
Le directeur de l’Institut supérieur de management (ISM) Amadou Diaw a tiré la sonnette d’alarme sur la fuite des cerveaux et invité les étudiants de son établissement à réfléchir à ce phénomène qui, selon lui, saigne l’Afrique.
‘’Entre 1960 et 1975, le continent a perdu 27.000 chercheurs. Et, de 1975 à 1984, 40.000 chercheurs, et depuis 1990, chaque année, le continent perd 20.000 chercheurs qui ne reviennent plus’’, a dit Diaw lors du lancement d’une revue de recherche éditée par cet institut.
‘’Cela coûte très cher à l’Afrique qui investit en moyenne cinq milliards de dollars US pour compenser ce gap de chercheurs expatriés’’, a-t-il fait savoir.
Dans certains pays, a expliqué le directeur de l’ISM, ‘’des initiatives sont menées pour les (cerveaux en fuite) faire revenir définitivement, là où d’autres pays estiment qu’il faut véritablement (…) que ces expatriés puissent faire des séjours (à l’étranger) et apporter leurs compétences et leurs connaissances à leur pays’’.
L’Afrique du Sud figure dans cette dernière catégorie de pays, a-t-il dit, précisant que ce pays a mis en place un projet destiné à faire retourner au bercail les chercheurs expatriés.
Selon Amadou Diaw, il existe une localité canadienne où 50 pour cent des médecins sont des Africains. ‘’C’est une saignée extraordinaire. Et, face à cette fuite des cerveaux, il faut inverser la tendance et créer un capital du cerveau pour permettre aux Etats africains de bénéficier de ces compétences’’, a-t-il préconisé.
‘’C’est une sonnette d’alarme tirée à l’endroit des étudiants, parce qu’une fois diplômés, ils pensent tous à aller à l’étranger’’, a ajouté Diaw.
Il trouve ainsi ‘’dommage de bénéficier de la formation de notre pays et ne pas, en retour, le faire bénéficier des compétences acquises’’.
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