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HOPITAL DE SAINT-LOUIS Un grand corps malade

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HOPITAL DE SAINT-LOUIS Un grand corps malade

Y a-t-il encore une once de sérénité pour s’occuper des patients au Centre Hospitalier universitaire (Chu) de Saint-Louis ? La question est loin d’être anodine. La structure sanitaire régionale qui porte le nom de feu le lieutenant-colonel Mamadou Diouf, croule sous le poids de l’endémique dette hospitalière. Dire que le centre hospitalier connaît des tensions de trésorerie, relève de la litote. Des fournisseurs courent depuis 2002, derrière des millions.

Le ras-le-bol est perceptible, comme chez cette dame qui fournit du poisson à l’établissement depuis des années. Lasse de ne pouvoir rentrer dans ses fonds, elle s’est résolue à arborer du rouge pour venir réclamer avec un grand tintamarre, le silence légendaire de l’hôpital. La question de la dette gène au plus haut niveau. M. Babacar Thiandoum, le directeur de centre hospitalier interrogé, se garde bien de dévoiler un montant.Mais les chiffres sont bavards. Le futur Centre hospitalier universitaire doit à l’Etat plus de 350 millions de francs en dette fiscale, cotisations sociales des travailleurs, etc.

 A contrario, l’Etat lui doit beaucoup de millions dans le cadre du «plan Sésame», des imputations budgétaires des fonctionnaires ou de la prise en charge des accouchements par césarienne. Les subventions annuelles respectives du gouvernement et du Conseil régional font figure de miettes, eu égard à l’immensité des besoinsLe déficit est tellement abyssal que les travailleurs qui partent à la retraite, après de bons et loyaux services, ne parviennent pas à faire valoir leurs droits à une pension. Pis, les veuves des décédés peinent à jouir des cotisations de leurs défunts époux, faute de reversement des cotisations sociales à l’Ipress et à la Caisse de Sécurité sociale.

Berlusconi à l’hôpital

Quelques fois de banales questions d’intendance peinent à être réglée comme le jour de notre passage où un membre du personnel, l’air dépité, nous montre des glacières disposés aux portes d’un service : «elles appartiennent à la banque de sang de Sor, mais elles sont là depuis la veille faute de carburant.» Pendant ce temps, les pressions syndicales se multiplient pour le paiement des primes de motivation. Leur adversité aussi. «Il suffit que tu sois un militant du syndicat concurrent pour être considéré comme l’ennemi», se désole une infirmière. Madame le chef du Service, contrôle de gestion de l’hôpital Lt Mamadou Diouf l’a appris à ses dépends. Pour avoir eu «l’outrecuidance de critiquer les pratiques du Sutsas, elle s’est attirée les foudres du syndicat auquel il a naguère appartenu. 

Dans une lettre au vitriol que lui a adressée personnellement Abdou Dione et ses camarades, les syndicalistes du Sutsas ne se sont pas contentés de démonter les arguments qu’elle a défendus publiquement au cours d’une assemblée générale du Sas, le syndicat concurrent. Les attaques ont franchi allègrement le seuil de l’indécence.Dans cette lettre, à laquelle a été adjointe une convocation d’assemblée générale du Sutsas, à la date du 05 juillet dernier, la vie privée de la dame a tenu de fil conducteur à ses détracteurs : mariage, divorce, moralité, vie familiale. Silvio Berlusconi, ancien président du Conseil italien a été même convoqué. Non pas parce que El Caveliero a franchi les tropiques pour gagner Saint-Louis du Sénégal, mais plutôt par l’évocation, dans le courrier du Sutsas des soirées bunga-bunga, marque berlusconienne, où se côtoient argent, sexe et alcool.

Suffisant pour que Mme Guéye que certains de ses collègues qualifient de femme de caractère, porte l’affaire devant le procureur. Les responsables du Sutsas ont commencé à défilerMais depuis quelques temps, à l’atmosphère déjà délétère d’adversité syndicale, est venue se greffer un règlement de compte entre la section locale du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) et l’Agence comptable particulier de l’hôpital.Le tract est l’outil favori des syndicats pour informer, dénoncer, ou défendre les intérêts des travailleurs. Cette fois-ci, c’est le genre épistolaire qui a été privilégié par un syndicat.



