
Les agissements du président gambien, Yaya Jammeh, irritent les défenseurs des droits de l’homme. Ces derniers qui, dans ce pays, sont menacés, estiment qu’il urge de « dessaisir ce pays du privilège d’abriter la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (Cadhp), conformément au souhait manifesté par plusieurs Ong ». C’est dans ce contexte que des Ong ont tenu à rappeler à la Commission leur décision de boycott des sessions de la Cadhp et du Forum des Ong.
Il en sera ainsi aussi longtemps que les violations seront perpétrées dans ce pays. La session de la Cadhp, qui a commencé depuis le 9 avril, se poursuit jusqu’au 23 du même mois. Selon un communiqué reçu à la rédaction de seneweb.com, elle va inaugurer ce mouvement de boycott. L’objectif de cette campagne, c’est d’inciter à la prise de mesures appropriées contre les agressions délibérées et flagrantes portées sur le système de la Charte africaine par la Gambie. Aussi d’affirmer une détermination à lancer une campagne pour la délocalisation du siège de la Commission africaine de la Gambie. « Cette décision des Ong est une mesure qui aurait dû intervenir depuis longtemps, au regard de la situation critique des droits humains en Gambie », a déclaré le chargé des Projets Gouvernance à l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (Ipao), Libasse Hann. « C’est une décision courageuse et difficile, certes, mais qui doit pousser les dirigeants africains à prendre leurs responsabilités par rapport à ce qui se passe dans ce pays », a-t-il poursuivi. En outre, les Ong ont également exprimé leur souci de constater que des personnalités sénégalaises du monde des arts, chanteurs et autres, continuent à soutenir et à chanter les louanges du régime qui opprime son peuple. Comme qui dirait, ce qu'ils ne voudraient pas voir dans leur pays, le Sénégal, ces artistes l'encouragent ailleurs.
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