Les responsables du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire séjournent, depuis hier, au Sénégal. Ils vont visiter les réalisations dudit projet dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine où plus 20 milliards de francs Cfa vont être injectés.
Une équipe du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (Gafsp) est en visite au Sénégal notamment dans les régions de Louga, Matam, et Kaffrine depuis hier, indique un communiqué du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural. Composés, entre autres, du Dr Natasha Hayward, spécialiste sénior de développement rural, de l’adjoint au directeur de l’unité de coordination du Gafsp, du Dr Iftikhar Mostafa, agroéconomiste, du responsable sénior de la gestion, les hôtes du Sénégal visiteront les réalisations du Projet d’appui à la sécurité alimentaire (Pasa Lou-Ma-Kaf).
Selon un communiqué, plus de 20 milliards de francs Cfa seront injectés dans les 3 régions de Louga, Matam et Kaffrine. Le Gafsp est un fonds fiduciaire multi-donateurs, mis en place par le G20 avec l’appui de 7 pays et de la Fondation Bill et Melinda Gates, explique-t-on dans le texte. Il intervient dans 25 pays pour réduire la pauvreté et renforcer la sécurité alimentaire via la Banque africaine de développement (Bad) et le Gafsp.
Le Fonds assure aussi que 81 % du financement global de 48 millions de dollars du Pasa « Lou-Ma-Kaf ». Le communiqué souligne que les régions de Louga, de Matam et de Kaffrine bénéficient des réalisations du Pasa Lou-Ma-Kaf. « Cette zone d’intervention est caractérisée par sa vulnérabilité physique et socioéconomique, c’est-à-dire une pluviométrie entre 350 et 750 mm, récurrence des feux de brousse, indice de pauvreté entre 45,2 % et 63,8 % et taux de malnutrition aiguë globale entre 11 et 14 %» explique-t-on dans le document. Après 2 années de mise en œuvre, le Pasa Lou-Ma-Kaf a réalisé de nombreuses infrastructures. Il s’agit de 7 bas-fonds, 15 fermes, 7 forages agricoles, 10 bergeries, 5 étables laitières, 1 mini-laiterie, 14 forages, 20 poulaillers, 345 km de pare feux, 5 étables, 10 hangars de stockage de fourrage, 40 parcs de vaccination, plus de 6 000 mètres linéaires de cordons pierreux et 15 000 mètres linéaires de digues de séparation et brise vents, etc.
A cela s’ajoutent les deux campagnes de lutte contre les feux de brousse, le démarrage de la construction d’un abattoir à Koungueul et la mise en place des équipements agricoles, de lutte…
Aussi, 10 269 agro-éleveurs ont été formés sur différents domaines portant sur la dynamique organisationnelle, la gestion financière, la riziculture, le maraîchage et les productions animales en plus du renforcement de 158 organisations communautaires de base.
Ces réalisations ont facilité l’accès à l’eau et à des services adaptés d’appui conseil financiers et la commercialisation des produits, souligne-t-on dans le texte.
Elles ont également permis de démarrer la riziculture pluviale sur 955 hectares pour produire plus de 2000 tonnes de riz, de mener sur 100 hectares des cultures hivernales de pastèque, de niébé et d’arachide, d’appuyer le développement de la filière laitière à Dahra, la production de moutons de Tabaski, la vaccination annuelle des espèces à cycle court et l’aviculture locale et d’exécuter la première campagne de contre-saison froide légumière.
Eugène KALY
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