
Les Bissau-Guinéens votent dimanche pour le premier tour d’une élection présidentielle anticipée provoquée par le décès en janvier du chef de l’Etat Malam Bacaï Sanha, en aspirant à une paix durable. Avant le vote, les appels au calme se sont multipliés dans la communauté internationale, inquiète pour la stabilité de cette ex-colonie portugaise qui, depuis son indépendance en 1974, a connu coups d’Etat, putschs avortés, mutineries et violences dans lesquelles l’armée a joué un rôle majeur. Bissau a assuré avoir pris les dispositions pour assurer la sécurité pendant et après l’élection, mission confiée à une force spéciale mixte police-armée encadrée par des officiels de l’ONU.
Officiellement, 593.782 électeurs sont inscrits pour le scrutin, incluant des militaires et paramilitaires qui ont voté par anticipation jeudi dans ce pays de 1,6 million d’habitants. Neuf candidats sont en lice. Parmi les favoris figure Carlos Gomes Junior, 62 ans, ex-Premier ministre, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir). Sa candidature a provoqué des mécontentements au sein du parti, dont deux responsables se présentent en indépendants. L’un d’eux, le député Serifo Nhamadjo, est donné bien placé, de même que les ex-présidents Kumba Yala, 59 ans, du Parti de la Rénovation sociale (PRS, opposition) et Henrique Rosa, 66 ans, sans étiquette.
0 Commentaires
Participer à la Discussion