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Terrou-bi, Anse Bernard, Parcelles Assainies, Ngor… : Les plages de Dakar à l’heure du Ramadan

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Terrou-bi, Anse Bernard, Parcelles Assainies, Ngor… : Les plages de Dakar à l’heure du Ramadan

En cette période estivale de l’année, le niveau de fréquentation des différentes plages de Dakar  a fortement chuté, du fait du mois béni de Ramadan.

À  la plage Anse Bernard, derrière le palais présidentiel, un amas d’ordures fait partie du décor  derrière les tentes dressées pour accueillir les visiteurs.  Une ambiance morne et placide y règne. La mer, tranquille, est à peine envahie  par quelques baigneurs dont la tranche d’âge varie entre 8 et 13 ans. À côté, un groupe de jeunes hommes, assis sur les rochers du mont au dessus de la plage, discutent  tout en contemplant  l’horizon. «On a fini les cours tôt pour venir passer le temps entre amis en ce mois de ramadan», explique Mohamed Diagne, étudiant. «Si ce n’était pas le mois de ramadan, nous allions nous baigner. Et mieux, on serait en compagnie de nos copines», renchérit son ami Assane Diallo. Un peu plus loin, vers la plage, sous une tente, se trouve une jeune fille du nom de Liliane. Le cahier entre les mains, tête penchée, elle est accompagnée d’un garçon allongé sur une natte. Elle laisse entendre : «je ne suis pas venue  pour  me baigner, mais  juste pour mieux me concentrer sur mes études». Par contre, à la plage du Terrou-bi, une odeur de poisson vous titille les narines dès que vous franchissez le périmètre de la plage. Un tas d’ordures est accommodé au milieu du quai.

Dans un contour de roches, un groupe de mômes s’amuse. Un des gamins, Ousmane Sané, 12 ans, confie : «Nous avons l’autorisation de nos parents pour venir ici chaque samedi, mais nous restons juste sur la rive, pas plus loin». À côté, des  jeunes hommes aux muscles saillants font du sport de maintien. Derrière le bivouac des maîtres-nageurs, sont amassées des cartons en plastique et des grandes bouteilles confisqués aux baigneurs. À Ngor, le nombre de baigneurs s’est sensiblement réduit. Sur la rive, sont campés une dizaine d’estivants venus pour la plupart en famille. «Il y a quelques harcèlements, et ça se comprend car les gens viennent divers horizons et chacun avec sa mentalité», souligne, sous le couvert de l’anonymat, une baigneuse accompagnée de sa famille. Du côté de la plage de la Bceao, les vagues se déroulent avec de vaillants rouleaux qui s’écrasent sur la grève.

 Des cas de noyade sur certaines plages de Dakar

L’écume blanche file sur le sable jusqu’aux débris qui jonchent certaines parties de l’endroit. Une suite de tentes longent plus d’une centaine de mètres la plage. Ici,  les activités commerciales ont pris une grande ampleur. Buvettes, cantines, échoppes sont érigées un peu partout. Faisant partie des plages non autorisée, celle de la Bceao draine pourtant  plus de monde que les autres  lieux  visités. Torse nu, le crucifix suspendu autour du cou, ce trentenaire s’étonne de constater que cette plage soit interdite à la baignade. «Je suis étonné que la baignade soit interdite alors qu’il y a des maîtres-nageurs sous la tutelle de la mairie de Dakar», constate-t-il. Cette période caniculaire qui devrait assurer une ambiance tumultueuse sur les plages se trouve très morne à cause du ramadan,  changeant le cours normal des activités estivales dans ces lieux. L’ignorance et l’entêtement devant le danger conduisent souvent à certaines noyades sur des plages. En réalité, malgré les normes établies sur les plages interdites aux baignades, des personnes persistent et outrepassent les consignes.

 Dimanche 14 juillet. Il est 10 heures lorsque nous nous approchions des bordures de la mer des Parcelles Assainies. Ici, le ramadan a fini d’installer une ambiance morose. Trouvé en train de scruter les vagues, le jeune Aliou Guèye, candidat au Bfem, déclare : «J’ai peur de la mer. C’est la deuxième fois que je viens sur les lieux pour me libérer du stress et de la pression terribles liés à l’examen du Bfem». En affirmant que la  plage de Cambérène est dangereuse, Madiop Bâ confie qu’en 1999, il avait assisté impuissant, avec ses camarades, à un cas de noyade. «Mais finalement, la personne est sortie sauve», explique-t-il. Un autre témoignage indique que cette zone est connue pour être un endroit dangereux. «La mer trompe parfois les nageurs avertis, malmènent ceux qui bravent les interdits maritimes et tuent les curieux étrangers», ajoute-t-il. Bien qu’habitué de cette plage, Joseph Augustin Sarr refuse de s’y baigner. «Ces vagues sont en général houleuses. Vouloir s’y immerger, c’est vraiment mettre sa vie en péril».

 Ignorance ou entêtement devant le danger ?

Si pour eux, leur prise de conscience du danger de ces plages leur interdit de s’y baigner, d’autres, par contre, sont aveuglés par leur ignorance ou leur entêtement devant le danger. «On ne m’a jamais dit que l’endroit était interdit à la baignade», se dédouane Ibrahima Diallo. Originaires de Touba et de Mbour, Coumba Fall et Aminata Bâ ont été informées du danger de se baigner sur la plage de Cambérène. Une situation qui, du coup, les a faites changer d’avis.  «Nous n’allons plus venir ici», décident-elles à l’instant, les yeux écarquillés.  Natif  de Joal, Maurice Ndong dit être un bon nageur. «En début d’année, on a repêché des eaux un corps sans vie qui était dans un état de décomposition avancée», confie-t-il.  Pour lui, l’entêtement des jeunes est une des causes de noyade. Tailleur de profession, Maurice fait  savoir qu’un baigneur a été récemment sauvé de justesse. Mohamed Ndiaye abonde dans le même sens : «à Ngor aussi, une fille allait se noyer, je l’ai sortie de l’eau». Venue passer les vacances à Dakar, loin de sa région d’origine (Ziguinchor), Fina n’était pas au courant de l’interdiction de se baigner sur ces lieux ; contrairement à Boubacar Djiba qui a une bonne connaissance des normes établies, mais qui s’entête à s’y baigner.

