Des coups de feu, provenant de l’intérieur du commissariat central de police situé au centre ville de Ouagadougou sont entendus, jeudi dans la matinée, a-t-on appris de sources concordantes.Les policiers ont érigé des barricades devant le commissariat central empêchant la circulation à ce niveau.
A l’heure actuelle, c’est par intermittence que l’on entend ces tirs, a confié à l’agence Xinhua un habitant, Ousmane Kouanda qui dit être passé derrière le commissariat central sans problème.Les écoles qui avaient ouvert dans la matinée ont été contraintes de libérer les élèves et les enseignants pour cause d’insécurité, a souligné un enseignant joint au téléphone, Alphonse Séré.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les policiers du camp de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) situé au secteur 27 de Ouagadougou, ont commencé à tirer des coups de feu après l’heure du couvre-feu décrété le 16 avril 2011 après une mutinerie des militaires suivie d’une violence manifestation des commerçants.Le mouvement s’est étendu à d’autres villes de l’intérieur à savoir Bobo-Dioulasso (Ouest), Dédougou (Centre Ouest), Gaoua (Sud Ouest) et Banfora (Ouest), selon des sources proches de l’armée.Selon des sources concordantes, les mutins, en majorité des policiers, réclameraient de meilleures conditions de vie et de travail à l’instar de leurs camarades militaires qui ont déjà obtenu satisfaction.
Il faut signaler que ces manifestations très violentes qui touchent le Burkina Faso depuis deux mois et qui ont occasionnées au moins six morts et 45 personnes blessées par balles, ne concernent jusqu’à présent essentiellement que les militaires. Hier mercredi, une violente manifestation de commerçants et de jeunes a eu lieu à Koudougou (centre) où la mairie, la résidence du maire et la direction de la police municipale ont été saccagées, pillées et incendiées par les commerçants en colère.Face à cette série de contestations militaires, des scolaires et des commerçants, Blaise Compaoré a dissout et nommé un nouveau gouvernement.
De nouveaux responsables à la tête des armées de terre, de l’air et de la gendarmerie ont aussi été nommés.Dans une déclaration rendue publique dimanche, les 34 partis d’opposition ont appelé à une « grande mobilisation » le 30 avril 2011 prochain à Ouagadougou contre le régime du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 24 ans à la faveur d’un coup d’État contre son ancien compagnon d’armes Thomas Sankara, et qui depuis 1991, s’est fait réélire quatre fois avec plus de 80% des voix dans des scrutins contestés par ses opposants.
6 Commentaires
Detectiv
En Avril, 2011 (12:15 PM)11
En Avril, 2011 (12:17 PM)Jo
En Avril, 2011 (12:24 PM)Thomas
En Avril, 2011 (12:31 PM)Jo
En Avril, 2011 (12:36 PM)Sankara Jr
En Avril, 2011 (13:56 PM)Participer à la Discussion