Au moins 26 personnes sont mortes, dans la nuit de vendredi à samedi, lors de l'attaque d'un village du nord-ouest du Burundi. L'identité et les motivations des assaillants, qui auraient gagné la RDC voisine après le massacre, restent inconnus.
Des inconnus armés ont tué au moins 26 personnes dans la nuit de vendredi 11 à samedi 12 mai, lors d'une attaque contre un village dans le nord-ouest du Burundi, a annoncé le ministre de la Sécurité, Alain Guillaume Bunyoni, dénonçant une "attaque terroriste" à quelques jours du référendum constitutionnel qui devrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu'en 2034.
"Les terroristes venus et repliés en RDC ont fusillé et brûlé : 26 morts et 7 blessés", a affirmé Alain Guillaume Bunyoni. "Pour l'instant, ces criminels ne sont pas encore identifiés, mais une enquête est en cours pour déterminer leur identité", a déclaré un policier qui a souhaité garder l'anonymat.
Climat tendu à l’approche du référendum
Cette attaque est survenue dans un village de la province de Cibitoke, frontalière de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda, alors que le climat est de plus en plus tendu dans le pays à l'approche du référendum constitutionnel contesté prévu le 17 mai. Le gouvernement a déployé ces dernières semaines des soldats dans les zones frontalières, après avoir accusé des groupes de l'opposition en exil de chercher à perturber la consultation.
"Ces criminels sont allés de maison à maison et ont commis un véritable carnage, certaines des victimes ont été égorgées, d'autres achevées au fusil, (...), il y a même toute une famille qui a été brûlée vive dans sa maison", a expliqué le responsable local. Selon des témoins, le groupe d'hommes, armés de fusils et d'armes blanches, a également mis le feu à des édifices.
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