
Vendredi 21 octobre, Démocratie nouvelle, le parti dirigé par René Ndemezo'o Obiang, qui était le directeur de campagne de Jean Ping lors de la dernière élection présidentielle, a dit « oui » à l'appel d'Ali Bongo. Ce samedi, l'Union nationale, l'un des grands partis de l'opposition qui a soutenu Jean Ping, s'est elle catégoriquement opposée à cet appel.
« L’Union nationale ne prendra pas part au dialogue appelé par Ali Bongo Ondimba », le « non » de l'Union nationale est catégorique. Zacharie Myboto, le président du parti, explique pourquoi il rejette la main tendue d'Ali Bongo : « Il a toujours dit "non", lance-t-il. Alors il a attendu la fin de son mandat pour voler à nouveau la victoire. Et c’est là qu’il dit qu’il tend la main pour aller légitimer son pouvoir. Nous ne pouvons pas. »
René Ndemezo'o Obiang, ancien directeur de campagne de Jean Ping, a choisi la démarche contraire. Il a dit « oui » au dialogue convoqué par le pouvoir. « Nous sommes dans une crise post-électorale sans précédent, rappelle Jonathan Ntoutoume, porte-parole de René Ndemezo'o Obiang. La seule issue crédible pour sortir de l’impasse, [c'est que] les acteurs politiques des deux bords se parlent les yeux dans les yeux afin de voir ce qui ne marche pas dans le processus électoral au Gabon. »
Jean Ping, qui ne reconnaît toujours pas la victoire d'Ali Bongo, a récemment indiqué qu'il organisera un dialogue inclusif. Ali Bongo, de son côté, a chargé son gouvernement de préparer le dialogue qui abordera tous les sujets. Les grandes manœuvres dans les deux camps ont commencé.
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