
La crise du coronavirus est en passe de faire une victime de taille dans le secteur du transport aérien, la compagnie sud-africaine South African Airways (SAA) déjà endettée de longue date et placée sous la tutelle d’administrateurs financiers. Le contexte international a accéléré sa chute. Le sauvetage promis à demi-mot par le gouvernement n’aura pas lieu.
La compagnie aérienne South African Airways (SAA) venait de souffler ses 86 bougies. L’ancien étendard de l’Afrique du Sud n’a pourtant plus que quelques jours à vivre.
Le gouvernement souhaite que SAA laisse place à une nouvelle compagnie « plus dynamique ». Car le dynamisme manquait à SAA, non-rentable depuis neuf ans et qui survivait jusqu’à présent grâce aux plans de renflouement.
Privatisation partielle
SAA ne survivra donc pas au coronavirus, qui fait vivre au transport aérien la plus grande crise de son histoire. La chute a déjà commencé en coulisses depuis six mois avec la vente de nombreux appareils et l’annulation d’une dizaine de liaisons internationales.
Les administrateurs financiers plaident pour une liquidation pure et simple. Le gouvernement refuse car il veut, lui, d’une nouvelle compagnie, qui réutiliserait certains des actifs de SAA. Elle aurait deux têtes, l’une gouvernementale, l’autre composée d’acteurs du secteur privé.
Il s'agit en quelque sorte d'une privatisation partielle, qui fait peur aux syndicats. Le gouvernement a en effet promis que des sacrifices seraient exigés notamment aux 5 000 employés de South African Airways.
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