MAÎTRES-NAGEURS, SAUVETEURS ET SURVEILLANTS DE BAIGNADE : Entre insuffisance de personnel et manque de moyens

L’insuffisance de maîtres-nageurs, sauveteurs et surveillants de baignade constitue une contrainte majeure dans la lutte contre les cas de noyade. À cela, s’ajoute un sous-équipement.

En ce début d’après-midi du samedi 13 juillet  2013, la baie de Ngor, d’habitude très prisée par des baigneurs de tout âge, affiche une atmosphère inhabituelle. On est loin du temps où la plage  grouillait de monde.  Ramadan oblige !  Les vagues  déferlant de loin atterrissent sur le sable fin qu’elles mouillent à peine, sous le regard cocasse des potaches qui s’amusent. Cet endroit,  réputé  être depuis toujours l’une des destinations privilégiées des baigneurs, s’est vidé de son monde. Une situation qui n’a fait que des heureux du côté maîtres-nageurs, sauveteurs et surveillants de baignade. Ces derniers, en nombre très réduit, éprouvent d’énormes difficultés à accomplir correctement leur mission. Le salut est venu avec le ramadan, période où le taux de fréquentation est considérablement revu à la baisse. «Il y a seulement une semaine, la plage était noire de monde.

 On a souffert le martyr  pour veiller au grain du fait qu’on est pas en nombre suffisant», explique Assane Samb, chef des maîtres-nageurs, selon qui, pour y faire face, ils ont introduit récemment une demande de renforcement du personnel. Seulement, ajoute-t-il, il n’y a pas eu de suite favorable jusqu’à présent.  «Alors que nous gérons des milliers de baigneurs». Il signale que le taux de fréquentation a augmenté, et que par conséquent la municipalité doit revoir sa gestion en ce sens.

 Faisant partie des plages autorisée de la région de Dakar, Ngor enregistre très rarement des cas de noyade. «En deux ans, il n’y a eu qu’un seul cas», précise M. Samb avec un brin de fierté. Autre lieu, même réalité, la plage de la BCEAO. Ici, même si l’endroit a été inscrit sur la liste des plages non autorisées, maîtres-nageurs, surveillants de baignade, sauveteurs ou simple volontaires se sont organisés pour veiller au grain. Par moment, le concert de leurs sifflets, mêlé au bruit incessant des vagues houleuses, donne à cette place une atmosphère électrique.

 Manque d’équipement

Bien qu’attiré par le plaisir de l’eau, on est  tenu d’observer les consignes des surveillants pour ne pas prendre de risque. Confortablement assis sur une chaise, Moustapha Diène a les yeux fixés sur la rive. Pour pallier l’insuffisance de maîtres-nageurs, il prône un  recrutement  massif de personnel afin de pouvoir couvrir cette partie allant de la cité Diamalaye à la plage de Malika. Pour lui, cette zone fait partie des endroits les plus dangereux de la capitale et on y enregistre le plus souvent des cas de noyade. «On a déjà eu 9 décès en deux mois.

Ce qui veut dire que tant qu’il n’y aura pas de surveillants bien formés et mis dans des conditions de performance, on continuera à vivre le même scénario», souligne Ibrahima Fall, qui ajoute qu’il y a de cela deux jours seulement qu’un cas a été signalé dans la zone des Parcelles Assainies. Ce qui témoigne de l’ampleur du phénomène.

Si une meilleure surveillance des plages passe par un recrutement en nombre suffisant de maîtres-nageurs, leur équipement est aussi une autre condition à remplir. Devant la ruée des gens vers les plages pendant certaines période de l’année, le sous-équipement  constitue un souci majeur pour les sauveteurs. Une donne qui, selon eux, augmente les cas de noyade. Nombreuses sont les plages  dépourvues de boîte à pharmacie, pour pouvoir assurer les premiers soins en cas de nécessité. «Nous n’avons qu’une seule planche, pour le reste on se débrouille», regrette Ameth Ndiaye trouvé à la plage de Terrou-Bi. 

À Ngor, Assane Samb et ses dix camarades partagent deux pairs de palmes. Des impairs qui, selon lui, doivent être corrigés par  la mairie. Momar Betty Sène, avec 20 ans de service, s’insurge  contre la précarité dans laquelle il évolue. Il pense qu’il s’agit d’une absence de considération de la part de la ville de Dakar, eu égard au travail colossal que les maîtres-nageurs abattent au quotidien.

 Empêcher les cas de noyade

 En dehors du recrutement d’un personnel suffisant, bien formé et bien équipé pour réduire de manière substantielle les cas de noyade, Ousmane Fall, officiant à la plage Anse Bernard, en centre ville, suggère le respect des recommandations des maîtres-nageurs.  «Le risque de noyade sur les plages interdites est lié pour la plupart du temps au fait que les gens ne respectent pas les consignes des sauveteurs. Ils vont au-delà des balises autorisées». Selon lui,  il y a aussi une absence de communication entre les différents protagonistes. Pour sa part, M. Samb souligne l’ignorance des baigneurs de certains paramètres.

