Les personnes vivant avec le VIH Sida (PVVIH) sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination dans presque toutes les sphères de la communauté : à l’hôpital, dans la presse, dans leur maisons etc. Conscientes que les conséquences de ces deux fléaux influent directement sur leur vécu, leur survie, les PVVIH comptent s’impliquer en tant qu’acteurs pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination
Les personnes vivant avec le VIH Sida (PVVIH), en partenariat avec l’alliance nationale contre le Sida (ANCS), dans le cadre du Round 9 du Fonds mondial, comptent mettre en œuvre une vaste campagne de plaidoyer pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination dont ils sont souvent victimes.
A cet effet, une rencontre de plaidoyer a été organisée hier avec la presse, en vue de les intégrer dans cette lutte. Selon Ismaïla Goudiaby, président du réseau national des PVVIH et ses camarades, s’ils ont pris la responsabilité sur eux de se montrer et de dévoiler leur maladie au public, ils doivent en retour être soutenus et aidés pour que d’autres malades du VIH puissent s’assumer. Mais, l’accueil qu’on leur réserve dans les hôpitaux, le traitement de l’information concernant les PVVIH ou encore la manière dont on les traite dans leurs maisons ne les encouragent guère, et cela peut avoir comme conséquence l’augmentation du taux de prévalence qui est jusqu’à présent très bas au niveau du Sénégal.
« Lorsque je suis sorti pour la première fois à la télé pour dévoiler ma séropositivité, le propriétaire de la maison où je logeais m’a demandé de quitter les lieux dès le lendemain, de peur, pour lui, de transmettre le virus aux prochains locataires ; ma sœur m’a dit que j’avais déshonoré la famille ; et à l’hôpital, on distribuait des fiches jaunes aux PVVIH et des fiches blanches aux autres », narre Ismaïla Goudiaby. Concernant la presse, ce dernier estime que certains journalistes hésitent à leur tendre le micro dans les manifestations auxquelles elles prennent part. Dans la même lancée, le vice-président du réseau, par ailleurs président de l’association des PVVIH à Fatick, Amadou Moustapha Dia, explique que des membres de l’association lui demandaient de ne pas leur rendre visite le jour, par peur d’être eux aussi pointés du doigt.
« Cela n’est pas encourageant, et peut aussi pousser les personnes infectées à cacher leur statut ou à ne pas suivre le traitement », note-t-il. Se sentant mieux placé pour parler de la maladie, et plus aptes à lutter contre les fléaux dont les PVVIH sont victimes, le réseau national, qui compte une trentaine d’associations, va élaborer une vaste campagne de sensibilisation et de plaidoyer sur les autres modes de transmission, dans le but de changer la perception du Sida, vu comme une maladie de vagabondage sexuel.
6 Commentaires
Sn
En Mars, 2011 (08:39 AM)Reply_author
En Novembre, 2021 (13:00 PM)Reply_author
En Novembre, 2021 (13:49 PM)Reply_author
En Novembre, 2021 (16:10 PM)Naga
En Mars, 2011 (09:10 AM)Guygui
En Mars, 2011 (09:58 AM)Betty
En Mars, 2011 (12:07 PM)Jj
En Mars, 2011 (19:43 PM)Ahaaaa
En Mars, 2011 (20:13 PM)Participer à la Discussion