Le directeur général de la Sénélec, Papa Dieng n’a toujours pas conquis le terrain à la tête de l’entreprise. Le responsable de l’Alliance pour la République (APR), pourtant ancien de la boîte, est fortement contesté par différents segments de l’entreprise, notamment, les syndicats de travailleurs. Ibra Fall, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’électricité du Sénégal (Syntes) est monté au créneau pour fustiger son attitude qui consiste, à l’en croire, « à puiser sur les poches des travailleurs pour régler la crise énergetique ». Selon l’ancien chef d’agence de Tambacounda, « on va vers un Sénegal sans electricité si… ».
L’Office : Qu’est ce qui explique votre face à face avec la presse et la sortie de votre communiqué ?
Il s’agit d’une déclaration du syndicat national des travailleurs de l’électricité du Sénégal. Déclaration par laquelle, notre organisation syndicale exprime la frustration et la colère des travaileurs de la Senelec face à un directeur général qui pense que la crise que nous vivons peut se régler en vidant les poches des agents de la Senelec notamment, en puisant sur leurs avantages qui du reste, ne sont pas si importants que ça. Donc, nous pensons que le directeur général doit avoir une startégie qui lui permet de régler les problémes de l’entreprise en ayant une vision, en allant chercher des fonds mais en allant aussi puiser au niveau des énergies revouvelables pour baisser le prix des intrants notamment remplacer le combustible par le solaire ou d’autres énergies. Mais, en tout cas, la crise que nous vivons ne vient pas des travailleurs. Ce qui le prouve, pendant que le sénégal avait des difficultés en électricité, les travailleurs, n’ont pas été entendus, parcequ’ils se battaient nuit et jour dans les centrales, dans les unités de productions comme au niveau du réseau pour empecher que l’outil de travail ne parte parce que les centrales datent des années 50 et 60. Le réseau aussi c’est la meme chose. Il fallait vraiment qu’on veille sur le peu qui nous restait pour qu’elle n’agonise pas. Malheureusement la direction générale pense que c’est à travers nos avantages qu’il faut régler ces problémes. Et, il a sorti une note par laquelle, il réglemente le tarif préférentiel. Mais nous pensons qu’au-delà de cette note qui réglemente le tarif préférentiel et qui le limite, il va encore prendre d’autres mesures qui feront en sorte que le travailleur de la Senelec va peut etre se transformer meme en mandiant. Et malheureusement, ça ne régle pas le probléme. Car, se sont des problémes macros que la Senelec devra affronter parcequ’il s’agit de réduire le coût des d’intrants comme je l’ai dit tout à l’heure avec le combustible qui prend presque 70% du chiffre d’affaires de la Senelec et les charges de personnel. Tout confondu ne fait meme pas 10% de ce chiffre d’affaires. Alors qu’il y a une norme qui est admise au niveau international pour les sociétés d’électricité qui dépasse les 13%. Ce qui veut dire donc qu’il s’est trompé et il doit changer de vision et de démarche. Les travailleurs sont prets à lui faire face quoi qu’il puisse leur en couter. Chaque travailleur aujourd’hui est déterminé à faire reculer le directreur général sur sa volonté de nous faire les poches, de regler les problémes de l’entreprise sur le dos des travailleurs. Je dis que c’est une vanité meme de le dire, de régler le probléme sur le dos des travailleurs. Parceque le peu que nous avons, ne peut pas redresser l’entreprise. C’est l’objet de cette déclaration
Qu’est ce que vous comptez faire si vous n’obtenez pas gain de cause ?
