Des habitants des quartiers sud de Bamenda, capitale de la région anglophone du Nord-Ouest, quittent des logements confortables pour des appartements plus petits et plus chers dans le quartier administratif d’Up Station. Ce quartier est sécurisé par les forces de police et militaires, car les administrations s'y trouvent, notamment le gouvernorat.
Francis Nandoh, sa femme et leurs cinq enfants vivent depuis deux ans dans un studio à Up Station. Avant, pourtant, ils avaient une maison confortable à Naka-ah sur la grande route qui relie Bamenda à Batibo.
« C'est là que j'ai fini de construire ma maison en 2016, pile au début de la crise anglophone. Les affrontements entre militaires et séparatistes étaient constants et nous mettaient en danger. Entendre les tirs constamment était traumatisant. À proximité, des maisons étaient incendiées. Nous nous sommes dits "un jour, ce sera nous qui serons brûlés avec notre maison". »
C'est pour ces mêmes raisons que Jack et sa famille ont quitté le lieu-dit Behind Che pour rejoindre le quartier administratif. « On ne pouvait pas rester dans notre maison. Il y avait tout le temps des tirs, on a même été menacés par des gens qu'on ne connaissait pas. On paye maintenant un appartement de deux chambres 50 000 francs CFA, c'est bien plus que ce qu'on payait avant, en banlieue, dans un logement plus grand. Ça pèse sur le budget de la famille. »
Dans la même situation, Sonita est nostalgique de sa vie au quartier Mile 90. « J'adorerais y retourner, mais quand je parle à mes voisins d'avant, ils me disent que les fusillades continuent et que la vie est toujours difficile là-bas... mais j'aimerais pouvoir y retourner. »
En attendant de pouvoir retrouver sa maison, son salaire d'infirmière lui permet tout juste de payer deux chambres avec sanitaires partagés sur le palier.
Francis Nandoh, sa femme et leurs cinq enfants vivent depuis deux ans dans un studio à Up Station. Avant, pourtant, ils avaient une maison confortable à Naka-ah sur la grande route qui relie Bamenda à Batibo.
« C'est là que j'ai fini de construire ma maison en 2016, pile au début de la crise anglophone. Les affrontements entre militaires et séparatistes étaient constants et nous mettaient en danger. Entendre les tirs constamment était traumatisant. À proximité, des maisons étaient incendiées. Nous nous sommes dits "un jour, ce sera nous qui serons brûlés avec notre maison". »
C'est pour ces mêmes raisons que Jack et sa famille ont quitté le lieu-dit Behind Che pour rejoindre le quartier administratif. « On ne pouvait pas rester dans notre maison. Il y avait tout le temps des tirs, on a même été menacés par des gens qu'on ne connaissait pas. On paye maintenant un appartement de deux chambres 50 000 francs CFA, c'est bien plus que ce qu'on payait avant, en banlieue, dans un logement plus grand. Ça pèse sur le budget de la famille. »
Dans la même situation, Sonita est nostalgique de sa vie au quartier Mile 90. « J'adorerais y retourner, mais quand je parle à mes voisins d'avant, ils me disent que les fusillades continuent et que la vie est toujours difficile là-bas... mais j'aimerais pouvoir y retourner. »
En attendant de pouvoir retrouver sa maison, son salaire d'infirmière lui permet tout juste de payer deux chambres avec sanitaires partagés sur le palier.
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