Les autorités sénégalaises sont dans une dynamique de réponse et non de résolution du conflit casamançais qui dure depuis 1982. Le point de vue est défendu par Djibril Ndiaye Gaïdel, expert en géopolitique et relations internationales. Et les raisons indépendantistes évoquées tout au début du conflit, ne tiennent plus, selon lui.
«Si on ne parvient toujours pas à sortir de la crise, c’est dû au fait que des enjeux d’intérêts stratégiques pour les différentes factions de la Casamance sont en jeu. Car il y a des trafics illicites de bois, dans la zone de conflit et non loin de la région de Casamance, il y a des exploitants d’or», soutient, dans un entretien au journal «Source A», l’enseignant-chercheur formé à l’université de Montréal au Quebec.
Il y a «une loi du silence» sur le conflit casamançais
Djibril Ndiaye Gaïdel admet néanmoins que «Tout au début du conflit, on pouvait digérer les raisons d’indépendance avec le Mouvement des forces démocratiques de Casamance mais, à présent, les causes sont forcément économiques».
Ce qui lui fait dire qu' «Une série d’enjeux économiques sont sous la table du conflit».
L’universitaire reste convaincu que «malgré l’engagement des autorités à éteindre le feu en Casamance, celles-ci sont dans une dynamique de réponse et non de résolution de ce conflit».
2 Commentaires
Anonyme
En Août, 2018 (12:20 PM)Anonyme
En Août, 2018 (13:20 PM)Participer à la Discussion