À son avis, en matière de baignade, certaines attitudes traditionnelles  restent toujours de mise  pour la majorité. «Le premier rôle du maître-nageur doit être la  prévention. La baignade isolée et les jeux dangereux doivent également être interdits du fait qu’ils augmentent les risques de noyade», note-t-il.

 


DAME GAYE, DIRECTEUR DE LA PROTECTION CIVILE : « La sensibilisation et les actions de prévention ont permis de réduire le nombre de noyades »

 

Les campagnes de sensibilisation et les actions de prévention menées par la Direction de la protection civile (Dpc) ont été déterminantes dans la lutte contre les cas de noyade. Selon le directeur, Dame Gaye, le nombre de victimes a nettement baissé ces dernières années.

 

Le rapport de la Direction de la protection (Dpc) publié en 2011 décrivait une situation alarmante des cas de noyade observés à Dakar, mais aussi dans certaines autres régions du Sénégal. En effet, en dépit des efforts déployés par l’Etat, 127 victimes (dont  102 décès) ont été enregistrées sur toute l’étendue du territoire national.

 Dakar occupe le peloton de tête avec 46 décès. La quasi-totalité des victimes sont notées sur des plages interdites à la baignade. Face à ces statistiques sombres, la Direction de la protection civile a intensifié ses campagnes de prévention, en mettant l’accent sur le volet sensibilisation pour mettre un terme à cette «déferlante macabre» qui emporte généralement les jeunes. Si l’on en croit Dame Gaye, la sensibilisation a aujourd’hui porté ses fruits. «Par rapport aux années précédentes, il y a une nette diminution. En 2007, on a eu 153 décès contre 47 en 2012», remarque-t-il. M. Gaye est formel. «C’est  la sensibilisation, combinée aux actions préventives avec les surveillants de plage et la gendarmerie, qui a permis d’avoir ces résultats», soutient-il.

 

À cela, précise-t-il, s’ajoute le travail des collectivités locales. Pour juguler ce phénomène, la Dpc appuie les collectivités locales en équipements et en formation  des  ressources humaines. «Nous travaillons en collaboration avec les maires. La formation de certains de leurs agents est assurée gratuitement par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers». Selon lui, pour continuer à réduire les cas de noyade, il faut qu’il y ait une action continue de sensibilisation et le respect des dispositions de la  Direction de la protection civile. « D’ailleurs,  c’est dans ce sens que la Dpc compte relancer le projet des volontaires de la protection civile. L’objectif est de recruter dix mille volontaires en trois ans. C’est un projet en cours et nous sommes à la recherche de financements», souligne son adjoint, Cheikh Tine.

 


COLONEL MOHAMETH HADY NDOYE, CHEF DE LA DIVISION PREVENTION, PREVISION, PLANIFICATION PROSPECTIVE ET GESTION DES CATASTROPHES : « Les cas de noyades enregistrés dans la région de Dakar sont observés dans les plages interdites »

 

La recrudescence des cas de noyade dans certaines plages de la capitale demeure une préoccupation de la Brigade national des sapeurs-pompiers (Bnsp) qui, dans le cadre de sa mission de secours et de protection des personnes, reste aux aguets, surtout durant certaines période de l’année comme c’est le cas actuellement.  «À l’approche des vacances, nous mettons en place nos équipes de plongeurs professionnels avec tous le matériel nécessaire pour toute la journée», explique-t-il. Toutefois, dit-il, le nœud du problème reste le fait que les gens ne respectent pas, la plupart du temps, les consignes de sécurité et s’entêtent à vouloir fréquenter les plages interdites. «Une situation qui est à l’origine de ces drames. Tous les cas de noyades enregistrés dans la région de Dakar sont observés dans les plages interdites».

 

À côté de ce tableau sombre, M. Ndoye constate, pour s’en offusquer, l’attitude peu orthodoxe de certains qui choisissent ces lieux prohibés à la baignade pour y exercer des activités commerciales. En effet, nombreuses sont les plages interdites où les établissements  de commerce poussent comme des champignons. «Sur les plages interdites, le constat est que les gens y érigent des restaurants, entres autres structures qui incitent la population à y aller». Pour conscientiser  les citoyens, des campagnes de sensibilisation sont organisées chaque année. Seulement, en vue de  faire face à ce fléau, le colonel Hady Ndoye suggère l’implication de tous les acteurs, en particulier les municipalités, les forces de l’ordre et les parents.

 «Tout le monde doit s’impliquer dans cette lutte. Car, si chacun avait joué sa partition, nous aurions moins de charges et moins de dégâts. Cependant, nous n’allons pas baisser les bras. Notre devise étant de sauver ou périr, nous continuerons de nous déployer partout où le besoin se fera sentir pour assurer la sécurité des populations».

 


ABDOULAYE NDAO, DIRECTEUR DU DEVELOPPEMENT URBAIN DE LA VILLE DE DAKAR  : « Nous avons déployé plus de 200 agents pour cette année »

 

La Direction du développement urbain de la ville de Dakar (Ddu) a déployé 200 agents en direction pour cette période des vacances. Ainsi, 46 nageurs sauveteurs professionnels, 56 contractuels et 56 autres volontaires sont répartis entre les 26 plages identifiées. Ils vont ainsi assurer la sécurité au niveau des plages.

