En prélude à son combat du 31 juillet contre Tyson deux fois reporté pour causes d'indisponibilité de ce dernier; le Lion de Guédiawaye s'est envolé vers les États-Unis pour, dit-on, 25 jours. Suffisant pour créer des supputations par rapport à l'opportunité d'un tel voyage. Selon le Directeur Technique National, Abdou Badji, qui est formel, un voyage de 25 jours à deux mois d'un combat ne s'explique pas.
Est-il opportun, selon vous, de voyager à deux mois d'un combat ?
C'est lui seul qui peut répondre à cette question. D'abord, il faut savoir pourquoi il a voyage. Et, comme je ne suis pas dans le secret de ces lutteurs, j'essaie de comprendre un peu ce qui les motive.
Yékini et Tyson ont été parmi les premiers à aller se préparer à l'étranger. Qu'est-ce qui explique, selon vous, ces voyages fréquents des lutteurs ?
Yékini et Tyson par exemple, comme je les connais très intelligents, partaient très tôt parce que, tout simplement, ils voulaient bénéficier d’abord, de la quiétude pour se préparer, agressés qu'ils sont par la presse, les parents et fans qui veulent tous les voir. C'est la première explication que je me donne même si je peux me tromper. La deuxième explication, ils veulent bénéficier d'un environnement plus adéquat en termes de matériels. Ils peuvent trouver sur place des moniteurs avertis. Encore faudrait-il que ces derniers aient une idée exacte de ce qu'ils doivent faire. Ils peuvent trouver des gens qui vont les préparer à la frappe. Mais, après cela, il y a la lutte qui est la clé. Ils sont obligés de revenir comme Yékini qui rentre très tôt pour se préparer aux contacts. Yékini revient un à deux mois avant et continue sa préparation sur le sable. Il serait intéressant de savoir le programme qui leur est déroulé là-bas. Je pense, en effet, qu'on ne va pas faire du judo en Europe pour venir faire la lutte ici. Ou bien, comme le font certains, aller chercher un entraîneur de boxe qui ne connaît pas la lutte pour après venir lutter. Il faut que l'entraîneur de boxe connaisse les réalités de la lutte avec frappe.
Il se dit que le lutteur n’y va que pour 25 jours. Mais, concrètement, qu'est-ce qu'on peut faire en 25 jours ?
C'est difficile. En 25 jours, je me demande ce qu'on peut aller faire aux États-Unis. La préparation d'un athlète s'étale sur trois grandes phases. Il y a la préparation physique généralisée (PPG) où c'est des exercices de reconditionnement et où la dominante est la préparation physique. Cela est valable pour un lutteur, un basketteur, un footballeur... Après cette phase, il y a la préparation physique spécifique qui intègre la discipline elle-même. Donc, ce que le lutteur fait n'est pas pareil à ce que le gymnaste fait. A ce niveau, on va directement dans la compétition. Enfin, il y a la période de compétition où il y a un mélange des deux premières phases en plus de la préparation psychologique. Dans la forme, ces préparations sont isolées mais, dans le fond, elles s'enchainent. C'est au niveau de la préparation spécifique qu'on fait intervenir l'aspect lutte. Et, la dernière phase, c'est la préparation technico-tactique où on se prépare par rapport à l'adversaire, par rapport à son projet.
Balla Gaye 2 ne cesse de répéter qu'il a besoin du poids pour affronter Tyson. Peut-on prendre du poids en 25 jours ?
D'abord, il faut relativiser cette notion de poids. Il y a le poids qu'on fait sur la balance et le poids de forme. C'est celui-¬ci qui nous permet d'être à l'aise dans une compétition. Par exemple, on peut peser 74kg alors que son poids de forme est de 68kg. Il est dangereux de ne pas connaître son poids de forme.
Voulez-vous dire qu'il est inopportun de voyager pour 25 jours ?
Je ne dis pas qu'il est inopportun mais il faut que celui qui voyage sache ce qu'il est allé faire. Mais, techniquement, à un mois déjà d'un combat, on doit être dans la compétition qui est très délicate. À un mois de la compétition, un athlète bien préparé devient fragile et l'encadrement doit être très regardant aux points de vue alimentaire, médical, compte tenu de l'entraînement. Les lutteurs qui se blessent à 48 heures de leur combat n'intègrent pas cette donne. Voilà pourquoi on demande une mise au vert à la veille des compétitions pour que les gens soient dans des conditions optimales. Si on ne l'intègre pas, je ne pense pas qu'en 25 jours on puisse parler de préparation.
Peut-on augmenter son poids en 25 jours ?
Non non. Pas du tout.
11 Commentaires
Khalé Bou Raféte
En Mai, 2011 (06:28 AM)Tooma
En Mai, 2011 (08:14 AM)Aaaaaaaa
En Mai, 2011 (08:33 AM)Debbopoulo
En Mai, 2011 (13:25 PM)Ba
En Mai, 2011 (15:37 PM)Cheikh Faye
En Mai, 2011 (16:46 PM)Rew
En Mai, 2011 (17:07 PM)Mbarass
En Mai, 2011 (18:04 PM)Undefined
En Mai, 2011 (18:19 PM)Mlkjiuhytre
En Mai, 2011 (10:14 AM)Bass
En Juin, 2011 (13:56 PM)Participer à la Discussion