S’il insiste, il y aura des mouvements. Le premier mouvement, c’est d’abord la mobilisation des travailleurs dans la semaine qui vient. Le deuxiéme temps, ce sera le dépôt d’un préavis de gréve. Le troisiéme temps, ce sera cette gréve générale, s’il n’essaie pas de négocier avec les travailleurs pour revoir ce qu’il a fait. Mais ce qui est sur, d’après les echos que nous avons, tous les travailleurs sont prets et disposés à aller jusqu’au bout pour faire reculer le directeur général par sa volonté. En le laissant faire, ca va mal finir pour nous et il yaura une grande crise dans ce pays parceque la Sénélec est une entreprise quand meme un peu technique. On ne peut pas affamer le travailleur, faire de sorte que cette entreprise marche correctement. Vous ne nous avez pas beaucoup approché mais chaque fois qu’il y a ce genre de probléme, ceux qui sont proches des travailleurs de la Sénélec surtout les techniciens savent que ce sont des gens que leurs familles ont perdu pendant la crise parce que c’est dur d’avoir un outil de travail qui ne vous donne pas entière satisfaction, d’avoir des populations à qui il faut fournir de l’électricité. Vous voyez que certains quartiers sont délestés pendant des jours. Nous nous sommes deux fois touchés. Touchés par le fait que nous sommes des populations. Nous faisons partie des populations mais touchés aussi par le fait que c’est notre travail qui ne marche pas. C’est comme vous les journalistes, si vous ne réussissez pas à faire correctement votre travail, ça vous frustre. C’est pourquoi nous sommes doublement frustrés. Mais ce qui est important c’est de savoir que nous sommes déterminés à lutter pour préserver nos acquis et pourquoi pas les renforcer. Je dis cela parce que je suis persuadé que si vous allez dans une banque pour faire un prêt, vous êtes accompagnés d’un agent de cette banque, c’est vous qui payez les taxes. Si vous voyagez avec quelqu’un d’Air France, il ne payera pas la meme chose que vous. C’est la meme chose chez les cheminots, à la Sonatel, à la Sde et un peu partout. Si vous prenez, l’exemple du Président de la République, je suis sur qu’il a trouvé des avantages làbas au Palais. Il ne les a pas enlevés, il les garde. Si vous prenez le ministére de l’Economie des finances, il y a des avantages la-bàs, on les a gardés. Donc partout où les gens travaillent, en fonction du produit qu’ils sortent, ils ont des avantages là-bas. Nous ne pouvons pas comprendre et nous n’accepterons jamais que quelqu’un vienne supprimer nos avantages sous pretexte qu’il veut redresser l’entreprise. Meme si la suppression de ces avantages devrait redresser l’entreprise, nous ne l’aurions pas accepter, à plus forte raison ce que nous gagnons, ce n’est rien par raport aux problémes auxquels la Sénélec est confrontée. Donc il faut que le directeur général ait une certaine vision, une stratégie pour trouver une option qui lui permette de régler son probléme. Et dans ce cas, les travailleurs l’accompagneront, s’il le désire. Pour cette option, nous sommes prêts pour le déformer et faire face
Si jamais cette menace de gréve est mise à exécution, quelle sera l’ampleur de la catastrophe ?
Le syndicat l’a dit dans la déclaration sur l’ampleur de la catastrophe. C’est que si vous laissez des centrales électriques sans personne pour le surveiller, c’est extrement grave. C’est-à-dire que nous n’allons pas saboter les installations. Une gréve doit etre légale mais si le personnel quitte la Sénélec, laisse des centrales électriques sans surveillance, forcément, il yaura des problémes. Parce qu’il faut les surveiller, regarder la température, les niveaux d’huile, les niveaux d’eau, de combustible et régler tous les problémes qui se présentent. La variation qu’il y a dans le réseau est gérée au dispaching. Le réseau électrique est aussi surveillé. Si les poteaux tombent ici et que les gens ne viennent pas, c’est la catastrophe. A la longue on va vers un Sénégal sans electricité. Mais comme je lai dit aussi, ces syndicats dépendent des centrales syndicales. Par exemplla nôtre dépend de la Cnts et le Sutelec de l’Unsas. Je pense que si nous allons en bataille, nos centrales nous soutiendront et imaginez où cela peut amener. Et si d’aventure, on était sur une mauvaise voie, nos centrales nous auraient dit arreter, mais jusqu’à présent la démarche est correcte et si nous allons en grève, les conséquences, sont graves. Ce qui importe chez nous, c’est la détermination des travailleurs qui sont prets à tout pour préserver leurs acquis. Parce qu’ils ont compris que cette note de la direction générale n’est qu’un élment du puzzle. Parcequ’avant cette note, il y a eu une traque des heures suppléméntaires et des indemnités de déplacement des agents. Je vous donne un exemple pour la zone de Tambacounda. S’il y a des poteaux endomagés à Salémata, à Bandafassi ou à Kédougou, l’agent doit aller les réparer. Et, il faut qu’il ait des frais de missions mais s’il faut réduire ces frais de missions, ça veut dire que s’il ya des problémes à Bakel ou ailleurs, on ne va pas le régler. S’il y a des problèmes à Matam ou à Saint-louis ou même dans les axes qui dépendent de ces régions, ils ne seront pas résolus. Il en est de même des heures supplémentaires.
