
Le désarmement par les militaires français des milices en Centrafrique qui débute lundi matin, n'est "pas un travail facile" car les miliciens se fondent dans la population civile, a indiqué le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. "Ce n'est pas un travail facile mais nos militaires sont très, très professionnels et préparés. La difficulté c'est que beaucoup d'ex-Séléka ont enlevé leur treillis et se sont mis en civil (...) et il est difficile de reconnaître les individus", a déclaré le ministre des Affaires étrangères lundi sur la radio France Inter.
"On a expliqué aux uns et aux autres, à la radio et par différents médias disponibles, qu'il fallait ramener les armes, le président (Michel) Djotodia a dit la même chose, on va donc aller au contact et et si ce n'est pas suffisamment efficace, la force sera employée", a dit M. Fabius. Après le vote ad hoc de l'ONU jeudi, la France a déployé 1.600 militaires en République centrafricaine, en proie au chaos depuis le renversement en mars du président François Bozizé. A propos des autorités de transition, M. Fabius a indiqué qu'il fallait "travailler" avec elles jusqu'aux élections qui doivent être organisées le plus vite possible.
Le président français François Hollande avait critiqué samedi l'inefficacité voire la passivité du président Michel Djotodia, porté au pouvoir en mars par les rebelles de l'ex-Séléka, accusés d'être à l'origine de nombreuses exactions. Laurent Fabius a rappelé que "ni le président (centrafricain) ni le Premier ministre ni aucun des membres du gouvernement ni le Bureau de l'Assemblée nationale ne peuvent se présenter aux futures élections. Cela a été décidé par les pays africains voisins, accepté par l'Union africaine et par l'ONU", a-t-il affirmé. Près de 400 personnes ont été tuées dans des violences ces derniers jours dans la capitale centrafricaine, Bangui.
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