul responsable de cette crise de confiance est le "régime aux abois" qui utilise les forces de l'ordre à des tâches politiciennes.
Babacar WILLANE
4 Commentaires
Un Natif De Ndiolofène Sl
En Février, 2019 (01:29 AM)Anonyme
En Février, 2019 (01:45 AM)Respectez au moins notre police nationale, votre future police si jamais vous devenez Président.
Même s'il ya des éléments véreux en son sein, la police reste globalement républicaine, surtout s'il s'agit des corps d'élite. Votre discours devient de plus en plus "politicien".
Anonyme
En Février, 2019 (01:45 AM)Respectez au moins notre police nationale, votre future police si jamais vous devenez Président.
Même s'il ya des éléments véreux en son sein, la police reste globalement républicaine, surtout s'il s'agit des corps d'élite. Votre discours devient de plus en plus "politicien".
Anonyme
En Février, 2019 (01:46 AM)Pour le premier tour, votez Sonko et Issa Sall comm ça on va se debarraser de ces libéraux combinards
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