
La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho) a condamné les affrontements qui ont eu lieu en Guinée Conakry après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle désignant Alpha Condé vainqueur. Elle dénonce des « actes ignobles accompagnés de pillages, de vols et de viols dont les principales victimes appartiennent à la communauté peule ».
Selon la Raddho, suite aux affrontements en Guinée Conakry, on compte une dizaine de morts sur l’ensemble du territoire national dont quatre (4) sont à la morgue de l’hôpital Donka et deux cent quinze (215) blessés dont trente six (36) sont hospitalisés.
« A l’exception Kaloum, tous les quartiers de Conakry sont en effervescence, de même que toutes les préfectures de la Moyenne Guinée. A Pita, on compte deux morts, (Amadou Lamarana Ba âgé de 14 ans et Abdou Aziz Diallo) et trente six(36) blessés. A Labé, on compte deux morts, Abdoulaye Kindy Diallo et Kosi enterré cet après midi ainsi que de nombreux blessés », fait remarquer la Raddho.
La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho) condamne avec force « la répression aveugle et l’usage disproportionné de la force par des éléments Force spéciale de sécurisation du processus électoral (Fossepel) qui n’hésitent pas à tirer à balles réelles contre des civils, demande l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire afin d’identifier tous les responsables de ces crimes afin qu’ils répondent de leurs actes devant les tribunaux guinéens et appelle les éléments des forces de sécurité à plus de retenue et surtout à bannir tout usage des armes à feu contre les populations civiles guinéennes ».
La Raddho invite également les leaders politiques et leurs partisans à travailler ensemble, la main dans main, à la restauration de la paix civile et au renforcement de la cohésion et de l’unité nationales et recommande au prochain Président élu de la Guinée à inscrire comme priorité dans son programme : Une conférence nationale post électorale sur la paix, la vérité, la justice et la réconciliation nationale.
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