En plaidant l’implication de tous les acteurs pour l’éradication du chômage des jeunes, Mbagnick Diop, président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), estime que cette option est la seule voie pour conjurer cette menace.
Le chômage persiste et gagne dangereusement du terrain. Les perspectives restent toujours moroses, notamment dans les économies faibles comme celle du Sénégal, très peu dotée en ressources pour juguler la crise et endiguer les effets. Aujourd’hui, des centaines de milliers de jeunes croupissent sans emploi. Un problème auquel le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) croit détenir la solution.
Lors de la 13ème édition du Forum du 1er emploi, qui s’est ouverte hier au King Fahd Palace, le président du Meds a plaidé la mutualisation des efforts dans les programmes d’emploi de jeunes. Mbagnick Diop prêche : «La lutte contre le chômage est au bout d’un effort collectif de réflexion pratique, malgré une différence possible de vues. Ce n’est point un obstacle, mais juste un accord minima utile en de pareilles circonstances pour conjurer la menace qui est réelle.» Bombe sociale ou fatalité ? En tout cas, les jeunes représentent 80% de la population sénégalaise. Ce qui constitue un problème pour les autorités qui peinent à faire baisser le taux de chômage qui frappe cette frange de la population, soit près de 35%. Cette crise ajoutée au désœuvrement des séniors atteint des niveaux qui paralysent les politiques et effraient l’opinion publique.
Convaincu que la prospérité du pays est indissociable de celle des entreprises, le Meds s’assigne la mission d’encadrer les jeunes à travers une série d’initiatives autour des valeurs responsables et citoyennes comme la création d’emplois, l’insertion et la mise à niveau, communément appelées le recyclage. «Le consensus doit être érigé en mode opératoire sur fond de coalition ponctuelle pour construire un cercle vertueux plaçant l’être humain au cœur de l’entreprise», indique M. Diop. Le président du Meds de dérouler le modus operandi : «Cela suppose toutefois un état d’esprit, un dépassement des intérêts particuliers, une volonté collective de porter un intérêt collectif supérieur en le hissant au sommet du mât.»
Depuis plus de 20 ans, le Sénégal connaît une montée continue du chômage qui affecte principalement les jeunes diplômés ou qualifiés. En 2013, le taux de chômage était estimé à 25,7% par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Cette structure ajoutait aussi que 9 demandeurs sur 10 étaient des jeunes. «Face à ces difficultés rédhibitoires, il doit désormais y avoir consensus sur l’économie pour alerter la précarité», prône Mbagnick Diop.
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En Mars, 2015 (21:14 PM)Tsar
En Mars, 2015 (00:00 AM)Copa
En Mars, 2015 (07:14 AM)Copa
En Mars, 2015 (07:19 AM)Participer à la Discussion