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Des accrochages violents aux allures interethniques se multiplient en Guinée

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Des accrochages violents aux allures interethniques se multiplient en Guinée

Des accrochages violents aux allures interethniques se sont multipliés depuis lundi matin dans de nombreux quartiers de la haute banlieue de Conakry et ce, malgré l'appel au calme des autorités, des politiques, des religieux et de la communauté internationale, a-t-on constaté.

 

La commune de Ratoma jugée acquise à la cause de l'opposition guinéenne est sous haute surveillance sécuritaire, alors que les magasins, les écoles sont fermés et la circulation routière déserte. 

 

Dans les quartiers dits chauds de la haute banlieue de Conakry, les forces de l'ordre s'affrontent avec des manifestants, les uns usant de bombes lacrymogènes et les autres de jets de pierre.

 

Des jeunes manifestants ont érigé des barrages sur les axes routiers ne laissant passer que leurs parents à eux.

 

Les populations sont terrées dans leurs domiciles, les femmes et les enfants se disent apeurés par les rafales des tirs à l'arme automatique des agents de sécurité.

 

Les accrochages ont démarré au marché Madina, le poumon économique du pays avant de s'embraser vers Coza, Hamdallaye, Bambéto, Wanindara, Cimenterie, autant de quartiers de la banlieue de Conakry, réputés très chauds.

 

Aucun bilan provisoire, n'a été fourni, ni par les autorités guinéennes, ni par les leaders de l'opposition.

 

Des malinkés de l'ethnie du président sont accusés d'avoir pillé et incendié des boutiques et magasins des opérateurs économiques peuhls acquis à la cause de l'opposant principal Cellou Dalein Diallo.

 

Les peuls et les malinkés sont les deux plus grandes communautés ethniques que compte la Guinée.

 

Au lendemain de ces violences, qui ont provisoirement fait au moins six morts, 200 blessés, une soixantaine d'interpellations et de casses de biens, certains ont décidé de se venger vu la faiblesse de l'État.

 

Le gouvernement guinéen a appelé tous ses compatriotes au calme, tout en évitant la vengeance.

 

Les jeunes de la ville de Labé en Moyenne Guinée à majorité peule ont occupé les rues de leur ville, en signe de solidarité de leurs parents victimes des violences dans la banlieue de Conakry.



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