Dakar, 13 mai (APS) – Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) ne s’est pas encore essoufflé, a affirmé mercredi à Dakar le président Abdoulaye Wade, comparant cette initiative à ’’une bonne Mercedes’’ à qui il faut simplement trouver ’’un bon chauffeur’’ pour la mettre en marche.
’’Le NEPAD est un excellent instrument. M. le président de la Commission de l’Union africaine, faites confiance au NEPAD’’, a déclaré M. Wade lors de l’ouverture des 44-èmes Assemblées annuelles du conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD), réunion qui prend fin jeudi.
’’Le NEPAD n’a pas été créé pour intervenir au Mali, au Burkina Faso ou au Sénégal et dire aux gouvernements de faire ceci ou cela. Ça il faut le comprendre’’, a ajouté Abdoulaye Wade.
Projet sous tutelle de l’Union africaine, le NEPAD a créé en juillet 2001 à Lusaka (Zambie), à l’initiative de plusieurs chefs d’État africains dont le Sud-Africain Thabo Mbeki, l’Algérien Abdelaziz Bouteflika, le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Nigérian Olusegun Obasanjo et l’Égyptien Hosni Moubarak.
Le NEPAD, administré par un secrétariat exécutif basé à Johannesburg (Afrique du Sud), tarde encore à démarrer la construction de ses infrastructures, considérée comme l’une de ses priorités.
’’Laissez cet instrument (le NEPAD)… Il est très beau. Trouvez lui un bon chauffeur’’, a indiqué M. Wade, s’exprimant dans un langage imagé où il compare le NEPAD à ’’une bonne Mercedes’’.
Abdoulaye Wade avait à ses côtés le président du Burkina Faso Blaise Compaoré, le vice-président du Ghana John Dramani Mahama, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping et des représentants d’autres pays africains.
Parlant du financement des infrastructures en Afrique, il préconise d’’’utiliser la garantie mutuelle (entre pays) pour réaliser un certain nombre d’objectifs communs’’ aux Etats africains.
’’Les possibilités de trouver des financements existent. Il ne s’agit pas seulement de dire à la Banque mondiale ou au FMI de nous donner’’ de l’argent, a-t-il affirmé, suggérant d’’’exploiter les possibilités qu’offre l’ingénierie financière’’ pour construire des infrastructures en Afrique.
’’Il faut que nous utilisions toutes les méthodes de montage financier, c’est cela qui nous rendra toujours plus libres’’ vis-à-vis des investisseurs multilatéraux comme la BM, a-t-il estimé.
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