 

Selon le directeur du développement urbain de la ville de Dakar, Abdoulaye Ndao, la municipalité, fidèle à sa mission de sécurisation des plages, a pris des dispositions pour parer à toute éventualité. «Effectivement, nous déployons l’ensemble de ses équipes sur les plages de Dakar. Par ailleurs, il faut rappeler que la ville de Dakar compte 26 plages dont les 15 sont autorisées et les 11 autres interdites à la baignade, mais dont la fréquentation est permise», indique Abdoulaye Ndao. Il dit avoir un personnel de plus de 200 agents sur les 26 plages. «Dans le corps des volontaires, nous comptons 56 éléments qui ont déjà leurs diplômes de moniteurs et de maîtres-nageurs. Il y a aussi la brigade de contrôle de l’occupation des plages et des bâtiments qui sont également présents sur les plages durant toute la période estivale. Cependant, il faut noter qu’il y a beaucoup plus de sauveteurs que de maîtres-nageurs».

 

 La Ddu, de l’avis de son directeur, ne se limite pas seulement au recrutement de personnes. Abdoulaye Ndao informe qu’elle mène aussi des campagnes de sensibilisation pour empêcher les gens de se baigner sur les plages interdites. «On ne peut pas interdire l’accès des plages aux gens. Chacun est libre de circuler. Il faut plutôt comprendre que c’est la baignade qui est interdite, et qu’il il y a une différence entre plage autorisée et celle interdite à la baignade. C’est en direction de ces plages interdites que la ville déploie son personnel de sauvetage, en prévision des gens qui s’entêteraient à vouloir se baigner».

 Hormis ce dispositif, le patron de la Ddu indique que les campagnes de sensibilisation se poursuivent, avec des spots radios et télés pour davantage sensibiliser les populations de Dakar sur les dangers liés au non-respect des normes de sécurité et à la baignade interdite. «D’ailleurs, elles vont démarrer dès la fin du mois de ramadan car, actuellement, il n’y a pas encore une grande affluence».

 

Cependant, certaines personnes se plaignent des coûts élevés de l’accès à une plage autorisée, mais aussi leur privatisation. Ici, Abdoulaye Ndao se veut on ne peut plus clair. «Les 26 plages de Dakar identifiées par la Direction du développement urbain ne sont pas privatisées. Et je précise bien que l’accès est libre.

 

Actuellement la ville de Dakar est en train de déployer d’énormes efforts pour rendre publiques certaines plages privées, parce que qu’on ne peut pas privatiser le littoral. Nous avons connu 10 ans de spoliation des terres du littoral. Avec l’ancien régime, il y a eu beaucoup de domaines en bordure de mer vendus. Depuis 2009, le maire Khalifa Sall a refusé de donner des autorisations de construire sur le littoral ».

 

OUSTAZ GUEYE, MAITRE CORNIQUE A LA CITE SOPRIM : « La cohabitation entre homme et femme en mer est un pêché »

 

Selon Oustaz Mohamed Guèye, la fréquentation des plages, surtout en ce mois béni de ramadan, est interdite. «Cela est dû à l’atmosphère qui y prévaut. Nous voyons là-bas une cohabitation entre l’homme et la femme. Ce qu’interdit formellement la religion musulmane». De son avis, la façon dont certains envahissent les plages fait que les jeunes sont devenus maintenant impudiques. «Pendant les vacances, beaucoup d’élèves n’ont d’autres activités que de rallier les plages. Pire encore, durant le mois béni du ramadan, nous voyons des musulmans, torses nues, se baigner ensemble», déplore Oustaz Guèye. «C’est un danger majeur que de mettre la pudeur à rude épreuve», dit-il, non sans prévenir que «celui qui s’y rend, ne peut pas éviter les pêchés, parce que les femmes sont quasiment nues. Les baigneurs font de l’exhibitionnisme en montrant leurs parties intimes. Ce que nous interdit par notre religion ! » Ajoute-t-il, dans son prêche.

 

Mohamed Guèye s’interroge aussi sur la pertinence pour les écoliers d’aller en mer. «Les parents doivent éviter de laisser les enfants à eux-mêmes. Le Prophète Mohamed (Psl) nous enseigne que nous serons interpellés sur nos responsabilités le jour du jugement dernier». Il affirme que les enfants méritent une attention particulière. «Il faut éviter les lieux de pêchés, avant que les sanctions de Dieu ne s’abattent sur nous», alerte le maître coranique, qui se dit persuadé qu’il est plus important d’apprendre la religion que d’aller vers l’interdit. «Les gens sont poussés par la curiosité et la découverte. Alors, nous devons nous ressaisir, parce que la mer est une création divine qu’on doit regarder comme une œuvre qui sert de méditation profonde pour renforcer notre crainte révérencielle de Dieu», conseille-t-il.

 

 Liste de plages interdites  à la baignade à Dakar

 

Les centaines de cas de noyades observés ces dernières années avaient conduit les autorités à prendre des mesures en vue d’interdire la baignade sur certaines plages de la capitale.

 

Au nombre de 19, cet arrêté concerne les plages de  Soumbédioune, Université, Mermoz, Le Virage, Almadies 1 et 2, Mamelles, Institut Pasteur, Lat Dior, Parcelles Assainies, Guédiawaye (Hamo 3, 4, 5, 6), Malika, Cap des Biches (Centrale Senelec), Port autonome, Hann, Soccocim, Rufisque (Ex-Bata), plage Niague, plage de Bargny. Par contre, les plages autorisées sont : Terrou Baye Sogui, Anse Bernard, Almadies 2 (pour les surfeurs), Plage des enfants, Cour suprême, Terrou-bi, Ouakam, Yoff, Ngor, Ile de Ngor, Cambarène, Piscine Mermoz, Ile de Gorée, El Mahdi, Koussoum. L’interdiction à la baignade repose sur les critères suivants : l’inaccessibilité de la plage aux services de secours et de sauvetage en cas de noyade, la présence de rochers dans l’eau et celle de sable mouvant due à la turbulence des vagues, ainsi que l’existence de pollution due à des déchets d’origine industrielle ou domestique.

