Si cette position contraste avec celle adoptée dans le cas de Charles Blé Goudé, le chef du gouvernement ivoirien a expliqué le transfèrement de l’ancien général de la rue et ancien ministre de Laurent Gbagbo a été déterminé par la complexité des crimes qui auraient faits plus de 3000 morts selon l’ONU.
« Le souhait de la Côte d’Ivoire, c’est de juger tous ses ressortissants sur place. Mais nous sortions d’une situation de conflit qui a poussé de nombreux magistrats sur le chemin de l’exil, et certaines juridictions avaient été complètement détruites. À cela s’ajoute la complexité des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre qui ont fait au moins 3 000 morts pendant la crise postélectorale. Nous avons donc pris le temps d’instruire le dossier de Charles Blé Goudé depuis son arrestation au Ghana, en janvier 2013, avant de décider de le transférer à La Haye», a indiqué Daniel Kablan Duncan.
Ce n’est pas la même chose dans le cas de Simone Gbagbo qui sera pour sa part jugée en Côte d’Ivoire. « Simone Gbagbo sera pour sa part jugée en Côte d’Ivoire. Tous les dossiers seront examinés au cas par cas. Et nul n’échappera à la justice, quel que soit son bord », a-t-il dit.
Simone Gbagbo fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale pour sa présumée responsabilité dans la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011 en Côte d’ivoire.
La Côte d’ivoire a bien indiqué à la CPI qu’elle est en mesure de juger cette dernière.
En Côte d’ivoire, on interprète diversement cette position. Si dans le camp du Front populaire ivoirien (FPI), cette décision est bonne, certaines présumées victimes pensent que la Première Dame bénéficie d’une grâce au nom de la réconciliation nationale. Il est difficile pour certains de comprendre que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé soient transférés à la Haye pour les même crimes et que l’ex Première Dame soit désormais protégée par Abidjan.
1 Commentaires
What A Poor Soul ,!
En Avril, 2014 (19:35 PM)Participer à la Discussion