Si elle affiche une bonne santé financière au vu des 15 milliards de francs qu’elle a distribué en 2010 aux travailleurs et populations, la Caisse de sécurité sociale (Css) pèche, selon son directeur, par une mauvaise communication. Recevant hier la commission santé et des affaires sociales du Conseil économique et social, Iba Gèye a promis de rectifier le tir.
La Caisse de sécurité sociale (Css) a distribué plus de 15 milliards de francs Cfa en 2010 aux travailleurs et populations. Un pactole constitué de prestations familiales et rentes et qui, selon le directeur de l’institution, contribue à lutter contre la pauvreté dans la mesure où elle permet aux travailleurs et familles de faire face à certaines charges sociales. Un montant qui, malgré tout, n’atteint pas les 24 milliards de francs Cfa de produits recouvrés durant cette même période. Ce qui pousse Iba Guèye, qui recevait hier la Commission santé et des affaires sociales du Conseil économique et social, à soutenir que les deux branches que gère la caisse sont maintenant excédentaires.
Cependant, pour Momar Ndao, président de la santé et des affaires sociales du Css, au-delà de cette enveloppe financière, la Css doit accentuer ses efforts en termes de communication et de sensibilisation pour mieux faire bénéficier les travailleurs de ses prestations. ‘Il est nécessaire d’asseoir une politique de prévention qui est à la base de la prise en charge. Il faut accentuer la sensibilisation, la communication et les échanges avec les travailleurs et populations pour réduire considérablement les accidents du travail dans les entreprises, chantiers et maison’, soutient-il.
Notant que la structure de Protection maternelle et infantile (Pmi), logée dans l’enceinte même du siège de la caisse, à Colobane, offre des services à de très bas prix, avec notamment des consultations à 100 francs pour les ayants droit et 200 francs pour les non couverts, Momar Ndao plaide pour une meilleure vulgarisation de l’information afin que les populations puissent venir en bénéficier. ‘Les tickets sont presque gratuits ici alors que dans les postes et centres de santé, il faut payer, parfois, 10 fois plus cher. Il faut communiquer sur cela pour que les populations puissent massivement en bénéficier’, insiste-t-il.
Fort de ce que sa commission a pu observer sur les lieux et arguments de son directeur lors d’une récente audition par le Conseil économique et social, Momar Ndao pense que la Caisse de sécurité sociale doit être le fer de lance de la sécurité. ‘Avec la direction de la prévention, avec les équipements qui sont détenus par la caisse et avec le souci fondamental qui est à la base de la prise en charge, la Caisse de sécurité sociale doit être le fer de lance pour la recherche de la sécurité dans le milieu du travail et même dans les autres milieux’, indique Ndao qui souligne que le Conseil économique et social a déjà commandité des études dont la première portait sur la sécurité sanitaire des aliments, l’autre sur la réforme hospitalière et une autre en cours sur l’accès aux soins de santé.
Reconnaissant la pertinence du déficit de communication sur lequel pèche sa structure, Ibrahima Guèye promet de rectifier et annonce une stratégie pour mieux sensibiliser les travailleurs et populations sur les prestations et actions de la Css. ‘A travers cette visite, nous avons vu que le Conseil économique et social attache une importance capitale à tout ce que nous faisons. Nous avons un grand déficit de communication qui fait que les populations ne savent pas ce que nous faisons dans cette caisse. Mais, nous allons nous atteler à le corriger au plus vite’, dit-il.
2 Commentaires
Undefined
En Mars, 2011 (09:54 AM)Groin
En Mars, 2011 (11:31 AM)Participer à la Discussion