
Sanda ould Boumama, le porte-parole des extrémistes islamistes à Tombouctou, dans le nord du Mali, a appelé à des négociations avec le gouvernement malien pour régler le conflit séparatiste qui mine cette partie du territoire malien. Non sans fustiger l'attitude certains chefs d'Etat africains, dont Alassane Dramane Ouattara, qu'il accuse de prêcher la guerre au Mali pour étouffer les velléités de contestation au sein de l'armée ivoirienne, tout juste sortie d'une guerre civile de plusieurs années qui n'a connu son épilogue que cette année. Idem pour les Occidentaux qui ont proposé un soutien logistique à une prochaine intervention militaire. Les va-t-en guerre d'Ansar Edine, affiliés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), certainement échaudés par l'imminence de cette intervention et ayant en mémoire l'expérience libyenne, où ils étaient aussi partie prenante, appellent donc à un règlement pacifique de la crise malienne. Non sans rappeler que les autorités maliennes (en réalité, la junte du capitaine Sanogo) sont opposées à un règlement militaire. Le porte-parole d'Ansar Edine en a aussi profité pour jeter des fleurs à la Mauritanie, l’Algérie et le Burkina Faso de Blaise Compaoré qui ne ménagent aucun effort à cette fin. Les pays de la sous-région, qui se sont prononcés pour une intervention urgente au nord Mali pour mettre fin à la partition du pays, apprécieront.
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