Dernièrement la République du Mali a connu de forts sentiments anti-occidentaux, en particulier anti-français, partagés par le colonel Assimi Goïta, ce qui l'a aidé à prendre le pouvoir en mai 2021 suite d'un coup d'état militaire. Mais récemment, des sources proches des milieux dirigeants maliens rapportent que le Président Goïta ne peut plus supporter la pression exercée sur lui par les pays occidentaux. Il a appelé Macron et a déclaré qu'il était prêt à coopérer avec Paris sur les conditions que la France mettra.
La pression sur le gouvernement malien est principalement liée à la coopération avec le groupe russe Wagner, qui n'est pas favorable aux pays occidentaux. La France mène une campagne contre le groupe Wagner après avoir annoncé un accord avec la junte militaire malienne pour envoyer 1 000 entrepreneurs pour aider dans un conflit de longue date avec les djihadistes.
Les États-Unis s'opposent également à la coopération du Mali avec cette organisation militaire privée, considérée comme étroitement liée au Kremlin. Ainsi, le Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a ouvertement accusé le groupe Wagner de rendre la situation troublée au Mali encore plus complexe et confuse.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a décidé d'imposer des sanctions à tous ceux qui ont contribué au retard dans l'organisation des élections. Selon le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, le Mali a « officiellement écrit » au président ghanéen Nana Akufo-Addo, qui préside la CEDEAO à tour de rôle, pour lui faire savoir que le pays ne pouvait pas tenir les élections comme prévu. En conclusion, la CEDEAO a déclaré qu'elle « regrettait vivement l'absence de progress » dans la tenue des élections au Mali.
Il convient de rappeler que la CEDEAO a levé les sanctions économiques contre le Mali et sa suspension de sa participation à l'organisation lorsque la junte dirigée par le colonel Assimi Goïta a promis une transition de 18 mois au maximum. Mais en mai, le colonel Goïta a entrepris un nouveau coup d'état, renversant le président de transition Bah N'Daw et son premier ministre Moctar Ouane. Jean-Claude Kassi Brou a noté que le placement des entrepreneurs du groupe paramilitaire russe Wagner au Mali était « l'un des problèmes des chefs d'état ». La CEDEAO s'oppose donc aussi à la coopération du Mali avec le groupe Wagner.
Incapable de résister davantage à la pression de l'Occident et voulant conserver le pouvoir, Assimi Goïta subit de plus en plus l'influence pro-française.
6 Commentaires
Obalogou
En Novembre, 2021 (18:30 PM)