L’armée éthiopienne a été déployée mercredi à Addis-Abeba alors qu’une deuxième journée consécutive de manifestations a fait plus de 80 morts. Déclenchés par l'assassinat d’un chanteur populaire oromo lundi soir, les troubles se sont étendus à l'ensemble de la province d'Oromia.
La situation s’aggrave en Éthiopie. Mardi 1er juillet, l’armée a été déployée dans la capitale Addis-Abeba alors que se tenaient des manifestations meurtrières pour la deuxième journée consécutive.
Plus de 80 personnes sont déjà mortes dans ces manifestations déclenchées par l'assassinat du chanteur populaire Haacaaluu Hundeessaa lundi soir. Parmi elles, de nombreux manifestants et des membres des forces de sécurité, a déclaré à la télévision publique le chef de la police régionale.
Plusieurs témoins ont fait part d'affrontements entre des jeunes issus de l'ethnie Oromo, et d'autres groupes ethniques. Des affrontements avec la police ont aussi eu lieu.
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Depuis lundi, les manifestations se sont étendues à l'ensemble de la province d'Oromia, qui entoure la capitale éthiopienne, et ont ravivé les griefs de l'ethnie Oromo, la plus importante du pays, qui dénonce depuis plusieurs décennies la répression gouvernementale.
Des coups de feu ont résonné dans de nombreux quartiers d'Addis-Abeba, tandis que des groupes d'individus munis de machettes et de bâtons ont assailli des rues.
La musique de Haacaaluu a inspiré toute une génération de jeunes Oromos, nombreux à avoir pris part aux vastes manifestations meurtrières qui ont secoué le pays pendant trois ans et poussé le prédécesseur d'Abiy Ahmed à la tête du gouvernement à démissionner début 2018.
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