
Les combats se poursuivent, vendredi midi, à Abidjan, entre les partisans du président élu Alassane Ouattara et les forces fidèles à Laurent Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir depuis novembre dernier. Des milliers d'hommes s'affrontent dans les quartier de Cocody et du Plateau. Une employée suédoise de l'ONU figure parmi les victimes.
15h39. Témoignage. Un habitant d'Abidjan raconte
à la BBC la situation sur place. «Ces dernières heures, les combats
semblent s'être déplacés vers le quartier d'Aquedo. Il y a là-bas un
camp militaires, des échanges de tirs ont lieu en ce moment.»
15h23. Exil familial ? Un porte-parole d'Alassane Ouattara confie à la BBC que «le clan Gbagbo est déjà en sécurité à l'étranger».
15h17. Elysée. Une réunion est prévue en fin d'après-midi à l'Elysée en présence du Premier ministre, François Fillon, d'Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères et de Gérard Longuet, ministre de la Défense.
15h03. «Jusqu'au bout». «Les gens qui connaissent
Gbagbo disent qu'il est un homme très fier, un nationaliste, et qu'il
peut être prêt à se battre jusqu'au bout», assure Mahamat Adamou,
spécialiste de l'Afrique pour la BBC.
14h23. Les rues d'Abidjan sont désertes.
La plupart des habitants restent cloîtrés chez eux. « Les tirs ont duré
toute la nuit, on n'a pas dormi, on est terrifié, raconte une résidente
du quartier chic de Cocody. Si ça continue encore des jours, ca va être
chaud. »
13h51. «Je ne crois pas que Laurent Gbagbo soit capable
de résister plus longtemps, avec toutes les défections dans ses rangs.
Il a un instinct suicidaire, il s'engage dans une voie sans issue et il
est condamné à être "dégagé"», affirme la porte-parole du président
Ouattara, Anne Ouloto. «S'il veut prendre le maquis, il sera traité
comme un maquisard. Il vaut mieux qu'il se rende», ajoute-t-elle.
VIDEO. Des images de Laurent Gbagbo diffusées jeudi soir sur la chaîne ivoirienne RTI.
13h42. L'ancien responsable socialiste français Guy
Labertit, proche de Gbagbo, révèle avoir été en contact avec lui jeudi
après-midi, lors qu'il se trouvait à sa résidence d'Abidjan. Il
n'envisage pas que l'ex-président ivoirien démissionne ou choisisse
l'exil. «Il n'en sortira pas vivant», déclare-t-il à l'AFP. Selon lui,
Laurent Gbagbo continue de penser qu'«il n'a pas perdu les
élections». Il précise que son épouse, Simone Gbagbo, est toujours à
ses côtés.
13h30. A Stockholm, lors du débat au Parlement, le
ministre des Affaires étrangères Carl Bildt rend hommage à Zahra Abidi,
la Suédoise de 34 ans, employée par l'Onu, tuée le matin même à
Abidjan. «Sa mort tragique nous rappelle la valeur du travail effectué
par de nombreux Suédois pour la paix et la sécurité dans le monde»,
déclare le ministre.
12h50. L'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire,
Jean-Marc Simon, déclare à l'AFP que Laurent Gbagbo se trouve
«probablement au palais présidentiel», vendredi.
12h40. L'ONU craint de « graves violations des droits
de l'homme commises par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire, les
forces pro-Ouattara » en particulier dans l'ouest du pays, selon le
porte-parole du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme,
Rupert Colville. Ce dernier évoque des « pillages, des extorsions de
fonds, des enlèvements, des arrestations arbitraires et des mauvais
traitements de civils ». Il appelle les forces en présence à une «
retenue extrême », expliquant que les forces qui soutiennent Laurent
Gbagbo continuent d'enfreindre les droits de l'homme.
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