Le Sénégal a sollicité l’assistance du Maroc, à travers le Laboratoire Public d’Essais et d’Etudes (LPEE), pour réfléchir sur la possibilité de renforcer les chances de « sauver » le budget de la construction du Pont de Rosso, alloué à travers la Banque Africaine de Développement (BAD), pour un coût de 17 milliards de F CFA (environ 26 millions d’euros), a appris APA, mardi de sources sures.Le pont de Rosso sera édifié sur le fleuve Sénégal, à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, dans le cadre de la route transsaharienne Tanger-Nouakchott-Dakar.La construction de ce pont, d'une longueur d'environ 900 m, permettra d'assurer de façon permanente le franchissement du fleuve Sénégal et de jouer un rôle décisif dans le développement de l'interconnexion des réseaux routiers entre le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal.
au 31 décembre 2012, un programme de construction du pont de Rosso n’est pas présenté par le Sénégal et la Mauritanie, les deux pays pourraient voir la donation de 50 milliards de FCFA tomber en fonds libres, selon la source.Les deux parties, retardées par des situations internes diverses (changement de régime au Sénégal et crise interne en Mauritanie) peinent à accorder leur violon pour asseoir un programme bien ficelé dans le délai fixé par la BAD.Les autorités sénégalaises n’y voient que deux options pour sauver la situation, soit accélérer conjointement ou unilatéralement les études de réalisations avant la date buttoir, soit demander une dérogation concernant la durée de validité des fonds. Les deux pays sont rejoints sur le projet par le Maroc.
Le laboratoire marocain qui opère déjà dans le pays est sollicité sur plusieurs nouveaux fronts dont un allant dans le sens d’un partage d’expertise et d’assistance technique.La liaison fluviale entre les deux rives du fleuve Sénégal est assurée actuellement par deux bacs dont la gestion et l'exploitation sont du ressort de la Société de Bacs de Rosso (SBR), sous tutelle du ministère mauritanien de l'Equipement et des Transports, et une multitude de petites pirogues appartenant à des particuliers.Les bacs assurent au minimum quatre rotations par jour, deux le matin et deux l'après-midi, jouant ainsi un rôle primordial dans le développement des échanges humains et commerciaux entre la Mauritanie et le Sénégal.La traversée enregistre un trafic journalier moyen de 71 véhicules et un millier de personnes.La concrétisation de ce projet de pont devrait permettre de renforcer et d'accroître la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays, de réduire les délais d'attente lors de la traversée du fleuve ainsi que les coûts et les temps de parcours, de faciliter et de promouvoir les échanges commerciaux et surtout d'assurer la continuité de la chaîne de transfert sur l'axe Tanger-Nouakchott-Dakar.
3 Commentaires
Fanch
En Octobre, 2012 (22:09 PM)Volai414
En Octobre, 2012 (22:31 PM)Maintenant, nous ne refusons même plus de tendre la main en Afrique pour pouvoir construire un bout de pont. A côté de cela, des sénégalais pur jus se paient des immeubles et des domaines en Europe et dans des capitales comme Paris. En monnaie de singe ? Pas du tout, avec l’argent du contribuable sénégalais volé au su de tout le monde et blanchi dans les pays occidentaux.
Sur un autre plan, purement sécuritaire, je ne crois pas que relier les réseaux routiers marocain et sénégalais soit souhaitable en l’état actuel. Ils font parties des réseaux les plus meurtriers au monde. Il faudrait peut-être les sécuriser avant de les relier.
Diop
En Octobre, 2012 (22:50 PM)Participer à la Discussion