 

 

La mère de Cheikh A. Khadre D. Diaw parle de son fils mort par noyade

 

 Le jeune Cheikh Abdou Khadre Djeylani Diaw s’est noyé en septembre 2005 à Ngor, laissant ses parents éplorés, sa maman surtout. Celli-ci, Adiouma Seck, a accepté de revenir pour nous sur leurs derniers échanges.  Il suffit simplement d’évoquer le nom d’Abdou Khadre Djeylani Diaw pour réveiller des moments douloureux que sa famille a vécus, plus particulièrement sa mère. Les avalanches de rappels se bousculent, se succèdent et se défilent dans l’esprit de cette pauvre dame qui n’a plus que ses yeux pour pleurer un fils qu’elle chérissait tant !  Adiouma Seck accepte, la mort dans l’âme, la disparition si brutale de son jeune Cheikh. «Il était en classe de troisième secondaire et avait déjà fait les épreuves physiques du Bfem, mais Dieu avait voulu qu’il ne continue point ces épreuves», soupire cette dame que nous avons trouvée aux Parcelles Assainies, Unité 8.

 

Mère Adiouma Seck raconte : «c’était exactement le 6 septembre 2005. Djeylani était un chic enfant qui m’aidait toujours, car je gère une cantine scolaire dans son école à Guinda Thiam. Le jour de son décès par noyade, il avait sacrifié à ses prières avant de partir en excursion avec ses amis. Ce garçon qui jouait bien au ballon n’est jamais revenu».

 

Elle dit ne plus être la même depuis la mort de son fils. «Par contre, ses camarades qui sont aujourd’hui à l’Université ou à l’étranger (et il devait certainement en faire partie) m’appellent souvent pour me réconforter». «Nous lui avions caché le décès d’Abdou Khadre», dit le petit frère. En réalité, il est mort entre 17 et 18 heures. Le frère cadet de Djeylani, Ibrahima Diaw, lui, savait. «Ma mère ne  l’a su que vers minuit. Mais ma grande sœur savait, à 20 heures déjà, que mon  frère était parti pour toujours. Les sapeurs-pompiers avaient récupéré son corps et l’avaient déposé à l’hôpital, avant de nous informer», ajoute-t-il, avant de soupirer : «Un interdit reste un interdit».



14 Commentaires

  1. Auteur

    Mameediarra

    En Juillet, 2013 (12:29 PM)
    morte de rires  :-D  :-D  tout est péché dans ce pays lol :-D  :-D 



    mais le seul point positif c'est que les plages sont toujours beaucoup plus agréables avec moins de monde  :up: 
  2. Auteur

    Chapeau

    En Juillet, 2013 (12:50 PM)
    1- chapeau au rédacteur de cet article : multiples points de vue, pédagogie.....

    2- j'espère que vous savez que nos plages et le littoral sont des poubelles : interrogez vous sur le résultat des analyses des eaux dakaroises : un calamité !!

    3 - ce pt'in de mec au chapelet il peut nous lâcher la grappe....ENVOYEZ LE AU NORD MALI qu'ils arrêtent de les briser menu ces hypocrites frustrés fourguez les au Yémen ou à Peshawar...
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    Auteur

    ñoo

    En Juillet, 2013 (12:54 PM)
    thiey wa dakar :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla: 
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    Auteur

    Menteur

    En Juillet, 2013 (13:03 PM)
    faites gaff les filles...............plage rime avec palpé
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    Auteur

    Degueulasse

    En Juillet, 2013 (13:07 PM)
    ngor ,yoff et parcelle sont vraiment des plage degueulasse s ;on est vraiment dans un pays ou l hygiene n est pas importante ;c est honteux ;tous les connard qui veulent te louer une case ou un parasole a 2000 francs ,ne veulent rien foutre pour netoyer la plage ;je comprend pourquoi on nous traite de feniant ;dans ce pays tout le monde cherche la facilité ; c est degueulasse ;heureusement y a les plage prive pour ceux qui les moyens pour les riches ;l
    Auteur

    Le Combat Est Historique

    En Juillet, 2013 (14:14 PM)
    EXCLUSIVITE ABOU CISSE est membre fondateur du RDR et le premier prisonnier politique du RDR.











    ABOU CISSE est membre fondateur du RDR et le premier prisonnier politique du RDR. N’ayant pas pu supporter l’intrusion de Ouattara dans la bergerie des républicains il a claqué la porte en dénonçant la mainmise de « l’apatride Ouattara ». Il n’a jamais caché qu’Ouattara a usurpé la nationalité ivoirienne. C’est le premier à avoir dénoncé que Nabindou Cissé n’est pas la mère de Ouattara. Il en sait beaucoup sur Ouattara. Comme Mamadou Ben Soumahoro…Sa foi en Laurent Gbagbo est inconditionnelle. Pour lui, c’est Laurent Gbagbo qui a la clef de la prospérité et de la dignité de la Côte d’Ivoire. Il croit fermement que le digne fils de la Côte d’Ivoire sera libéré, bientôt. Dans cet entretien qu’il a accordé à WWW.ECLAIRDAFRIQUE.COMvotre site d’information continu, annonce l’arrivée imminente de Laurent Gbagbo. Il fait un commentaire sur la question de la nationalité en vogue même ce matin à Abidjan. ENTRTIEN :



    ABOU CISSE : « UNE FORCE INVISIBLE ET PUISSANTE POUSSE OUATTARA A PREPARER INCONSCIEMMENT LE GRAND RETOUR DE LAURENT GBAGBO»



    VOUS AVEZ L’HABITUDE DE DIRE QUE GBAGBO ARRIVE. QU’EST-CE QUI VOUS DONNE CETTE ASSURANCE ?



