
Des Gambiens de la diaspora parisienne ont manifesté devant leur ambassade à Paris pour réclamer une ‘révolution électorale souriante’ pour le départ du président Yaya Jammeh.
(Correspondant permanent à Paris) - Une partie de la diaspora gambienne a manifesté, avant-hier lundi, à la gare Saint-Lazare non loin de leur ambassade à Paris. Les manifestants dénoncent le régime de Yaya Jammeh et réclame des élections libres, régulières et transparentes. Même s'ils considèrent que le jeu est pipé d'avance. Pour eux, la seule issue pour leur pays, c'est d'organiser ‘une révolution électorale souriante’. Souriante, parce que leur pays est connu sous le vocable anglais de ‘Smiling Cost’. Aux sons du Djembé, les manifestants brandissent des pancartes et profèrent des slogans hostiles au président Jammeh.
‘Après Ben Ali, Moubarak et Kadhafi, le peuple gambien réclame le départ du dictateur Yaya Jammeh’, crie le porte-parole de Ussainou Darbo, leader de l'opposition. Sidya Bayo informe que le régime gambien fait dans ‘l'intimidation et les arrestations arbitraires à l'approche des élections présidentielles du 24 novembre 2011’. Il soutient qu'il y a eu ‘beaucoup de plaintes déposées par les organisations de la société civile de Gambie et de l'extérieur’. ‘L'Union des journalistes de l'Afrique de l'Ouest avait déposé une plainte en 2005 contre le régime de Yaya Jammeh pour violation des droits et assassinats extra judiciaires’, affirme le porte-parole d'Ussainou Darbo. Qui compte mobiliser la diaspora gambienne pour secouer le régime de Jammeh. Car l'opposant gambien ne croit pas aux vertus des urnes.
Pour lui, il faut ‘un mouvement collectif de toute la classe politique et civile gambienne, de toute la diaspora gambienne pour s'assurer de la victoire avant même les élections présidentielles du 24 novembre prochain’. Ce qui ne sera pas une sinécure. Mais les manifestants disent compter sur la mobilisation de la population restée au pays pour faire comme dans les pays du Maghreb.
Ces Gambiens ont manifesté de 14 heures à 17 heures en face de leur ambassade sous la surveillance de la police française qui a mobilisé trois cars pour veiller à la sécurité de la bâtisse diplomatique et de ses occupants. Il était prévu de rencontrer l'ambassadeur de Gambie à Paris, mais le diplomate aurait, selon Sidya Bayo, adressé une fin de non recevoir. Ils se sont contentés de déposer la lettre dans la boîte aux lettres de l'ambassade.
Il faut rappeler que la Gambie organise ses élections présidentielles le 24 novembre prochain. Yaya Jammeh est candidat face au leader de l'opposition Ussainou Darbo. Une commission électorale nationale indépendante est chargée d'organiser le scrutin pour 800 mille inscrits sur la liste électorale. Mais la diaspora gambienne n'est pas autorisée à voter. Pourtant, ‘rien qu'en France, nous sommes plus de 5 000. Aux Etats-unis, il y a plus de 30 mille Gambiens dans la ville de New York’, soutient Sidya Bayo.
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