Le ministère de la Justice a ordonné, mardi, l'arrestation du ministre bissau-guinéen de l'Intérieur, Antonio Suca Ntchama, impliqué dans l'affaire des émigrés clandestins syriens qui sont rentrés illégalement au Portugal, le 10 décembre dernier, en provenance de Bissau.
La mesure fait suite à l'audition, la veille, du ministre de l'Intérieur par la nouvelle commission d'enquête créée par le président de la Transition, Manuel Serifo Nhamadjo, pour élucider les circonstances d'embarquement des refugiés syriens pour le Portugal à partir de Bissau.
"Le ministre de l'Intérieur a été entendu pendant 6 heures d'horloge lundi, par la commission d'enquête composée des représentants du ministère public, notamment des magistrats et des agents de la police judiciaire. Les enquêteurs ont estimé, à l'issue de cette audition, qu'il fallait ordonner sa détention", indique une source contactée par APA.
Une source proche de la police judiciaire a toutefois souligné qu'un groupe de magistrats dirigé par Eduardo Mancanha, a indiqué qu'il ne respectera pas cette décision pour éviter à la Guinée-Bissau de sombrer dans une nouvelle ère d'instabilité politique aux conséquences imprévisibles.
Selon une source proche du ministère public, le mis en cause n'a pas encore reçu de notification de la justice sur son éventuelle arrestation.
Dans tous les cas, Antonio Suca Ntchama est épinglé par la commission d'enquête mise en place par le gouvernement de la Transition, qui l'accuse d'avoir ordonné l'embarquement dans un avion de la compagnie aérienne portugaise (TAP) des 74 émigrés syriens à destination du Portugal pour "des raisons de sécurité intérieure".
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