9 Commentaires

  1. Auteur

    Sapotighetti

    En Août, 2012 (11:33 AM)
    En cas le batiment est beau!
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  2. Auteur

    Petit Corps Sain

    En Août, 2012 (11:45 AM)
    Saint Louis ci boppal mooy grand corps malade
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    Auteur

    Xuli Bett

    En Août, 2012 (11:59 AM)
    TOUT CELA EST DU AU MODE DE RECRUTEMENT DU PERSONNEL. CEST LES POLITIQUES QUI PROTEGENT CES SYNDICALISTES SANS AUCUN NIVEAU INTELLECTUEL ET DONT LES STRUCTURES NE SONT JAMAIS RENOUVELES. LA MAIRIE ,LE CONSEIL REGIONAL, ET LE GOUVERNEUR SONT EN PARTIE RESPONSABLES DE CETTE SITUATION, C EST LA MEME SITUATION DANS LES AUTRES STRUCTURES DE LA SANTE. LA FGTS DE S NDIAYE EST POUR BEAUCOUP RESPONSABLE DE CETTE SITUATION
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    Auteur

    Mane Mila

    En Août, 2012 (13:22 PM)
    Vraiment triste combien ce syndicat, appelons le par son nom, le SUTSAS, oppresse le personnel du CHU de saint-louis. Il faut se rappeler comment ils ont été complice d'une ancienne directrice pour son projet de renvoyer 86 agents de l'hôpital, finalement plus de trente seront renvoyés. Combien de médecin seront combattus finalement débarqués de l'hôpital, parce que madame et messieurs les syndicalistes ont des soutiens "hautement placés"?

    Ou va t’ont?

    Aujourd'hui ces syndicalistes occupent les postes clés de la direction, pourtant, ils sont foncièrement contre l'actuel directeur qui est seul parce que n'ayant plus de staff de direction; situation héritée de son prédécesseur qui n'a fait que ramer dans le sens de ce syndicat, c'est pour cela qu'elle n'a fait "aucune vague".

    Sans rappeler cette lettre odieuse qu'ils ont fini de servir un cadre cadre de gestion de la structure.

    Décidément le grand SUTSAS est entrain de mourir.

    Pour aider le personnel et la direction l’État doit prendre ses responsabilité.

    Un notable de la ville de saint-Louis soucieux du devenir de son cher hôpital.





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    Auteur

    Saint Louisienne

    En Août, 2012 (14:24 PM)
    Tant que les syndicats auront un tout pouvoir au Sénégal les structures ne travaillerons pas.le problème se pose au niveau de leducation comme la santé. On empêche de jeunes personnes souhaitant faire évoluer les choses avec de nouvelles méthodes de travailler correctement en faisant brandir le menace de mutation.

    Un syndicat sert a défendre les droit des travailleur et non a décider de la politique d établissement .
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    Auteur

    Dadieuf

    En Août, 2012 (14:42 PM)
    l'ex Dg la capitaine Khadessa sy diao avait deja entamé des réformes en profondeur paiement des salaires a temps,équilibre budgétaire,dépolitisation du milieu....dommage ko senegal le mérite n'est pas un critére de sélection.

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    Auteur

    Verité

    En Août, 2012 (15:57 PM)
    le problème dans les hôpitaux les syndicats prennent en otage les directeurs qui n'osent rien dire ! ils ont trop de pouvoirs et réclament encore plus

    le syndicalisme doit être revu pour le bien des structures sanitaires ....

    concernant stlouis cun hopital qui est pourri, il egt difficile de le maitriser a cause des nombreux lobby politiques, sociaux et syndicats ; chacun veut le beurre ,l'arfent du beurre et la fermier

    c'est tres complexe; en tant que membre du personnel de l'hopital , je veux pas etre à la place d'un directeur de l'hopital de Saintlouis quelqu'il soit/ Chapeau bas à l'ancienne directrice qui au moins a été juste et compétente malgré tous les peaux de banannes
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    Auteur

    étu

    En Août, 2012 (16:20 PM)
    il faut kon revoi le recrutement du personnel dans les hopitaux, c'est vrément décevant, des postes ocupés par des gens qui n'ont nullement le profil. Cé DOMMAGE et la malaise des hopitaux va s'empirer.

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    Auteur

    Qelor

    En Août, 2012 (10:57 AM)
    l'hôpital de Saint-Louis, un grand corps malade qui a besoin d'un remède de cheval.

    Aie! Faut aussi voir du côté des Urgences. Interrogez ceux qui y ont accompagné des malades. Attentes interminables, moustiques, pharmacie de l'hôpital dégarnie et que sais-je encore.
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