    ABOU CISSE : GBAGBO arrive. Je ne le dis pas en vain. Je veux que les Ivoiriens le sachent et prennent cela au sérieux. Il arrive et les signes sont là. Il sera là au moment où les ivoiriens n’en peuvent plus de supporter l’injustice et la dictature de Ouattara. La situation de la côte d’ivoire sera pire. Il ya seulement deux ans que Ouattara est là mais voyez ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Qui ne regrette pas Gbagbo aujourd’hui ? Le pays était divisé mais les ivoiriens vivaient bien et heureux.



    OUATTARA NE SAIT PAS GOUVERNER ?



    ABOU CISSE : Alassane est en train de créer les conditions de sa propre chute. Je vous dis que, Ouattara ne sait même pas ce que gouverner. Il dirige la Côte d’Ivoire comme une banque. Le coté humain ne l’intéresse pas. Ce sont les billets qu’il manipule qui l’intéressent. Qu’un ivoirien meure de faim, ce n’est pas son souci. Il ne sait même pas que les ivoiriens souffrent. Son plaisir, c’est que ses amis de la banque mondiale le flattent qu’il fait des prouesses à la tête de la côte d’Ivoire. Voilà! Aujourd’hui, les Ivoiriens pensent qu’ils vivent l’enfer. Mais je vous dis que bientôt nous allons tous être dans le trou de l’enfer. Ce sera la belle preuve qu’Alassane est un menteur. Gbagbo l’a toujours répété : Alassane est un menteur. Tous les ivoiriens découvriront bientôt tous ses mensonges. Ce jour là , tous les ivoiriens sortiront pour manifester contre lui au risque de leur mort. Ce combat ne sera pas le produit d’un parti politique. C’est un combat national et patriotique. Le combat aujourd’hui dépasse le cadre du fpi. Alassane est entrain de créer les conditions de sa propre chute. C’est à travers les mauvais actes qu’il pose que le peuple va exiger le retour de Laurent Gbagbo. C’est la vérité, ivoiriens. Ouattara est en train de réunir les conditions de sa propre chute. C’est une question de compte à rebours aujourd’hui. Regardez les lois qu’ils créent. Il sème la confusion partout. Il s’entête à faire de tous les burkinabés, maliens …ivoiriens. C’est triste. Il est en train d’écarter les ivoiriens pour cadrer ses frères venus d’ailleurs. Mais ce sont des actes qui vont le conduire à sa propre perte. Regardez par exemple comment il force dans la communauté musulmane. Alors que les musulmans ne se reconnaissent pas en lui. Les musulmans ne se reconnaissent dans les actes qu’il pose. Il suffit de constater les le cout actuel de la Mecque pour s’en rendre compte. Aujourd’hui, il faut débourser au moins deux millions pour aller à la Mecque. En quoi, il aide la communauté musulmane à accomplir cet acte religieux ? Alors que Gbagbo qui n’était musulman fait tout pour aider les musulmans. Ouattara a opposé les ethnies de Côte d’Ivoire. Il est en train d’opposer les religions. Il a opposé le nord au sud. Même aujourd’hui, il a divisé le nord. Il a créé son nord qui se limite à Korhogo et Kong. C’est ça son nord.



    N’EST-CE PAS DES GERMES POUR LA GUERRE ?



    ABOU CISSE : Alassane souhaite la guerre. Mais qu’il sache que s’il y a la guerre, il ne sera point épargné. Parce que trop c’est trop. Le sang des ivoiriens est précieux. Houphouët nous l’a enseigné. Depuis qu’il est en Côte d’Ivoire, il a cultivé la haine et la division. Il a trop versé le sang des ivoiriens.



    IL DIT QUE LE NORD EST EN RETARD. VOUS QUI ETES DU NORD QUEL COMMENTAIRE FAITES VOUS DE CETTE DECLARATION ?



    ABOU CISSE : Alassane était où quand le nord s’appauvrissait? Sa première maison n’a-t-elle pas été construite à Ouagadougou non loin de la maison de Lamizana dont le fils est aujourd’hui directeur du port de San Pedro en Côte d’Ivoire ? Sa deuxième maison a été construite à Sindou son village. Pourquoi n’est-il pas venu construire au nord de la Côte d’Ivoire ? De quel nord parle-t-il ? Je tiens à dire que si le nord est en retard, c’est par la faute de nous les fils du Nord. Nous sommes les plus grands commerçants de Côte d’Ivoire et les plus grands transporteurs. Mais qu’avons-nous fait du nord ? Nous avons préféré investir et développer les autres régions de la Côte d’Ivoire. Alassane est venu en Côte d’Ivoire en 87. Qu’a-t-il fait au nord ? Qu’a fait Son grand frère Gaoussou Ouattara qui a été longtemps député à l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire ? S’il n’a rien à dire qu’il laisse le nord tranquille.



    AUJOURD’HUI, IL Y A UN VERITABLE DEBAT SUR LA NATIONALITE. SELON POURQUOI TANT DE SES TAPAGES ?



    ABOU CISSE : Il faut comprendre tous ceux qui font des tapages autour de la nationalité. Cissé Bacongo par exemple sait pourquoi il fait tant de tapages. Bacongo fait partie de ceux qui ont eu la nationalité ivoirienne en trafiquant des papiers, des extraits de naissance. Il faut les comprendre. Mais moi, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi cette catégorie d’individus peut se nier, jusqu’à nier son origine. Moi je suis ivoirien et j’en suis fier et je n’ai pas à aller me battre pour ça. C’est eux qui ne sont pas fiers d’être burkinabé, maliens ou guinéens qui se battent et font de grands discours. Moi je suis ivoirien. Par exemple ce sont ceux qui sont homosexuels qui se battent pour la légalisation de l’homosexualité. Ce sont les gens qui n’ont pas la nationalité qui se battent actuellement et qui font beaucoup de bruits.