Comment avez-vous accueilli l’implantation d’une centrale solaire dans la région de Tambacounda ?
C’est une excellente idée. Parcequ’une centrale solaire doit engendrer moins de charges, moins de dépenses, moins d’intervention et ça n’utilise pas, comme une centrale diésel, du combustible. Donc ça va réduire à terme le cout de revient du kwh aussi bien à Tamba que dans les autres régions que vont l’implanter. Je trouve que c’est une execllente idée de se tourner vers les énergies moins chères. En tout cas, je le préfère au charbon qu’il faut chercher ailleurs. Certainement y aura des charges d’entretien mais elles ne seront pas aussi importantes qu’avec les centrales diésel que nous avons. Donc c’est une nouvelle que nous accueillons très bien.
7 Commentaires
Kawa
En Avril, 2013 (12:19 PM)Deukbi
En Avril, 2013 (12:56 PM)Attention !
La SENELEC s'est engagée dans la dynamique d'escroquer les sénégalais. La SENELEC a adressé à titre d'information à quelques habitants de Grand-Yoff par rapport à l'installation de nouveaux compteurs prépaiement.( WOYOFAL) Nous sommes surpris de voir que ce qui se passe sur le terrain est totalement différent du contenu de leur document distribué à titre d'information. Par conséquent le ( WOYOFAL) doit faire l'objet d'une demande par le client. Mais il n'est pas normal de l'imposer aux gens.
De plus ce type d'installation n’a rien n’à voir avec le WOYOFAL.
C rien que de la délinquance économique.
Nous demandons aux associations des défenseurs des consommateurs de venir constater les délinquances de la SENELEC à Grand-Yoff en allant vers les HLM Patte d'oie. Comprenons que l'actuel DG cherche à écouler l'stock de sa propre société qui d'ailleurs est le fournisseur des compteurs à la SENELEC. La population de Grand-Yoff est très touchée par le comportement de la SENELEC et se prépare pour un riposte vigoureusement. Nous avons opté de chasser le président WADE pour nous débarrasser des souffrances. Par conséquent nous ne comprenons pas le fait que MACKI installe un délinquant à la tête de cette maudite SENELEC pour augmenter nos souffrances encore. Nos cartes électeurs sont dans nos poches et nous attendons. Du fond du cœur nous lançons un appel à Maitre Masokhna KANE et à Momar NDAO Ascosen
Nous avons déjà aiguisé nos sabres, le mot d'ordre est lancé.
Nous attendons la présence d'agents de la SENELEC ou les prestataires qui travaillent avec pour leur trancher rapidement la gorge.
Le combat vient de commencer pour faire face à la SENELEC.
Senelecwoman
En Avril, 2013 (13:06 PM)Ce ibra fall et ce Sock ne peuvent plus mobilisés les agents; ils ont profité de la CSTS. ils sont rejetes par les travailleurs.
Au lieu d'encourager Pape Dieng qui est venu pour redresser la senelec où les syndicalistes sont comptable de la situation catastrophique de la société pour avoir laisser les anciens directeurs faire du n'importe quoi, ils font du chantage et du show médiatique.
Laissons Pape Dieng travailler c'est mieux !!!!
Quant à SOCK il doit aller se reposer aprés avoir ruiné et profité du SUTELEC pour avoir ce qu'il a actuellement.
HALTE AU CHANTAGE DES SYNDICALISTES CORROMPUS!!!!
VIVE PAPE DIENG!!!!!
NOUS TE SOUTENONS!!!!!
Gpkh
En Avril, 2013 (13:54 PM)j'aime cette phrase de ce grand syndicaliste.
Boy Diola
En Avril, 2013 (22:13 PM)La Senelec Malade
En Avril, 2013 (00:04 AM)Alphaone
En Avril, 2013 (07:19 AM)Participer à la Discussion