Arles-Avignon - Mamadou Niang : « Les gens oublient vite ce que j’ai fait dans ma carrière »

Vous retrouvez la France après quatre années à l’étranger, quel est votre sentiment ? 

Je suis très heureux de revenir en France, c’est là où j’ai fait quasiment toute ma carrière. Même si j’ai signé en Ligue 2 aujourd’hui, retrouver ce pays était très important pour moi. 

Pourquoi avez-vous choisi de signer à Arles-Avignon ? 

C’est un choix personnel avant tout. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour réfléchir mais je suis content de ma décision. On a eu une très longue discussion avec le président qui a su me prouver que venir en Ligue 2, ce n’était pas péjoratif et qu’il y avait un vrai projet à Arles-Avignon. Il faut dire que c’est quelqu’un de très franc, de passionné et qui veut faire beaucoup pour ce club. Il a su prendre le temps de me convaincre et cela a fait la différence. 

Vous aviez d’autres offres de clubs français ?

J’avais d’autres offres en effet mais, personnellement, j’avais juste envie de jouer au foot en arrivant à combiner mes besoins personnels et c’est ce que je peux faire dans ce club. J’ai voulu bien réfléchir, pas me précipiter dès que j’avais une offre, et en fin de compte celle d’Arles-Avignon est celle qui me correspondait le mieux. Je suis ici pour prendre du plaisir. Je ne me fixe pas d’objectif personnel mais collectivement il faut croire en nous pour terminer le plus haut possible. C’est pour cela que je suis ici : apporter mon expérience pour aider l’équipe. 

Vous allez avoir 35 ans, on dit souvent qu’après 30 ans les joueurs sont sous-estimés en France, avez-vous ressenti ça dans les négociations avec les clubs ?

C’est sûr et certain et c’est dommage. Il n’y a qu’en France que les choses se passent comme ça. J’ai des amis qui évoluent à l’étranger, qui ont plus de 30 ans, cela se passe très bien. Ici dès qu’on atteint 30 ans, on pense que vous n’arrivez plus à courir, que vous allez faire une crise cardiaque ou je ne sais quoi d’autre, c’est malheureux mais c’est comme ça. 

Le fait de revenir du Qatar n’a-t-il pas un peu joué aussi ?

C’est possible après je ne suis pas dans leur tête. Je sais ce que je vaux, je sais ce que j’ai fait, c’est le plus important. Les gens oublient vite ce que j’ai fait dans ma carrière, c’est comme ça. Je suis quelqu’un de gentil, je ne suis pas rancunier, je souhaite de la réussite à tout le monde. 

Vous vous êtes préparé tout l’été avec Gilles Brunel, cela n’a pas été un gage de professionnalisme envers les clubs ?

J’ai fait tout ce qu’il fallait faire, je suis un grand professionnel. De toute façon dès que je voyais qu’un club commençait à douter, je stoppais net les négociations. Je me sens très bien physiquement, j’ai juste hâte de retrouver le championnat. J’ai une motivation énorme et c’est Arles-Avignon qui va en profiter. 

Que gardez-vous de vos quatre ans à l’étranger ?

Une très bonne expérience pour ma famille et moi. Moins sportive au Qatar mais j’ai adoré la Turquie. Si j’avais le choix, j’y serais resté plus longtemps car c’est un championnat que j’ai vraiment apprécié. Mon meilleur souvenir est d’ailleurs là-bas. Nous avons remporté le titre avec Fenerbahçe à égalité avec Trazonspor, l’ambiance était extraordinaire  il fallait voir la ferveur, c’était incroyable.