    QUE DITES-VOUS AUX IVOIRIENS SUR CETTE QUESTION QUI SUSCITE BEAUCOUP DE PASSION ?



    ABOU CISSE : Les ivoiriens doivent être patients. De toutes les façons, Ouattara n’est pas immortel. Or les lois sont faites par les hommes. Le jour qu’il ne sera plus là, quelqu’un réparera cette injustice faite aux ivoiriens. A l’époque les burkinabé votaient en Côte d’Ivoire. Mais pourquoi n’ont-ils plus ce droit ? Comprenez Alassane. Il veut faire plaisir à ses amis.



    QUEL MESSAGE LANCEZ-VOUS AUX IVOIRIENS ?



    ABOU CISSE : Gbagbo arrive. Il est en route. Alassane est en train de dégager son chemin. Alassane est en train d’aplanir son chemin. Ce jour là, les femmes vont sortir pour mettre à terre leur pagne de l’aéroport jusqu’à Mama pour le digne fils de Côte d’Ivoire. Ce n’est pas un rêve. C’est la réalité. Le héros arrive. Gbagbo a la dimension d’un héros, la dimension des Hailé Sélassié, Mandela, Lumumba…Et une force invisible et puissante pousse Ouattara à préparer inconsciemment le grand
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    N'importe Quoi...

    En Juillet, 2013 (14:23 PM)
    Mais qui vous a dit qu'il etait interdit de se baigner a la plage en periode de jeune?? mais quand etudierezz vous votre religion? Ce qui est interdit c'est l'ignorance, l'hypocrisie, le gaspillage, l'envie, le mensonge, l'adultere quand tous les chats sont gris et j'en passe. Vous n'avez pas envie des filles en maillots de bain eh bien restez chez vous mais n'imposez pas aux autres vos idees farfelue et ridicules...Lachez nous les baskets avec vos faux interdits ... Votre liberte s'arrete la ou commence celle des autres, le saviez vous????
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    Auteur

    Le Combat Est Historique

    En Juillet, 2013 (14:48 PM)


    PAUVRETE, INSECURITE, MENSONGES, PROVOCATION, RECONCILIATION L’ETEAU SE RESSERE AUTOUR D’ALASSANE OUATTARA











    Ceux qui savent observer peuvent remarquer que le président ivoirien n’est plus serein. Lui qui croyait cacher son incapacité à gérer la Côte d’Ivoire avec de gros mensonges et des chiffres est surpris le danger qui le guette se trouve dans son propre village, le nord de la Côte d’Ivoire.



    Le 1er juillet a été une journée de réflexion pour Alassane Dramane Ouattara en tournée dans son village, le nord de la Côte d’Ivoire. En effet, ce jour là, le cortège de Fidèle Sarasoro, Directeur de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr) a été attaqué sur la route de Kong par des hommes armés non identifiés. Un gendarme a perdu la vie au cours de cette attaque. Le 2 juillet, une autre attaque par des individus non identifiés lourdement armés s’est produite non loin de Kong. On a voulu confondre ces individus à des coupeurs de route. Mais quels coupeurs de route osera-t-il à s’en prendre au cortège présidentiel au point de tuer un gendarme ? Que recherchent ces types de coupeurs de route qui coupent même la route du président ? En tout cas, ce sont ces questions là que les ivoiriens ordinaires se posent. Que voulaient démontrer ces coupeurs de route bizarres ?



    Le dimanche 14 juillet, ces nouveaux types de coupeurs de route ont osé ligoter deux personnalités de l’Etat : le sous préfet de samatiguila Patrice Gueu. Le convoi du maire adjoint de la commune, Mamadou Diaby, a également subi une attaque des individus lourdement armés qui ont délesté l'autorité municipale de ses biens, sur l'axe Samatiguila-Odienné. De sources sécuritaires, ce sont plus de 40 cas d’attaques à mains armées en 3 mois au nord. De sorte que commerçants, opérateurs économiques et autres fonctionnaires de l’Etat craignent cette région. Au moment où nous mettons sous presse, des sources concordantes nous informent que la clinique AIBEF de Duékoué (région du Guémon) a été cambriolée dans la nuit de mardi à mercredi par des bandits emportant plus de 200 mille francs FCFA. A abidjan où reigne le Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (Ccdo) les bandits continuent de braver l’autorité sécuritaire.



    LA GROGNE DES IVOIRIENS



    Les Ivoiriens ont fain. Aucun ivoirien n’est épargné . La pauvreté est criante. Dans la nouvelle boucle du cacao, les planteurs ont du mal à boucler les saisons. Comme sous la punition de Dieu, il n’y a pas de pluie depuis deux ans. Les plantations ne produisent plus . Selon un pêcheur du village de Kpéhiri dans la commune de Soubré, « depuis deux ans le fleuve nawa ne donne plus de poissons ». A abidjan, les fonctionnaires n’arrivent plus à boucler le mois. Le marché est devenu si cher. En tout cas, pro-ouattara comme pro-gbagbo crient famine en Côte d’Ivoire. Or donc le président a menti en promettant des milliards aux ivoiriens. Plus deux ans après son naccession au pouvoir, il n’y a aucun signe de miliards. Des fonctionnaires reclament aujourd’hui même des mois d’arriérés de salaires.



