Après l’attaque terroriste contre un complexe hôtelier de Nairobi du 15 janvier, l’enquête se poursuit et les autorités ne cessent d’élargir leurs recherches. Plusieurs suspects sont recherchés, d’autres ont été arrêtés, voire présentés à la justice. Pendant ce temps, le Kenya a renforcé ses mesures de sécurité.
L’Unité antiterroriste de la police remonte peu à peu le réseau qui gravitait autour des cinq terroristes qui ont attaqué le complexe hôtelier Dusit de Nairobi le 15 janvier dernier. De multiples pistes pointent sans surprise vers la Somalie.
Trois de leurs armes auraient appartenu au gouvernement somalien. En novembre, les experts de l’ONU avaient averti que les shebabs pouvaient accéder aux armes de certains soldats mal payés qui vendaient leur matériel au marché noir. A cela s’ajoutent les saisies opérées par les islamistes lors d’attaques contre l’armée somalienne.
La police épluche aussi les relevés téléphoniques et transactions bancaires des assaillants. Plusieurs personnes en contact régulier avec eux ont été arrêtées.
Quatre autres ont encore été présentées à la justice cette semaine pour voir leur détention prolongée le temps de l’enquête. Notamment un imam de Mandera, une ville frontalière victimes de nombreuses attaques shebabs, ainsi que la mère d’Ali Salim Gichunge, présenté comme le chef du commando.
Renforcement de la loi d'identification des personnes
Enfin, ce n’est peut-être pas un hasard si le président Kenyatta vient de signer des amendements sur la loi d’identification des personnes.
Le gouvernement sera désormais autorisé à collecter l’ADN ainsi que la géolocalisation des Kényans et individus vivant dans le pays. Auparavant, l’enregistrement se limitait aux empreintes digitales. Désormais, la voix, la géométrie de la main, des lobes d’oreille, de la rétine et de l’iris seront conservées.
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