
La filiale ivoirienne de la banque française Société Générale a annoncé à son tour la suspension "provisoire" de ses activités à partir de jeudi, à la suite de la déstabilisation du secteur bancaire causée par la crise post-électorale dans le pays.
La SGBCI, l`un des plus importants établissements du secteur ivoirien, est la quatrième banque à fermer ses portes depuis lundi en Côte d`Ivoire. "Nous avons le regret de vous informer que la SGBCI est dans l`obligation de suspendre provisoirement ses activités à compter du 17 février 2011", indique la banque dans un communiqué publié sur son site internet. La société dit n`être "plus en mesure" d`"assurer des services de qualité et sécurisés", face notamment à "l`impossibilité à court terme d`assurer l`approvisionnement de (ses) caisses en monnaies fiduciaires".
"Nous souhaitons bien évidemment pouvoir rouvrir notre réseau dans des conditions de fonctionnement normal le plus rapidement possible", conclut la direction de la SGBCI. Un autre leader du secteur bancaire ivoirien, la Bicici, filiale de la banque française BNP Paribas, ainsi que la banque américaine Citibank et la Britannique Standard Chartered ont déjà suspendu leurs activités dans le pays depuis lundi. Depuis le scrutin du 28 novembre, la Côte d`Ivoire est déchirée entre le chef d`Etat sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président élu par une grande partie de la communauté internationale, dont l`ex-puissance coloniale française.
Le camp Ouattara tente de couper les vivres au régime Gbagbo, qui s`efforce de mettre sur pied un système bancaire viable à l`échelle ivoirienne après les graves secousses causées par la rupture avec la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO, basée à Dakar), qui entraîne notamment un grand manque de liquidités. Le gouvernement Gbagbo a promis mercredi d`éviter "une déstabilisation totale du système bancaire".
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