    LA RECONCILIATION NATIONALE , UN ECHEC CONFIRME



    Il faut craindre qu’on ne retombe dans des violences plus graves si la réconciliation échoue.ALASSANE OUATTARA n’a vraiment pas envie d’aller à la réconciliation. La preuve, ses provocations inutiles qui font dire aux observateurs qu’il ne connait rien en matière politique. « on ne peut pas vouloir la réconciliation et mener une chasse aux militants pro-gbagbo. Dans ce cas là avec qui veut-il aller à la réconciliation ? ». Plus de deux ans après la crise politico-militaire, la réconciliation est toujours e panne en Côte d’Ivoire, alors que la commission chargée de conduire ce processus est censée boucler bientôt ses travaux.

    Réconciliation: le mot est sur toutes les lèvres. Il est même devenu le chant préféré du président Ouattara. Le problème est fondamental. Même étant à la Haye le président Gbagbo continue d’exiger le recomptage des voix. Parce qu’il suppose que c’est lui qui a gagné les élections et que la victoire lui a été volée par Alassane et la France. Pendant ce temps comme un sourd, Alassane ouattara exige un pardon de la part du FPI qui selon lui aurait été la cause de la crise postélectorale. La réconciliation a pour objectif de préparer le terrain pour la

    présidentielle de 2015, à laquelle M. Ouattara est d’ores et déjà candidat.

    Membre de la CDVR, Mgr Siméon Ahouana, l’évêque de Bouaké (centre), a fait remarquer qu’il a "des préoccupations" concernant la prochaine présidentielle.

    Le président de la Lidho est plus direct: « il faut craindre qu’on ne retombe dans des violences

    encore pires ».

    Comme on peut le constater, il y a un vrai dialogue de sourd qui risque d’emporter le régime de Ouattara parce qu’en fin de compte le peuple se soulèvera quand il en aura marre. "La réconciliation est un tout", a fait savoir Anaky Kobena qui continue d’appeler Alassane Ouattara à prendre "les décisions politiques d'exception" requises pour parvenir à la réconciliation des ivoiriens « Il est grand temps que le chef de l'Etat se décide, s'informe largement et prenne en compte ce qui est la vox populi en Côte d'Ivoire".

    Il est la clé de voûte de nos institutions, lui seul décide en dernier ressort », a renchéri le président CDVR, Charles Konan Banny, à l'issue d'un colloque sur les causes de la crise ivoirienne. Pourtant Alassane Ouattara ne veut pas entendre tous ces précieux conseils de ses oreilles. Il persiste dans un bras de fer inutile avec le FPI. Alors que les

    Ivoiriens attendent de lui le saut qualitatif qui sauvera la Côte d’Ivoire.



    « Enfin de compte l’on se rend bien compte que Ouattara n’est pas venu à la tête de la Côte d’Ivoire pour sauver le pays mais pour régler ses propres comptes à quelques Ivoiriens » a fait remarquer Abou Cissé lors d’un entretien avec WWW.Eclairdafrique.com



    Le FPI a appelé le gouvernement à conduire avec lui des négociations qui ne soient pas "l'otage d'un simple effet d'annonce et d'une communication politique de mauvais aloi", pour favoriser la réconciliation nationale. Tout en restant ferme et intransigeant sur ses exigences relatives à la "libération immédiate et sans condition" du leader de sa jeunessee, Justin Koua, à l'arrêt des "persécutions", des " enlèvements" et de l'emprisonnement de ces membres, au paiement effectif des arriérés au titre du financement public des partis politiques, au dégel des avoirs, à la désignation "consensuelle" d'un "arbitre" et d'un "comité de suivi" par les deux parties.





    Mais les hésitations de Ouattara et de son clan démontrent qu’ils demeurent fébriles face au FPI. Ouattara a peur de faire un pas pour ne pas se laisser surprendre par le fpi, un parti dont le président ne tarit pas d’éloge. Au FPI, la seule solution pour que la Côte d'Ivoire retrouve sa cohésion et se trouve dans une amnistie totale et la libération de Laurent Gbagbo en détention à La Haye.

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    Sy

    En Juillet, 2013 (15:33 PM)
    combat historique tu nous soules avec tes discours va la bas waye
    Auteur

    Boy Moscou

    En Juillet, 2013 (16:39 PM)
    je me demande dans quelle Senegal nous sommes? il faut interdire les bains a la plage durant le Ramadan inciter les gens a aller dans les mosquees qu lieu de se pavaner comme des lebous pecheurs pfff! :-D 
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    Auteur

    Vérité

    En Juillet, 2013 (16:50 PM)
    Les sénégalais sont devenus intégristes ou quoi , MAINTENANT les gens n ont plus le droit d aller a la plage .
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    Auteur

    Douli Doule

    En Juillet, 2013 (22:06 PM)
    Senegalais= HYPOCRITES
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    Ndomba

    En Juillet, 2013 (00:35 AM)
    la "grande
    Auteur

    Patriote36

    En Juillet, 2013 (01:19 AM)
    integristes ou pas.le plaisir de la vie ne vous servira a rien sinon a votre perte.ramadan rime avec piete.

    c est malheureux dans 1 pays ou les gens se disent musulmans et ne connaissent meme pas ce ki est permis ou interdit par la religion.

    j espere k au jour du jugement dernier vous ne ferez pas parti a ceux ki demanderont a ALLAH SOBHANA WA-TA-ALLAH de les ramener a la vie rien k1 jour.

    ce monde n est rien d autre k le passage momentane de notre exil.la vie est belle mais courte et la mort vient tjrs par surprise.

    k ALLAH nous eloigne de satan.

    ramadan moubarak a tous et a toutes.

     :-D 
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