La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep) se désole de la situation de l’école sénégalaise empêtrée dans des grèves cycliques. Son président, Cheikh Mbow, interpelle les différents acteurs et demande au chef de l’Etat de se saisir du dossier. « L’école sénégalaise, du secteur public en particulier, ne mérite nullement le terrible sort qui lui est réservé ».
C’est le cri du cœur lancé par la Cosydep dans un communiqué. En effet, selon cette organisation, malgré l’image peu reluisante qu’elle affiche, l’école a été d’un apport certain dans la production de ressources humaines qualifiées, comme en témoigne la récente célébration de la Semaine nationale de l’école de base (Sneb) lors de laquelle d’anciens élèves ont fait le retour dans leur établissement primaire. « Cela doit interpeler notre conscience citoyenne, car le « retour » s’est fait essentiellement vers des écoles publiques, démontrant que c’est là où a été formée la presque totalité des décideurs et animateurs de la vie publique. A ce titre, cette école reste la source de réalisation des rêves des communautés et des familles modestes », lit-on dans le document.
Malheureusement, estime la Cosydep, au même moment, après avoir subi les affres de 2012, les jeunes apprenants sénégalais, surtout ceux de l’école publique, risquent de ne pas connaître un meilleur sort. « Au-delà de cette visite fort appréciée à l’école qui leur a fourni les fondamentaux, nous interpellons fortement ces mêmes autorités et acteurs de la construction nationale à considérer comme il se doit la grave situation que vit l’école sénégalaise depuis plusieurs années. Celle-ci appelle à des initiatives urgentes et décisives de la part de toute la communauté nationale », soutient la coalition. A en croire Cheikh Mbow et ses camarades, ce qui se passe est « inacceptable ». Ils ont rappelé que, d’une année à l’autre, les problèmes se multiplient, les difficultés s’accumulent alors qu’aucune avancée significative n’est enregistrée en termes de solutions sérieuses et durables.
Si la Cosydep se désole des persistants mouvements d’humeur et grèves des enseignants, elle relève un manque d’écoute, de confiance et de valorisation mutuelle pour un dialogue franc et citoyen et des concertations fécondes entre les différents acteurs. Mesurant l’extrême gravité de la situation, la Cosydep invite le président de la République à accepter de prendre en main ce dossier, en rencontrant les acteurs syndicaux afin de poser des actes concrets, aptes à assurer un déblocage immédiat et durable.
5 Commentaires
Enseignant
En Juin, 2013 (17:07 PM)Ibay
En Juin, 2013 (17:14 PM)Volai414
En Juin, 2013 (09:18 AM)Vous constaterez, une fois de plus, que les problèmes de l'éducation ne sont plus une priorité pour les sénégalais. En tout cas, cela ne les fait pas réagir autant que le foot, la lutte et l'actualité des peoples.
Quand est-ce que la population descendra dans la rue pour exprimer son ras-le-bol de cette plaie qu'elle se trimbale depuis des années? L'utopie de cinq personnes suffira-t-elle?
Honte
En Juin, 2013 (10:47 AM)PONCTION SUR LES SALAIRES LES JOURS DE GRÉVE ET POUR LA RÉTENTION DES NOTES , BLOQUER LEURS
SALAIRES JUSQU’À L'OUVERTURE PROCHAINE DES CLASSES.
Saloum Saloum
En Juin, 2013 (08:46 AM)Participer à la Discussion