
KANO (Nigeria) L'armée nigériane a exécuté, hier, une quarantaine d'hommes à Maiduguri, fief du groupe islamiste Boko Haram, dans le nord-est du pays, selon des témoins, le jour même où un rapport d'Amnesty international dénonçait des violations des droits de l'Homme par les forces de sécurité. Selon des témoignages recueillis auprès d'habitants de Maiduguri, des soldats ont identifié, jeudi soir, des hommes âgés d'une vingtaine d'années, les ont mis à l'écart avant de les abattre.Une source militaire contactée par l'Afp n'a pas souhaité commenter ces accusations, mais a considéré que si de telles exactions ont vraiment été commises, elles sont "injustifiées".D'autre part, l'armée a affirmé, hier matin, à l'Afp avoir obtenu des informations sur de prochains attentats de Boko Haram en préparation.
Le lieutenant-colonel Sagir Musa, porte-parole de l'armée à Maiduguri, a déclaré que, selon les services de renseignements, "les terroristes de Boko Haram préparent de nouvelles attaques contre des représentants du gouvernement, contre des politiciens au service de l'Etat et d'autres citoyens honnêtes" dans cette région.Hier, un ancien général de l'armée nigériane, figure emblématique de la guerre civile du Biafra dans les années 60, a été tué par des hommes armés à son domicile de Maiduguri.On ignore, pour l'instant, l'identité des hommes qui ont tué le général Mohammed Shuwa, mais la fusillade ressemble à celles qui ont été menées par le groupe Boko Haram contre des personnalités locales dans le passé.
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