Des parents d élèves dans la dèche. Après la fête de tabaski, la rentrée des classes. Les parents n’ont pas eu le temps de souffler. Moins de deux semaines après les dépenses faramineuses de la tabaski, trouver des ressources financières afin d’honorer l’inscription de leurs progénitures, acheter leurs fournitures scolaires, reste leur toute nouvelle préoccupation.
A l’école de Mamadou et Bineta, les parents d’élèves sont venus en masse ce lundi pour inscrire leurs enfants. Derrière la cour de l’école, des voitures stationnent. Quand certains parents sortent de l’établissement, d’autres en profitent pour prendre leur place afin de s’enquérir des modalités d’inscription. El Hadj Baye Diallo, un vieux père de famille trouvé dans sa voiture, habillé en boubou blanc, se confie: « J’ai un seul élève. Je l’ai déjà inscrit. Les inscriptions, l’achat des fournitures, le paiement du bus qui vient le prendre, le tout m’a coûté près de 100.000 francs Cfa. Ce, alors que nous sortons tout juste de la fête de tabaski. Et nous avons beaucoup dépensé à cet effet. L’Etat avait payé les salaires avant la fin du mois mais heureusement que j’ai pu garder de l’argent pour la rentrée. Mais là, actuellement, je suis presque à sec ».
Pour Demba Diop, même cas de figure. Ce fonctionnaire qui a reçu très tôt son salaire, ne sait plus à quel saint se vouer. « C’est très dur, j’ai reçu mon salaire depuis le 20 septembre, j’ai tout dépensé pour la fête. Et voilà que je dois payer la location, les factures et faire face à l’ouverture des classes », peste M. Diop.
Les parents qui ont pris les devants en payant les inscriptions de leurs enfants avant la fête de Tabaski, semblent être aujourd’hui, bien moins stressés.
« La tabaski et la rentrée c’est presque toujours dans le même mois. Il faut acheter des habits pour les enfants pour la fête, les coiffer et ce n’est pas facile. J’ai 4 enfants, je les ai tous inscrits avant la tabaski. Il ne me reste que les fournitures que je vais acheter », renseigne Marème Ndiaye. Ibrahima Cissé, qui est économiste, a lui aussi, fait comme Mme Ndiaye. Il a anticipé en payant les inscriptions de ses enfants durant les vacances. Aujourd’hui, il a bien moins de soucis: « J’ai deux enfants qui étudient, j’ai pris les devants pendant les vacances (...) ».
Ce qui n est pas le cas d autres parents d élèves.
Rayhanatou DIALLO
Stagiaire
3 Commentaires
Pdp
En Octobre, 2015 (09:14 AM)Hawa
En Octobre, 2015 (18:16 PM)beaucoup de gens n y pense pas c est dommage pour les enfants
ils ne réfléchissent pas bcp les senegalais :::::Apres ils viennent pleurer
Anonyme
En Octobre, 2015 (06:59 AM)Participer à la Discussion