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Les villes béninoises de Ouidah et Porto-Novo rappellent encore le souvenir de l’esclavage sur la côte ouest-africaine. Le Bénin concentre de nombreux lieux-mémoire allant de la Porte de non retour à l’Arbre de l’oubli, en passant par exemple par la Forêt des serpents.
Beaucoup de sites, comme Gorée au Sénégal, évoquent l’esclavage au Bénin, pays du golfe de Guinée, en bordure de l’océan Atlantique, qui longe sa frontière sud sur une distance de 120 kilomètres. Comme d’autres pays de la côte ouest de l’Afrique, le Bénin a subi l’esclavage.
La ville d’Ouidah – une déformation de Houéda – garde le souvenir de l’esclavage. Elle fut l’un des plus grands ports négriers, entre le 17ème et le 19ème siècle, raconte-t-on. Quelque deux millions d’Africains réduits en esclaves sont partis d’Ouidah, pour d’autres continents. Pour certains d’entre eux, l’actuelle ville-mémoire fut leur point de départ.
Quelques traces, comme le fort portugais érigé maintenant en musée, évoquent l’esclavage. Tout comme le fort français et les restes du comptoir anglais. On trouve aussi la maison de De Souza dit "Chacha", l’un des plus grands négriers brésiliens qui, selon les historiens, a des descendants sur toute la côte ouest-africaine, du Ghana au Gabon.
Ouidah est devenu un haut-lieu de brassage de populations européennes, africaines et sud-américaines. Avec de grandes curiosités touristiques, comme la forêt de Kpassézoun, le Temple du serpent.
L’Arbre de l’oubli, indique un guide, avait le secret de ‘’faire oublier toutes leurs connaissances’’ aux esclaves en partance vers d’autres continents. Après qu’ils avaient tourné 40 fois autour cet arbre. ‘’Le but visé était de leur faire oublier leurs connaissances, leur être, leur moi. Ils devenaient ainsi des objets sur lesquels les Blancs pouvaient agir’’ librement, explique le guide Patrice Sagbo.
‘’En réalité, les esclaves n’oubliaient rien. La preuve, ils sont allés reproduire ailleurs tout ce qu’ils faisaient quand ils étaient en Afrique. Ils ont reproduit toutes leurs méthodes de travail au Brésil et ailleurs, où ils étaient acheminés’’, soutient M. Sagbo.
La Route de l’esclave est un monument érigé à l’initiative de l’ancien président béninois Nicéphore Soglo, pour ‘’reconstituer l’histoire de l’esclavage en Afrique’’, dit le guide. Ici, ‘’les esclaves étaient triés. Les malades étaient jetés dans une fosse commune’’, raconte M. Sagbo, la voix pleine d’émotion.
‘’Après le tri, les femmes robustes et vierges, ainsi que les hommes capables de travailler, sont déportés. Cette route était le passage du voyageur, qui ne retournait jamais’’ chez lui en Afrique, dit le guide.
La ville de Porto-Novo est aussi symbole de la richesse du patrimoine historique du Bénin. C’est la capitale administrative du pays, siège de l’Assemblée nationale, des ministères de la Justice, de l’Agriculture, de l’Enseignement primaire, etc.
Hogbonou et Ajace désignent aussi cette ville. Vieille d’au moins trois siècles, Porto-Novo concentre une mosaïque de langues dont le ngoun est la principale. Des traces d’architecture coloniale y sont encore visibles. Le musée Honmé, la cathédrale, la grande mosquée, au cœur de la ville, en imposent plein la vue au visiteur. Tout comme le site d’Abessan et le centre Songhaï.
7 Commentaires
Matto
En Octobre, 2011 (19:46 PM)Wa Bambilor St James
En Octobre, 2011 (20:42 PM)C...con....
En Octobre, 2011 (05:25 AM)...
Theophane
En Octobre, 2011 (06:46 AM)Johnnybegood
En Octobre, 2011 (14:22 PM)La Rencontre
En Octobre, 2011 (15:15 PM)Lyns
En Octobre, 2011 (15:56 PM)Participer à la Discussion