Deux Casques bleus marocains ont péri mardi à Bangassou, dans le sud-est de la Centrafrique, lors d’une embuscade tendue par de présumés anti-Balaka. Une attaque qui survient deux jours seulement après celle qui a coûté la vie à un autre soldat de la paix, dans la même ville.
« L’attaque a eu lieu alors que les Casques bleus se ravitaillaient en eau pour les besoins humanitaires de la ville, indique la Minusca dans un communiqué diffusé mardi 25 juillet, et qui pointe la responsabilité de présumés anti-Balaka. L’incident porte à trois le nombre de Casques bleus ayant perdu la vie et à quatre, celui des blessés à Bangassou, au cours de cette semaine. »
Parfait Onanga-Anyanga, le chef de la Minusca, s’est déclaré « choqué par ces nouvelles pertes en vies humaines ». « Je condamne fermement cette violation flagrante du droit à la vie et du droit international », a-t-il indiqué dans le document diffusé sur le site de la Minusca.
Des renforts de la Minusca en route pour Bangassou
Située à la frontière avec la RDC, la localité centrafricaine de Bangassou est en proie depuis le 21 juillet à de nouveaux combats, après des violences meurtrières déjà survenues en mai dernier. Un Casque bleu marocain a été tué dimanche 23 juillet lors d’une embuscade par de présumés anti-Balaka. Quelques jours plus tôt, les soldats de la paix avaient également été pris à parti par des tirs attribués à des groupes armés anti-Balaka.
D’après deux sources jointes hier par Jeune Afrique, les jeunes de la ville s’arment dans le quartier majoritairement musulman de Tokoyo, en prévision d’affrontements avec des anti-balaka. Pour prévenir de nouveaux massacres, des renforts de la Minusca seraient actuellement en route pour Bangassou, a assuré une de nos sources au sein des Nations Unies.
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